2004- DE NOUVELLES ÉPREUVES

De : Maître du jeu (Message d'origine)
Envoyé : 2004-01-07 09:06
Anylu sort du temple pendant que Erwann récupère lentement de ses blessures via un sommeil très profond.
Certaines prêtresses du temple se sont contentées de la saluer de la tête alors que d’autres lui ont adressé des regards pleins de dédain en la voyant.
Une fois au dehors, la métisse constate que la journée est belle, mais que le soleil n’est pas encore très haut. Elle n’a pas dormi très longtemps. Le village est dans un état lamentable. De nombreuses maisons ont brûlé et les arbres les supportant n’ont pas bien tenu le coup. De l’habitation d’Elrael, il ne reste que des braises et des cendres mal éteintes. Les quelques sentinelles encore valides montent la garde afin de s’assurer qu’il n’y aura pas de deuxième assaut.
La jeune femme constate que des guerriers emportent les ennemies blessées vers un des flans de la falaise en direction d’une ouverture qu’elle n’avait pas remarqué auparavant.
La forêt est calme très calme, presque tôt calme.
(Hors jeu : Anylu, dis moi ce que tu fais. Vas-tu en forêt ou restes-tu dans le village pour tenter de trouver ton bâton ?)





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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-07 09:34
(HJ: Je n'aime pas trop le titre de ce nouveau forum...Ça n'augure pas très bien pour Anylu ....

Mon bâton est fichu. Fiché ( sans jeu de mot ) dans le corps d'une manticore, je ne crois pas qu'il soit récupérable. De toutes façons, il n'était pas magique.)

Le simple fait de traverser toute cette distance vers l'extérieur, m'a essouflée. Je m'arrête, la main sur mon ventre. Le petit est calme comme l'air qui flotte autour de nous. Je reprend mon souffle, avec difficulté.

Dans la pagaille, j'ai laissé mon sac sous l'arbre où je m'étais habritée. Je le cherche des yeux, et j'observe par le fait même, les elfes noirs emporter les blessées ennemies vers une sorte de caverne creusée dans la falaise. Cela m'intrigue. Une prison? Dans ce village? Un cimetière? Je ne suis pas certaine si les humaines sont mortes ou vivantes.

D'abord mon sac... ensuite, un nouveau bâton pour m'aide à marcher et pour me défendre, si cela se reproduit. Je ne peux compter uniquement sur mes sorts, pour l'heure.

( Donc, je cherche mon sac....je le trouves dis? Et ensuite je regarde pour un bout de bois assez long et droit autour de moi, dans le village. Avec les nombreux arbres tombés, ça ne doit pas être si difficile... Et à la fin, je m'approche de l'ouverture dans la falaise, où s'activent des guerriers. )


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-08 06:03
(Hors jeu : Meuuuh non, ne t’inquiètes pas Anylu, parfois les épreuves ne sont pas pour toi ! Et puis la vie au quotidien est remplie de petites épreuves comme : « comment ne pas arriver en retard au travail la matin» par exemple...)

La magicienne retourne là où la maison d’Elrael se tenait jadis. L’elfe noir est déjà sur place en train de ramasser quelques débris. Il a l’air complètement consterné et ne semble pas avoir pris le temps de se soigner outre mesure, ses blessures étant pansées grossièrement avec des morceaux de tissu déchirés.

Il a déjà trié quelques affaires qui pouvaient être sauvées et Anylu remarque là le sac de son compagnon ainsi que le sien à moitié carbonisé. Elle remarque aussi non loin de là une branche bien droite de taille et de longueur respectable pouvant faire office de bâton.
Entendant des pas approcher le guerrier se retourne et son visage s’éclaire lorsqu’il aperçoit la jeune métisse qui s’approche.

Laissant tomber tout ce qu’il était en train de faire, il s’approche d’elle et la serre dans ses bras. Avant de lui demander réellement inquiet :
- Comment vas-t-il ? Et vous comment allez-vous ?


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-08 09:29
(Hors jeu: J'avais emporté mon sac dans ma chute... Il doit être à l'abri, sous un autre arbre que celui qui soutenait la maison d'Elrael. Mais merci pour celui d'Erwann!! )

À la vue d'Elrael, essayant tant bien que mal de ramasser quelques affaires épargnées par l'incendie, mon coeur se serre. Il a tout perdu! Je lui rend son étreinte alors qu'il me serre dans ses bras. ( Si le tutoiement n'était pas de mise auparavant, les évènements les ont rapprochés, Anylu passe à une autre étape ;-))

- Je suis désolée pour ta maison... dis-je avec compassion. J'ai le sentiment diffus que je t'ai apporté le malheur... Même si cette attaque n'a aucun rapport avec mon arrivée... Qui étaient ces furies qui nous sont tombées dessus? Elle en veulent à votre clan? À Sandryma? À Astrid qu'elle ont emporté avec elle? Il y a beaucoup de choses que je ne comprend pas....

Regardant ses blessures pansées grossièrement, je m'inquiète alors pour sa propre santé: - Tu dois aller te soigner, mon ami. Tu as combattu avec courage, il est temps de penser à toi. Tu retrouvera au temple, Erwann qui a été soigné et qui se repose encore... Le temps file... encore une journée de perdue dans notre quête pour qu'il soit libéré de cette malédiction...

Je soupire et me penche pour ramasser mon sac et celui d'Erwann. L'enfant (est-ce bien un enfant?) que je porte, réagit. Je me relève très lentement, en soufflant un peu. J'ai reçu quelques coups solides dans l'estomac. Je porte la main à mon ventre, pour tenter de calmer ce petit qui regimbe à chacun de mes pas. -Tout doux... lui dis-je tout bas... Tu sortiras bientôt... Laisse-moi te rendre à terme. Cesse de te débattre...

- La magie a envahit mon ventre, Elrael... ce petit grandit trop vite pour qu'il soit normal.

Secouant la tête, j'avance vers la branche de bois que j'ai remarqué, plus loin, elle me fera un bon bâton de marche. Je change de sujet, pour rassurer mon hôte un peu.

- J'ai cassé mon bâton... Tu crois que tu pourrais m'aider à faire de celui-ci l'arme idéale?


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-09 14:02
(Hors jeu : Ok pour ton sac Anylu… )

En cherchant un peu, Anylu retrouve son sac écrasé sous une grosse branche près de l’endroit où elle s’était cachée.
Serrant la jeune femme dans ses bras, le drox décide lui aussi de franchir le pas les rapprochant dans leur amitié naissante et lui répond tentant de la rassurer comme il peut :
- Je ne sais pas pourquoi nous avons été attaqués, Anylu… En tout cas, seules les humaines d’Athuld sont capables de mener de tels raids. Pourquoi ? Je pense qu’ils ne tarderont pas le découvrir précise t-il penseur en jetant un coup d’œil vers l’entrée de la falaise où les quelques prisonnières étaient emportées.

L’elfe repousse la jeune femme et la regarde en poursuivant très sérieusement :
- Tu n’as pas à te sentir responsable Anylu. Le destin est parfois surprenant et inattendu… Tu dois prendre soin de toi, de l’enfant qui grandit en ton sein et d’Erwann. Votre amour sera plus fort que les épreuves qui vous attendent…
ses yeux mauves se voilent et un grand trouble y passe alors qu’il poursuit :
- Tu as raison, je ne peux plus rien faire ici, je vais aller au temple… j’ai besoin de retrouver toutes mes forces pour… je ne sais que faire Anylu… J’ai promis de vous aider pour faire cesser cette malédiction et Astrid est prisonnier… plus le temps passera, moins seront grandes les chances de le retrouver…

Lorsque Anylu se met à parler à l’enfant qui grandit en son sein, Elrael, ose poser sa main sur le ventre de la jeune femme. Le contact de sa main est chaud même au travers du tissu. Il doit être fiévreux. L’enfant semble s’agiter un instant un peu plus, puis rapidement, il se calme. Elrael, adresse un sourire amical à Anylu, bien qu’il semble prit soudain d’un malaise. Sa peau d’ébène est devenue presque grisâtre.
Il retire sa main du ventre et la secoue, comme pour en chasser de l’électricité. Et se met à tailler les petites branches du bâton que la jeune femme a choisi comme future arme. Changeant totalement de sujet, il lui dit :
- Laisse le moi jusqu’à ce soir… tu auras un bâton bardé et renforcé de métal aux pointes…


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-09 21:53
- Si notre amour sera plus fort que nos épreuves ? Je le souhaite... Elrael... dis-je en caressant mon ventre, les yeux dans le vague...

Et je pense à Astrid... à Loïk.... Comment être sûre de qui sera le compagnon le plus fidèle? Astrid!! Emporté au loin, kidnappé contre son gré! Mon inquiétude augmente encore d'un cran. J'essaie tout de même de rassurer mon ami: - Il faut te soigner pour partir à sa recherche... Je t'accompagnerai si l'enfant que je porte m'en donne le temps. J'ai l'impression qu'il grandit à vue d'oeil.

J'accueille la main d'Elrael avec attendrissement. Sa main est chaude, douce, rassurante... fiévreuse aussi. Et il est prit d'un espèce de malaise... qui ne dure pas. Ma voix est remplie d'inquiétude... Et je pose mes mains sur ses épaules, le regardant droit dans les yeux.

- Qu'y a-t-il? Tu as ressenti quelque chose, n'est-ce pas? Dis-moi, Elrael... au diable ce bâton si ta santé est mise de côté! Viens... viens voir les prêtresses du temple... je ne veux pas te perdre... pas toi aussi!

( J'essaie de l'entraîner vers le temple.)



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-11 14:24
Le drow lève les yeux vers Anylu. Ils sont tristes et inquiets. Il la prend par les épaules et la guide en direction du temple :
- Tu as deux fois raison… J’ai besoin de soins… et j’ai vu... enfin senti quelque chose.

Il s’arrête et pose ses deux mains sur les épaules de la jeune femme plantant son regard améthyste dans celui d’émeraude. Il semble réellement inquiet et compatissant :
- La sorcière ne s’est pas trompée, l’enfant que tu portes n’est pas… comme les autres. Il est pris dans le feu d’une vengeance ancienne, tout comme toi Anylu. Une force étrange l’habite, c’est ce que j’ai senti, une force qui… a comme drainé la mienne. Viens, toi aussi, tu dois te faire examiner par Viconia.

Il prend sa main et la serre :
- Mes frères d’armes m’ont dit qu’ils t’avaient vue sauter du haut de chez moi pour échapper aux flammes… Un tel choc, pour toi et l’enfant que tu portes peut être grave… Je vais me faire soigner, mais accepte de te faire examiner, s’il te plait. Ensuite… et bien… ensuite, nous partirons à la recherche d’Astrid tout en rassemblant les ingrédients qu’il te faut… es-tu d’accord, belle métisse ?


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-11 16:36
Une ombre passe dans mes yeux d'émeraude. Mon visage se ferme et je baisse les yeux.

- Je n'ose pas me dire que ce que je porte en moi est mauvais. Il a été conçu dans l'amour, Elrael! Pourquoi les dieux m'ont-ils joué ce mauvais tour? Viconia? Qui est-elle? Une autre prêtresse? Elle est comme Sandryma? Si c'est le cas, je ne veux pas la voir... mais si tu me le demandes... je veux bien.

Ramassant mes affaires et le bâton que j'ai choisi et la main dans celle de mon ami, je le suis jusqu'au temple.

- Je n'avais d'autre choix que de sauter en bas de ta maison. Astrid était avec moi. Sinon nous serions morts tous les deux. Je ne crois pas que l'enfant a été blessé. Il continuait à bouger, je veins tout juste de ressentir ses mouvements. Pour la potion, nous avons déjà été trop retardé. Et pour Astrid....

Ma voix se brise quand je pense à ce qu'il a pu lui arriver.

- Ces guerrières venaient d'Athuld, tu m'as dit? Elles étaient si... Tu crois qu'elles lui ont fait du mal?


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-12 10:58
Tout en marchant en direction du temple, Elrael tente de réconforter Anylu et de répondre à ses interrogations :
- L’amour est la plus belle chose qui existe en ce bas monde, Anylu. Ne perd pas espoir, il y a toujours de l’espoir. C’est pour cela qu’il faut se battre de toutes ses forces.
Il lui sourit amicalement et poursuit avec une pointe d’amusement dans le regard lorsque la jeune femme donne son avis sur Sandryma :
- Viconia est une amie. Elle est douce et calme, dévouée à ceux qui en ont besoin, comme ma sœur Palim… Non, elle n’est pas comme Sandryma dont le coeur est vide et froid. N’aie pas de craintes, c’est une bonne prêtresse et elle honore notre déesse…
Le visage du drow redevient sérieux et inquiet lorsque le sujet reviens sur Astrid :
- Je ne sais pas si elles lui ont fait du mal… Elles l’ont emporté, tel un trophée de guerre, et compte-tenu de sa… rareté… Je partirai dès cet après midi pour la ville à flan de falaise, je ne le laisserai pas dans les mains de ces humaines !
Ils entrent dans le temple. Dans la grande salle, tout semble être devenu calme. Seuls une métisse discute avec deux elfes, dont une avec une longue chevelure rousse (voir discussion « L’heure des comptes »).
Elrael interpelle une prêtresse qui s’éloignait. Elle se retourne et son visage s’illumine lorsqu’elle le reconnaît. Elrael présente donc Viconia à Anylu.
Le guerrier lui demande d’examiner Anylu avant de panser ses blessures. Avec un sourire, l’elfe accepte et invite Anylu à se rendre avec elle dans une pièce un peu à l’écart en lui demandant :
- Comment vous sentez-vous ? Votre terme est prévu pour quand ? L’enfant bouge t-il ?
Elrael, en profite pour rendre se rendre au chevet d’Erwann, laissant les deux femmes entre elles.

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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-12 11:45
J'écoute Elrael parler et son calme me rassure. Je note mentalement qu'il a une soeur dont il ne veut visiblement pas parler.. il l'avait évoqué lors de mon arrivée ici, en tentant de raisonner Sandryma, justement. Je gardera ma question pour une autre fois. Il a déjà assez de soucis avec tout ce qui lui est arrivé jusqu'à présent.

- Je te remercie encore de prendre soin de moi et d'Erwann... Si je peux faire quelque chose pour toi...

À ce moment précis, nous entrons au temple et Je suis surprise de voir autant de blessés. Je reconnais des visages connus, d'autres non. Mais déjà, Elrael me présente Viconia. Celle-ci m'accueille avec un grand sourire. Mais avant de quitter mon ami, je lui dit, sur un ton des plus sérieux: - N'oublie pas de te faire soigner, toi aussi... Nous nous retrouverons tout à l'heure.

Arrivé dans la salle ou Viconia m'entraîne, je répond à ses questions: - Oui, il bouge... et ne se gêne pas pour me donner des coups. Non, je ne sais pas quand il sera à terme... l'enfant que je porte est... disons... c'est difficile à expliquer.

Je me rend soudain compte que je ne me suis pas attardée sur ma grossesse depuis que je suis arrivée au village, trop occupée à tenter de sauver Erwann du désastre. J'ai en effet chuté en bas d'un arbre, et j'ai courru à travers les bois sans m'inquiéter outre mesure. Et je ne me repose que de brèves heures, même pas assez pour recouvrer la parfaite maîtrise de mes sorts.

Au bout de ces amères réflexions, que je partage avec Viconia sans savoir comment elle me jugera après, j'ose ajouter, plutôt déstabilisée: - Je ne sais même plus si mon amour pour Erwann saura tenir encore aprèes toutes ces épreuves.

Je replie mes bras autour de ma poitrine , prise de tremblements. Me rendre compte que je n'aime peut-être pas assez le père de mon enfant pour continuer m'effraie autant que cela me perturbe. Et j'aurais subitement le goût de me vider le coeur devant cette femme qui ne me connais pas.

- Vous... vous permettez que je vous raconte mon histoire? Je ne sais vraiment plus où j'en suis. Même le petit être qui grandit en moi me fait peur....

Ça y est, je l'ai dit! Ce bébé a une aura magiue et peut-être maléfique... comment réagirais-je quand je le verrai? Lui tournerai-je le dos comme les parents de ma mère l'ont fait pour moi??

Je me mets à sangloter doucement... Le manque de sommeil, les inquiétudes et tout ce qui se passe en moi vont finir par avoir raison de ma santé...

De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-13 04:52
La prêtresse qui accompagne Anylu l’écoute sans dire un mot. Elle la guide dans une petite pièce et ferme la porte derrière elles. Son visage paraît compatissant et ses yeux mauves fixes la jeune femme sans la juger. De temps à autre son regard glisse sur le ventre rebondit de la magicienne et revient se poser sur le visage de la future mère.
Lorsqu’Anylu croise les bras et se met en position de repli tout en doutant de son amour pour Erwann, l’elfe lui adresse un sourire chaleureux et l’invite à s’asseoir confortablement :
- Mettez-vous à votre aise. Il est normal d’avoir des doutes. Toutes les futures mamans en ont. Certaines plus que d’autres à tord ou à raison, peut importe, l’inquiétude fait partie de la grossesse. Donnez-vous la chance de vivre cet instant pleinement, sans penser à l’avenir…
Viconia hoche de la tête invitant Anylu à vider son coeur et son âme :
- Je vous en prie, n’ayez craintes. Ce que vous me direz restera dans ces murs.
Elle lui tend un petit bout d’étoffe blanche pour que la jeune femme sèche ses larmes. Ses yeux ne sont pas ceux d’un juge, seulement, ceux d’une personne qui est là pour écouter et pour rassurer. La prêtresse pose sa main sur le bras de la magicienne et le serre de façon amicale.
– Avez-vous des douleurs particulières ? Des malaises ? Ou tout autre signe inquiétant ?


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-13 08:43
Je tend la main vers le mouchoir qu'elle m'offre et j'essuie mes larmes. Des signes inquiétants? Bien sûr!! Tout est inquiétant dans ce qui m'arrive... je n'en voit pas la fin... Reprenant sur moi, je lui répond:

- Oui, beaucoup de signes.. anormaux.. même si je n'ai jamais expérimenté cet état, je vois bien que tout ceci n'est pas normal. Et je fais des songes.. des cauchemars plutôt... Ce petit a une aura magique qui m'inquiète.... Et... il grandit à vue d'oeil... Elrael a posé sa main tout à l'heure sur mon ventre et... il lui a semblé qu'une force aspirait son énergie.

Prenant tout mon temps, je lui raconte tout ce qui m'est arrivé depuis ma traversée des ronces entourant la forêt dAntinéor jusqu'à ma rencontre avec elle. Mettre de l'ordre dans mes pensées est aussi important et me fait autant de bien que si j'avais été délivrée d'une effroyable blessure... ou d'un fardeau trop lourd à porter.

- Je ne m'en était pas rendu compte, mais parler à une autre femme me fait tellement de bien, Viconia... il me semble que vous pouvez comprendre ce que je vis... Ce n'est pas par hasard qu'Elrael vous tient en si haute estime.

Une question sans réponse, un doute viscéral que je refoule depuis quelques heures me vient alors en tête... Et je me permet d'exprimer tout haut devant cette femme au regard si doux le fond de ma pensée: - Je sais que c'est immoral, mais... la peur me fait songer à des choses inconcevables... si ce petit ne parvenait pas à terme...si je faisais dévier l'inéluctable... Est-ce que tous mes problèmes se résolveraient d'eux mêmes?

Je porte soudain la main à mon ventre, prise de crampes douloureuses... Et une nausée incontrôlable me monte à la gorge... Il n'a pas dû apprécier mon idée, pensai-je, sarcastique.
- Je me sens prise en otage par mon propre corps... je ne m'appartiens plus... déclarai-je dans un souflle, tentant de le reprendre malgré la douleur qui m'assaille. - Il est mû par une magie qui me fais plier à ses quatres volontés! Je veux me libérer de cette emprise là!
Mon regard suppliant croise celui de la prêtresse... Peut-elle en toute moralité accéder à ma demande?


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-13 10:52
Viconia écoute attentivement les confidences de la jeune femme. Elle se fait l’oreille attentive, sans la juger et l’épaule réconfortante s’il le besoin s’en fait sentir. Lorsqu’Anylu parle de la haute estime qu’Elrael lui porte, elle sourit flattée mais ne dit mot.
Anylu pose alors ses idées troublantes, qu’elle juge elle même immorales, le visage de Viconia devient sérieux. Encore plus lorsque la magicienne se plie en deux prise pas des crampes abdominales. La prêtresse se lève et aide Anylu à s’allonger :
- Voilà. Couchez vous sur le coté gauche, cela devrait se passer. Je vais vous faire une tisane pour calmer ces maux… et nous parlerons de votre requête…
Elle couvre Anylu avec une peau et sort de la pièce. Quelques instants plus tard, elle revient avec un bol d’eau chaude dans lequel flottent quelques feuilles et morceaux d’écorces. Elle le pose que une table et aide la jeune femme à se relever pour qu’elle puisse boire. Puis elle lui donne le bol et tire à elle une chaise pour s’asseoir confortablement.
Posant ses coudes sur ses genoux et prenant son menton dans ses mains, Viconia semble chercher ses mots et réfléchir. Son regard mauve reste rivé au sol un bon moment, puis revient se fixer dans celui d’Anylu :
- Je ne peux pas faire ce que vous me demandez dans le sens où vous le souhaitez… C’est contre les préceptes de ma religion. En revanche… A combien pensez-vous être rendue du terme ?


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-13 15:10
Cette femme est la générosité même et je me sens abominable d'avoir osé lui demander une telles chose. Mais je suis fatiguée, à bout de nerfs et surtout... seule avec mes questionnements et mes doutes. En buvant la tisane que Viconia m'a préparée, je reviens sur mes positions... Cet enfant est le mien, malgré tout ce qui entoure sa conception et sa naissance. Je ne peux m'empêcher de penser aux doutes qui devaient tenailler ma mère lorsqu'elle m'a portée elle-même. Vicitme d'un viol, le fait de haïr mon père n'était pas, pour elle, sans repos, non plus. Elle s'était retrouvée dans une situation similaire à la mienne, sauf que.... Il y avait Erwann dans ma vie. Un Erwann parfois distant et victime d'une emprise maléfique... Mais... j'étais plus que certaine qu'il m'aimait, avant toutes choses.

Cette pensée me rassure. Et il me tarde d'aller quérir de ses nouvelles. Pour un peu, je me lèverais et je courrais le rejoindre. Mon hôte s'est assise et me regarde avec intensité. J'aimerais que ce que j'ai dit soit effacé. je secoue la tête avec lassitude.

-Ce que je viens de vous demander est effroyable et je n'ai pas le droit de décider ainsi de la vie ou la mort d'un être vivant. Je n'avais pas le droit de vous demander cela non plus. Vous avez été si généreuse avec moi, en m'écoutant sans me juger... Il faut que je vois Erwann...

Je dépose le bol à côté de moi et j'essaie de me lever. Mais la fatigue qui s'est emparée de moi ne me quitte plus. Je me rassied, complètement sans force et vaincue.

- Je ne sais pas à combien de temps je suis rendue... je me suis rendue compte de ma grossesse, il y a 3 ou 4 semaines.... Je ne me souviens plus.... La magie qui est en Erwann le fait grandir plus rapidement... Je vous en prie.... pouvez-vous m'examiner pour que j'en sache plus long? Je me tiendrai tranquille, c'est promis.


De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-14 04:30
Viconia sourit calmement lorsque Anylu prend conscience de la lourdeur de ce qu’elle avait sous entendu quelques instants plus tôt. Elle se lève et acquiesce à la demande d’auscultation de la jeune métisse et va tourner un verrou sur la porte. Puis, tentant de mettre Anylu à son aise, fait son office. Elle examine longuement la jeune femme, sans un mot avec un air grave et sérieux utilisant parfois d’étranges accessoires. Puis, finalement, va verser une cruche d’eau claire dans une petite bassine et lie ses deux mains se faisant toucher ses deux pouces et ses deux talons. (Elle lance un sortilège de divination)
Le prêtresse reste ainsi quelques longue minutes fermant les yeux et se livrant à sa petite danse. Une fois sa réponse obtenue, elle ouvre les yeux, respire profondément et se retourne vers la magicienne :
- Vous allez très bien, Damoiselle. Votre santé est bonne et votre enfant est robuste. Je pense que le malaise et la douleur que vous ressentez proviennent de tous les effets cumulés et brusques de votre grossesse rajoutés surement au caractère un peu spécifique de votre enfant.
Elle s’approche doucement d’Anylu et la recouvre d’une peau pour qu’elle ne prenne pas froid et poursuit :
- La Vierge Noire dans sa bonté m’a répondu et m’a dit que votre enfant serait à terme d’ici une dizaine de jours tout au plus…Pour la nouvelle Lune Ronde. Si vous ne pouvez attendre jusque là … je pourrais peut être vous aider, mais le bébé n’en sera que plus… frêle… Comprennez-vous ce que je vous dis ?
(Hors jeu : Il faut peut être que je précise que ce monde possède deux lunes. Parfois, elles sont pleines au même moment, parfois elles sont décalées et dans les jours qui viennent lorsque la première sera noire la seconde sera pleine.)

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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-14 09:39
J'ai laissé Viconia m'examiner sans mot dire. Elle avait des gestes précis et doux. Puis, je l'ai observer se concentrer et, probablement, utiliser un sort de prêtre.

Anxieuse de savoir, je frissonne sous la couverture de peau dont elle m'a recouverte. Le silence a envahit la pièce... Un genre de rituel s'est installé. J'apprécie une fois de plus sa généreuse écoute. Cette femme est à cent lieu de toutes les Sandryma de ce monde.

Une dizaine de jours!!! Cette nouvelle me surprend, mais en même temps, cela était presque prévisible. À sa requête de précipiter la venue au monde de l'enfant, je ne sais que répondre. La sorcière nous a donné 11 jours en tout pour rassembler les ingrédients et créer la potion. Si je continue à porter si lourdement mon fardeau, je ne serai d'aucun secours.. Ni pour Erwann, ni pour Astrid.... Par contre, la venue de cet enfant risque de perturber grandement mes habitudes...

- Viconia.. commençai-je, je comprend que vous voulez hâter sa venue en ce monde... mais qu'entendez-vous par...frêle? S'il risque de ne pas survivre alors cela est hors de question!! Je viens de décider de le garder, je ne trouverai pas de moyens détourner de fragiliser son existence.... Malgré tout, cet enfant a un père et je l'ai laissé depuis trop longtemps en dehors de tout cela. J'aimerais en discuter avec lui, avant de prendre toute nouvelle décision.

Lentement, avec d'infinies précautions, je me redresse, me rhabille et essaie de me lever. La fatigue est toujours là, mais j'ai le coeur un peu plus léger. Je m'approche de l'elfe noire et lui fais une accolade.

- Je vous remercie beaucoup, pour tout. J'ai besoin d'un peu de temps, même si je n'en ai pas vraiment à ma disposition. Je vais prendre ma décision dès que j'aurai parlé à Erwann.

Lui serrant la main, je sort de la pièce et je rejoint mon compagnon... Sera-t-il au moins en état d'entendre ce que j'ai à lui dire?

De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-14 11:18
La prêtresse tente hoche tristement de la tête lorsque la magicienne émet l’hypothèse que l’enfant pourrait ne pas survivre à une naissance prématuré. Elle acquiesce lorsque la jeune femme lui fait part de sa décision de concerter le père :
- C’est effectivement, ce qui me paraît le plus sage… Vous le trouverez dans la pièce voisine.
Viconia réagit plutôt maladroitement à l’accolade de la jeune femme étant peu habituée à de telles effusions d’émotions. Ses mains se referment finalement sur le dos de la métisse et l’étreignent.
La prêtresse drow serre aussi la main d’Anylu et lui répond :
- Ne me remerciez pas, c’est tout naturel. Entre femmes, il est normal de s’entraider. N’hésitez pas à revenir me voir si vous en ressentez le besoin… Et quoi qu’il arrive prenez soin de vous et de votre enfant. Prenez du repos surtout !. Bonne chance ! Que la Vierge Noire veille sur vous !
Erwann n’a pas bougé. Il est dans la chambre d’à coté, la porte entrouverte pour que les prêtresses puissent veiller sur lui. Il est allongé sur le lit, des bandages lui enserrent l’abdomen et les membres, certains légèrement rougeoyants du sang suintant encore de blessures. A ses cotés, Elrael est assis, lui tenant la main et lui parlant doucement en elfe.
Le guerrier drow tourne la tête en voyant entrer la jeune femme. Il lui sourit et se lève, expliquant à Erwann, qu’il reviendra le voir bientôt et qu’il les laisse seuls. Puis avant de s’éclipser, il pose sa main sur l’épaule d’Anylu et lui dit simplement :
- Il va bien… Si vous avez besoin de moi, je serais avec Viconia, en train de me faire soigner, termine t-il avec un léger clin d’œil.
Le rôdeur tourne difficilement la tête vers Anylu et pose ses yeux noirs sur elle. En l’apercevant son regard s’illumine, il tend la main vers elle et murmure :
- Mon amour…


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-14 13:59
Je quitte avec regret Viconia et j'entre dans la pièce où est étendu Erwann. Je souris à Elrael qui nous laisse en tête à tête.

Je prend sa place auprès du rôdeur, la tête lourde de ce que je voudrais lui dire. Il semble si faible! Comment lui ajouter un poids supplémentaire?

Je prend sur mon coeur la main tendue vers moi... Et je murmure à mon tour ce mot si doux à mon oreille: -Mon amour... Je suis là... J'ai eu peur de te perdre. J'ai eu peur de me perdre aussi... Ne me laisses plus seule... plus jamais...

Me penchant sur lui, je dépose un baiser sur ses lèvres et je n'ose pas regarder toutes les blessures qui lui ont été infligées lors du combat contre les manticores. L'enfant que je porte est étrangement calme. Je me rassied, le souffle court.

- Il sera là dans 10 jours... dis-je en flattant mon ventre rebondi de ma main libre. J'ai besoin que nous en discutions... Nous ne sommes plus seulement deux désormais. Il sera là bientôt et il faudra faire avec.
L' attaque sauvage contre le village de nos amis nous a éloignés l'un de l'autre comme elle a repoussé la recherche des ingrédients pour la potion de la sorcière.
Pire que cela, elle a mit en moi des doutes que je ne devrais pas avoir... Je me demande si je pourrai m'occuper de ce qui grandit en mon sein. Cet enfant n'est pas «normal» il grandit trop vite et il dégage une aura étrange. Pourtant il vient de toi... il a été conçu dans l'amour. Mettre un terme à sa vie, à cause de la peur que tout cela m'inspire m'a traversé l'idée brièvement. Mais je ne le veux plus. Il doit avoir sa chance, comme moi j'ai eu la mienne. Viconia, une des prêtresses, vient de m'offrir de précipiter sa naissance...mais cela implique qu'il sera sans doute plus fragile à sa sortie dans notre monde. Je voudrais... que tu me donnes ton avis sur tout cela. Toi qui possèdes un lien particulier avec la nature et tout ce qui en découle... Parle-moi avec ton coeur, je t'en prie. Et rassures-moi sur ce qui nous attend...

Mes yeux s'embuent en ce moment, mais je retiens l'émotion qui m'étreint. Il y a si longtemps que nous ne nous sommes pas parlé de cette façon, j'ai l'impression qu'il y a des mois que je ne l'ai pas serré dans mes bras....


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-15 04:49
Erwann sourit faiblement à Anylu et lui serre la main. Malgré son état de convalescente, sa poigne est encore forte. Sa main caresse la poitrine d’Anylu tendrement alors qu’elle la lui prend et la pose sur son coeur en lui disant :
- Mon amour... Je suis là... J'ai eu peur de te perdre. J'ai eu peur de me perdre aussi... Ne me laisses plus seule... plus jamais...
La main remonte doucement sur la joue de la métisse. Le rôdeur la regarde intensément, ses yeux brillent :
- J’ai eu peur aussi … Je te le promets. Je ne te quitterai plus…
Alors que la jeune femme se penche vers lui pour l’embrasser, les doigts de la main d’Erwann se mêlent aux longs cheveux bruns d’Anylu, les lui caressant et il l’attire à lui pour lui rendre son baiser. C’est avec difficultés qu’il la laisse se rasseoir.
Lorsqu’il constate qu’elle a le souffle court, il tente de se redresser et lui demande inquiet :
- Mais toi, ma chérie, tu vas bien ?
Ses yeux noirs glissent sur le ventre rebondit de sa compagne avec un grand attendrissement puis remontent se fixer dans l’immensité de ceux de la magicienne. Il l’écoute parler de ses doutes, de ses craintes sans l’interrompre et lorsqu’enfin, elle termine et que ses yeux s’embuent, il ferme les siens et serre les dents se glissant sur le coté du lit pour s’y asseoir, faisant fi de la douleur que cela semble lui procurer.
Lentement, il prend les deux mains d’Anylu et lui déclare, très sérieux, la regardant intensément :
- Ma chérie… Je t’aime et j’aime cet enfant qui va être le nôtre… Je l’accepterai quelques soient ses différences, quelques soient ses forces et ses faiblesses parce qu’il un peu de toi et parce que je t’aime.
Il pose tendrement ses deux mains sur le ventre d’Anylu et regrette visiblement de ne pas être en état de se pencher dessus pour s’en approcher encore plus. Les contact avec ses mains d’homme des bois est doux et chaud et l’enfant que porte Anylu réagit, lui donnant un petit coup de pied.
Sentant, la vie qui s’agite en sa compagne, le visage d’Erwann s’éclaire d’un immense sourire. Lorsqu’il relève les yeux c’est un futur papa comblé qui regarde la jeune femme. Pourtant, une ombre passe sur son visage et ses yeux se voilent, son expression redevient très sérieuse, presque un peu triste alors qu’il déclare la gorge visiblement serrée :
- Je t’en supplie, ne précipita pas sa venue… J’ai.. je… Je ne t’en ai jamais parlé… mais ma défunte épouse avant toi avait eu deux grossesses. Elle avait voulu précipiter la première qui comme la tienne ne lui paraissait pas normale car trop rapide. L’enfant n’a pas survécut. Qu’en à la deuxième… elle n’est jamais arrivé à terme puisque le poison de la barrière…
Il ne termine pas sa phrase, sa gorge est trop serrée pour laisser sortir les mots, ses yeux mouillés laissent fuir une larme sur sa joue. Ravalant sa salive il parvient tout de même à balbutier :
- Je.. je ne veux pas te perdre. Ni toi, ni cet enfant qui est le nôtre… Je t’aime trop pour ça Anylu…
Lentement, il pose un pied sur le sol et se baisse, en grimaçant légèrement posant ses deux mains sur le cou de la magicienne et l’embrassant tendrement et longuement. Il se redresse en soufflant. Son pansement abdominal s’est légèrement teinté de sang. Un de ses blessures semble se rouvrir. Pris d’un léger étourdissement, il se rassied sur le bord du lit et prend une des mains de la jeune femme pour l’attirer à lui :
- Tu portes la vie en toi ma douce… le miracle de l’amour. Viens… viens te blottir contre moi et prendre un peu de repos… Car bien que ta grossesse t’embellisse au plus haut point et te fasse paraître plus que désirable à mes yeux, tu sembles fatiguée mon amour… Viens, je t’en prie, j’ai besoin de toi et de ton contact…
Il se rallonge sur le lit se poussant le plus qu’il peut pour réserver une place à la femme de son coeur et lui tend la main.

De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-15 10:17
De savoir mon ami près de moi et surtout de sentir son corps et ses mains, me rassure presque autant que des mots. Je me laisse aller à ce baiser avec délice. Mais des choses graves doivent être dites alors je m"écarte de sa chaleur bienfaisante à regret.

Je ne répond pas à sa question sur ma santé. Ce n'est pas important pour l'heure.

Ses paroles me rassure, je ferme les yeux en poussant un long soupir de soulagement. L'enfant est calme, comme s'il reconnaissait la voix et les mains de son père. Peut-être qu'au fond, il sortira du bon de cette aventure. Peut-être qu'il ne faisait que réagir aux mauvais traitements que je lui infligeais, sans y réfléchir. À se faire tirer et pousser et à ne ressentir que des ondes négatives, il se défendait comme il le pouvait. Une vague de tendresse me submerge pour ce petit être qui ne demande qu'à vivre. Et mes yeux s'emplisent de larmes à nouveau. Il ressentait mes peurs, mes doutes et ma fatigue, il ne pouvait que se sentir mal et réagir par la défensive...

Erwann a ce regard que j'aime tant... à la fois fort et grave et aussi sensible et doux. Il me parle de sa femme.

- Tu ne m'a jamais vraiment parlé de Sophie, Erwann, Je voudrais que tu me raconte comment elle était et comment vous vous êtes connus.

Il se penche auparavant vers moi et m'embrasse à nouveau. Sa blessure se remet à saigner et je crains un moment pour sa santé. Je suis soulagée qu'il s'étende à nouveau. Il m'invite maintenant auprès de lui et j'hésite un instant.

- Si tu savais comme je suis fatiguée mon Erwann...

Je m'allonge à ses côtés, me blotissant contre lui. Je ne veux pas lui parler de mes malaises et l'inquiétude que j'ai de passer les prochains jours, s'il nous faut courir à la ville pour nous procurer les ingrédients pour ta potion. Ni d'Astrid qui a disparu... Je ferme les yeux, m'interdisant pour le moment de m'en faire davantage. Et, malgré que ces pensées tournent dans ma tête, je finis par m'endormir, bercée par celui qui est le père de notre enfant.



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-16 08:35
Le rôdeur accueille avec douceur sa compagne dans sa couche. Il se met sur le coté et l’enserre dans ses bras, la serrant contre lui pour sentir la chaleur de son corps. Allongés là, tous les deux, il plonge son nez dans sa belle chevelure et s’imprègne de son odeur. Elle lui a tant manqué ces derniers jours ! En fait, elle lui manque depuis qu’ils se sont faits attaqués par ce loup blanc…
Sa main caresse ses cheveux, puis le ventre maternel rebondit alors qu’il lui murmure :
- Je t’aime Anylu. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé. Tu es si forte…
Il la serre encore plus contre lui et ferme les yeux un moment profitant de ce moment. Il repense à la question qu’elle lui a fait lui demandant de lui parler de sa défunte femme. Le moment est peut être venu… La respiration lourde et régulière de la métisse lui indique qu’Anylu vient de glisser dans un sommeil réparateur. Son histoire attendra, elle a besoin de repos. Allongé à coté d’elle, il la regarde dormir tendrement et fini pas succomber à sa propre fatigue.
[…]
Trois petits coups brefs frappés doucement à la porte sortent le couple de leur sommeil réparateur et calme. Après quelques instants, Viconia pousse la porte doucement et entre avec un petit sourire. Elle s’approche le plus calmement possible du lit et déclare à mi voix :
- Je suis venue pour vos soins Erwann… après un peu de repos, la Vierge Noire m’a à nouveau accordé la don de guérison…
Le rôdeur se redresse quelque peu et hoche de la tête. Viconia s’approche donc et déclare en défaisant les pansements de l’humain :
- Ne bougez pas Anylu, vous pouvez rester couchée, cela ira très bien comme cela… reposez-vous.
Elle découvre les plaies recousues du guerrier et pince les lèvres. Elle a du travail car les blessures sont encore graves et profondes. Fermant les yeux, elle effleure de ses mains d’ébène le ventre du rôdeur et se met à réciter une lente et longue litanie. Une faible aura rosée irradie de ses doigts pendant que les plaies et les blessures se referment à vue d’œil (elle a lancé un soin des blessures critiques). Erwann serre les dents, ses chairs le tiraillant et le démangeant, mais bientôt son visage se détend et laisse place à un grand sourire chaleureux :
- Viconia, vous êtes un ange ! déclare t-il en se levant.
La prêtresse se contente de hocher de la tête et de s’éclipser discrètement avant qu’il ne se lève. Avant de quitter la pièce, elle lui annonce :
- Si vous avez faim, je vous ferai servir un repas chaud…
Il se dirige vers ses vêtements et enfile sa chemise. Son sourire s’agrandit encore plus lorsqu’il remarque son sac et ses affaires personnelles. Il s’approche d’Anylu et lui donne un baiser et déclare :
- Repose toi mon amour, je file commencer à rassembler quelques uns des ingrédients qu’il nous faut…


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-16 22:40
Je n'ai pas eu le temps de discuter avec Erwann que le sommeil m'avait prit. Cette sieste réparatrice me fit le plus grand bien, et je n'ouvre qu'un oeil quand Viconia frappe discrètement à la porte. J'étais si bien dans les bras d'Erwann que je m'éveille à demi alors qu'elle examine et soigne mon ami. Elle sort de la pièce et il se lève. Je constate avec soulagement qu'il a l'air d'aller mieux et je paresse sur le lit en m'étirant comme un chat.

- Comme j'ai bien dormi, Erwann... Cela faisait longtemps que jje ne m'étais pas reposée autant. J'ai faim... tu pourrrais demander qu'on nous apporte à manger?

Je retiens sa main et me soulève sur un coude quand il m'embrasse, passant ma main dans son dos.

-Ne te fatigue pas trop... et reviens-moi vite...

Je reste étendue et le sommeil me gagne encore. Il faut dire que je reprend le temps perdu. J'étudierai mes petits sorts quand je m'éveillerai.



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-18 12:58
Erwann embrasse tendrement Anylu avant de quitter la pièce aussi discrètement que possible laissant Anylu replonger dans un sommeil nécessaire.
Son sommeil est sans rêves et lorsqu’elle se réveille, elle constate qu’on lui a fait porter une corbeille de fruit, du pain et de la viande froide.

(Hors jeu : Anylu je te laisse me dire exactement ce que tu fais à ton réveil, pour pouvoir aviser )


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Message 24 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-18 16:18
Je m'éveille à nouveau, reposée comme je ne l'ai jamais été depuis plusieurs lunes. Erwann n'est pas à mes côtés, je me souviens vaguement qu'il m'a quitté plus tôt. Et je regarde le panier de fruits avec appétit.
Il me semble que mon ventre a encore grossit. Je le caresse doucement, me demandant réellement quel visage aura cet enfant. Ce sera un fils? Un fils pour Erwann...

Je mords dans la collation qu'on m'a apportée. Sentant les forces me venir à nouveau. Tout est tranquille, je n'entend que des murmures au travers de la porte restée fermée. Je veux goûter à cette tranquillité encore un peu.
La solitude, je l'ai fuie, mais parmi tous ces gens et ballotée par tous ces évènements, je ne m'étais pas rendue compte à quel point le silence m'avait manqué. Histoire de faire le point de temps en temps. Je déguste ce silence tout en mangeant. Ensuite,je fouille dans mon livre de sort, et je médite un peu avant de les mémoriser.
Une fois prête, je referme le livre, le range soigneusement dans mon sac de cuir et je sors de la chambre, en ayant soin de refermer derrière moi. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, donc, je me dirige vers la sortie. Je cherche Elrael des yeux, il m'avait promis un bâton tout neuf!!

De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-19 08:43
Lorsque Anylu sort de sa chambre, elle constate que tout est devenu calme dans le temple. Quelques prêtres vont et viennent sans bruit. Contre la porte de la chambre, la jeune femme trouve un bâton. Il est bien taillé et ses pointes ont été renforcée par du métal. Quelques inscriptions et dessins elfiques sont gravés sur le manche, dont le nom de Anylu. Elle trouve aussi un petit sac avec un mot sur le dessus lui disant :
« J’ai déjà réussi à rassembler ceci, garde le précieusement. Je pars à la chasse pour trouver de ces animaux qui nous seront nécessaires. Prend soin de toi. Je serais de retour ce soir. Je t’aime Erwann. Ps : le bâton est un cadeau d’Elrael ».
Dans le sac, Anylu découvre un petit miroir cerclé de métal, ouvrage elfique à n’en pas douter, plusieurs dards de manticore, un pendentif en argent portant le symbole de la Vierge Noire et un petit sachet contenant de la poudre dorée.
Si Anylu se renseigne, elle apprendra que Viconia et Elrael sont allés prendre un peu de repos. Les prêtresses retournent ensuite terminer leur travail et embaumer leurs morts pour les livrer à la salle des souvenirs.
Lorsque la métisse sort du temple, elle constate que les choses sont à peu près rentrées dans l’ordre. Seuls les arbres incendiés garderont le souvenir de cette triste journée aux Trois Chutes. Là-bas, près de ce qui sert d’auberge de jeunes elfes jouent. Le soleil a dépassé son zénith et entame doucement son déclin. C’est le plein milieu de l’après midi. Anylu voit passer une elfe portant une belle fleur blanche de nénuphar dans les cheveux.


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Message 26 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-19 10:49
En trouvant le bâton confectionné exprès pour moi par Elrael, un sourire s'affiche sur mon visage. Il ne m'avait pas oublié!

Je prend délicatement l'arme dans mes mains, puis, en faisant attention de ne rien accrocher, je fais quelques moulinet et frappe le sol pour en vérifier la solidité. Ma condition me restreint un peu dans mes mouvements. Je suis pourtant satisfaite de l'ouvrage de mon ami l'elfe. Je ferai bon usage de ce bâton.

Je regarde ensuite le contenu du sac et l'espoir se ravive en moi. Ces quelques ingrédients sont un avancement vers la solution du mal qui ronge mon compagnon de vie. Je referme le sac et vais le porter dans la chambre, près de mes affaires, de mon sac qui est resté tout près du lit. Je fouille dans mon sac de cuir. La liste des ingrédients est possiblement dans les mains d'Erwann, mais je me souviens par coeur de ce qui était écrit:

* Un peu de poils des deux loups.
* De la salive de chacun d’entre eux.
* Trois racines de nénuphars blancs
* De la poudre de mandragore
* Une belle gousse d’ail
* Une corne d’escargot
* Un Trois gigots de sanglier
* Quelques larmes
* Du sang de chauve souris
* Une émeraude ou de l’argent sacré.

Pour le rituel :
* Une pique de manticore
* De la poudre de salicorne
* De la poudre d’or – une once
* De la farine de maïs – 50 kilogrammes
* Une grosse dinde vivante
* Un miroir
* Une hache enchantée
* Une corde de lin tissée avec les pieds
* De la poudre d’enfer (souffre) – une livre
* Des graines de radis
* Des tubercules de topinambours


Je me glisse à nouveau hors de la chambre, voulant moi aussi faire ma part pour trouver les ingrédients de la potion. Les prêtresses m'ont dit que mes deux amis elfes noirs ne sont pas là non plus. Me voici donc livrée à moi-même, et ce sentiment est plutôt agréable après la cohue dont j'ai été victime ces derniers jours.

Rendue à l'extérieur, je croise une jeune elfe, un magnifique nénuphar dans les cheveux. L'arrêtant, je lui demande: (en elfique) : Où vous... avez trouvé cette... fleur... jolie? J'attend qu'elle m'indique un endroit et je suivrai ses indications. Je peux au moins déterrer des racines, même si je suis ronde et que mon ventre m'encombre un peu!


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Message 27 sur 58 dans la discussion


De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-20 08:24
La liste des ingrédients est toujours dans le sac de la jeune femme. Erwann a du également la mémoriser…
L’elfe portant la fleur dans les cheveux indique sans soucis l’endroit où elle a cueilli sa fleur. Avec un grand sourire, elle indique la direction du Nord et précise :
- (elfique) Il s’agit d’un petit plan d’eau situé à une heure de marche. Il faut grimper sur la falaise et remonter le courant jusqu’à la pierre en forme de lune et suivre le sentier de droite.
Elle précise après avoir jeté un coup d’œil au ventre rebondit de la magicienne, en montrant un escalier taillé dans la roche :
- (elfique) Pour monter c’est plus pratique par là.
L’elfe semble marquer un moment d’hésitation et lui demande, visiblement curieuse :
- (elfique) Pardonnez moi de vous demander cela, mais pourquoi souhaitez-vous le savoir ?
Anylu sait grâce à ses connaissance en herboristerie, que le lotus blanc est parfois utilisé pour fabriquer certains poisons violents.
(hors jeu: si tu veux, on peut faire comme pour les listes de courses, lorsque Anylu a récupéré les ingrédients... on le raye. Qu'en dis-tu ?)
* Un peu de poils des deux loups. (pour le moment, Anylu n'a que celui du loup blanc)
* De la salive de chacun d’entre eux.
* Trois racines de nénuphars blancs
* De la poudre de mandragore
* Une belle gousse d’ail
* Une corne d’escargot
* Un Trois gigots de sanglier
* Quelques larmes
* Du sang de chauve souris
* Une émeraude ou de l’argent sacré.* Une pique de manticore
* De la poudre de salicorne
* De la poudre d’or – une once
* De la farine de maïs – 50 kilogrammes
* Une grosse dinde vivante
* Un miroir
* Une hache enchantée
* Une corde de lin tissée avec les pieds
* De la poudre d’enfer (souffre) – une livre
* Des graines de radis
* Des tubercules de topinambours


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Message 28 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-20 09:26
(Hors-Jeu: Pour la liste, cela ne me fait aucun problème. On raye a mesure! )

Je remercie la jeune elfe et répond à sa demande sans mentir. Je n'ai rien à cacher... même si ce n'est pas vraiment de ses affaires.

- Je suis magicienne... et j'en ai besoin pour fabriquer une potion.

Je n'attend pas sa réaction, et je commence mon escalade par les marches qui vont m'amener au sentier qu'elle m'indique. Lentement, mais sûrement, et aidé de mon bâton, je vais pouvoir atteindre l'endroit dans un peu plus d'une heure, vu mon état et mes pas qui sont ralentis. Je cherche des yeux dans la nature si je ne pourrais pas trouver autre chose pour la liste. Et je profite de ce beau soleil qui me réchauffe et le corps, et le coeur.


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Message 29 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-20 09:27
( Hors-jeu: Toujours prête à se mettre dans le trouble.. telle est ma devise!! ;-)

De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-20 11:40
Anylu part sans entendre ce que l’elfe veut lui dire d’autre. Haussant les épaules, cette dernière poursuit son chemin et retourne vaquer à ses occupations.
La magicienne grimpe sur la crête et suit le chemin indiqué. Là haut la végétation est moins dense, plus sèche et le soleil cogne dur. Puis après presque trois quart d’heure, la jeune femme aperçoit une étrange roche sculptée par les intempéries qui lui ont laissé une forme en croissant de lune. Un petit sentier semble redescendre de la crête et s’enfoncer à nouveau dans la forêt.
Là, dans les sous bois frais, Anylu remarque des tiges hautes et fines surmontées de feuilles ovales : ce sont des pousses de topinambours. La terre qui les entoure semble avoir été retournée dernièrement et de nombreuses empreinte animales sont visibles autour.
Alors qu’elle approche des plantes, la magicienne entend comme des petits sanglots qui proviennent des buissons touffus.


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Message 31 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-20 18:13
Je me suis engagée sur le chemin que l'elfe m'avait indiqué. Le soleil chauffe sur les hauteurs. Malgré la chaleur, cela ne me ralenti pas beaucoup.
Je suis trop contente de me retrouver dans la nature, à vagabonder dans les bois. Le sentier bifurque et je remarque les herbes hautes des topinambours. La terre est retournée, des traces de pattes animales que je ne reconnait pas... mon rôdeurserait bien utile en ce moment. M'approchant pour en recueillir les tubercules, j'entend une voix qui pleure.

Je délaisse ma recherche et je demande: - Qui est là? Vous êtes blessé? Vous avez besoin d'aide?


De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-21 11:46
Les pleurs ne cessent pas et continuent comme si leur propriétaire n’avait pas entendu la demande de la magicienne. Anylu doit d’avancer dans le sous bois et ne voit rien pourtant qui puisse être l’origine de ces pleurs.
En avançant, la jeune femme écarte une haute fougère et là, sur une pierre est assise une petite créature par plus grosse que la main. D’une grâce incroyable, elle est totalement dénudée et dans son dos, deux fines ailes retombent sur les flans. De longs cheveux retombent sur ses épaules.
Lorsque la jeune femme écarte la plante, la petite créature sursaute et se dresse sur ses deux petites jambes en poussant un cri de peur suraigu. Sur son petit visage les traces de larmes brillent telles de petits diamants. Elle redresse ses ailes et se surélève pour se mettre au niveau du visage de la magicienne en la regardant visiblement apeurée et prête à s’enfuir et lui demande da sa petite voix :
- Qui êtes-vous ? Que.. me voulez vous ? Ne me faites pas de mal !




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Message 33 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-21 13:52
Je me suis avancée sans faire de bruit et de la main, j'ai écarté le feuillage qui m'empêchait de voir à qui appartenait ces pleurs. Ma mission précédente, je n'y penses plus, impressionnée par la vision que j'ai devant moi. Il me semble que je ne rêve pas...

-Une fée? dis-je à haute voix.

La petite créature a sursauté et, a survolé à la manière d'un papillon, mon visage étonné.

- Je ne te veux pas de mal... dis-je tout doucement pour ne pas l'effrayer d'avantage. - Qui es-tu et pourquoi pleures-tu? Je peux t'aider?


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Message 34 sur 58 dans la discussion


De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-22 05:40
La petite créature féerique ne semble vraiment pas rassurée. Elle regarde à droite et à gauche nerveusement, comme si elle craignait que d’autres personnes ne surgissent. Son visage est trempé de petites larmes. Elle volette doucement, battant rapidement des ailes et répond à Anylu :
- J’ai perdu la clé…Je l’ai laissée tomber dans l’eau et je ne peux pas aller la rechercher… Si la Reine l’apprend, elle me punira… S’en est fini de moi !
Des sanglots secouent ses frêles épaules et soudain, elle s’arrête et regarde la jeune femme un peu plus attentivement. Elle se calme presque immédiatement et prend un air soudain très intéressé et lui demande :
- Mais toi… tu es grande et forte ! Tu pourras récupérer ma clé ! Tu ferais ça pour moi ?
Ses petits yeux bleus deviennent soudain presque suppliants et elle prend une expression attendrissante.


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Message 35 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-22 11:09
Son petit visage s'éclaire alors qu'elle comprend que je ne lui veut aucun mal. Lorsqu'elle me proprose de l'aider, je fronce les sourcils. Dans l'eau? Un piège?

- Explique moi tout d'abord qui est la Reine dont tu parles. Et ensuite mène moi où tu as laissé tomber la clé. Si c'est possible pour moi, je t'aiderai. Mais tu peux comprendre que dans mon état, je ne peux pas m'aventurer bien loin ni affronter des courants trop forts. Ça te va?

Quand même sur mes gardes, je vais la suivre, en prenant bien garde au chemin parcourut.

De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-23 05:36
Lorsque Anylu fait référence à son état, le regard bleu de la petite fée se pose sur le ventre rebondit de la jeune femme. Elle semble réfléchir un moment et dit :
- Ben… je crois que ça devrait aller… le mieux c’est d’aller voir !
Elle prend les devants et ouvre la route en voletant devant Anylu. Pendant le chemin, elle lui explique :
- Je suis Ghilën, je suis au service de la Reine Edwyna qui règne sur mon peuple, vivant dans le sud d’Antinéor. Elle m’a confié la grande mission importante d’apporter la clé de la chute des châtaignes à la Reine du royaume voisin. Mais voilà, je suis une étourdie, et je me suis endormie sur un caillou au bord de la mare. J’ai fait une mauvais rêve et en bougeant, j’ai fait tomber la clé dans l’eau…
Elle se met à tortiller nerveusement ses mains tout en volant alors qu’elles approchent d’une petite mare cachée dans les buissons. L’étendue d’eau n’est pas plus grosse qu’une barrique coupée dans la hauteur. Une grande pierre plate est posée sur le bord et autour poussent des boutons d’or, des iris et quelques nénuphars blancs.
A leur arrivée, une grenouille fuit devant elle en sautant dans l’eau en un gros « plouf », éclaboussant la pierre. Au fond de l’eau, une petite clé dorée brille entre deux pieds de plantes marines remontant paresseusement à la surface.
- Voilà, c’est là, annonce Ghilën, en montrant du doigt le fond de la petite mare.


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Message 37 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-23 21:58
Je suis la petite créature en écoutant attentivement ce qu'elle me raconte. La reine des fée... tout ceci m'indiffère un peu, mais je ne l'interromp pas. Me contentant d'hocher la tête.

La mare est toute petite, l'eau peu profonde. À moins d'un monstre marin se cachant sous la surface, (Pas d'idée gratuite pour la Md ) il sera facile de repêcher la clé minuscule. Je m'approche tandis que la grenouille s'enfuit et je m'assied sur la pierre plate. Des nénuphars flottent sur l'onde et je me dis que je suis chanceuse d'avoir trouvé cette petite fée. Elle m'a mené, sans le savoir vers ce que je recherchais.

Je me penche et ma main entre dans l'eau limpide. Cherchant des doigts la clé, j'essaie de l'attrapper sans trop remuer l'eau.


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Message 38 sur 58 dans la discussion


De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-25 15:00
Dès que Anylu plonge sa main dans l'eau, elle se fait éclabouser par une gerbe de liquide frais et limpide. Une petite voix monte des roseaux de là où est partie la gerbe d'eau :
- Mais ! ? Qu'est-ce que vient faire une envoyée de Edwyna dans le fief du Roi Edmon !? Vous avez oublié les accords passés ? Pour sûr que le roi va être content d'apprendre ça !

Ghilën qui voletait au dessus de l'épaule de la magicienne en tordant ses mains nerveusement, s'écrie :
- Oh, non !
Et sans plus de manière, la voilà qui disparaît dans un petit nuage de poussière bleutée. Sa petite voix aigue se fait encore entendre alors qu'invisible, elle file de cet endroit :
- Dans quel pétrin je suis .... dans quel pétrin je suis...

Dans les roseaux, se dessine lentement une petite silhouette. Une silhouette masculine, vêtue d'un pagne fait d'une feuille de roseau. Le petite être a les cheveux verts et la peau de la même couleur. Il n'a pas d'ailes, mais ses pieds et ses mains sont palmés. Il n'a pas l'air contente du tout et marmonne en montrant Anylu du doigt :

"Par les crapauds et les écrevisses,
Par le roseaux et le nénuphar
Que cette voleuse ni quitte pas la mare !"

La magicienne se trouve comme collée à la pierre, ses genoux ne peuvent plus bouger, ni sa main posée sur le rebord de la mare. La seule chose qu'elle peut faire est parler et bouger la main qu'elle a dans l'eau.
La petite créature s'approche alors d'elle en sautant sur une plaque d'herbe à grenouilles. Plantant ses deux poings sur ses hanches, il déclare visiblement mécontent :
- Qui es-tu et que veux-tu voler au roi Edmon ?


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-25 23:08
( HJ: La Md m'en veut vraiment!!! )

Les yeux équarquillés, je n'ai pas d'autre choix que de rester là, sans bouger, à genoux sur la pierre froide, une main dans l'eau- étrangement, elle n'est pas figée- et l'autre posée en appui à ma lourde silhouette. Un petit bonhomme vert vient de m'apparaître, se vantant d'être le roi Edmon machin...

Comme si j'avais du temps à perdre avec ces petites fées!! Néanmoins, je connais des légendes concernant des pixies et autres bestioles du genre. Assez pour me méfier de tout ce qui est minuscule et arbore un air inoffensif. Je plisse les yeux, retenant la colère qui risque de m'étouffer si je la laisse aller à l'air libre. D'un ton des plus poli, je prend la parole, à la demande du petit roi.

- Tu me demandes mon nom... c'est Anylu My-Fel, magicienne des arcanes. Et je ne viens rien voler du tout. je tentais de venir en aide à cette petite fée qui pleurait sur le bord du chemin où je me suis aventurée, cherchant des racines de nénuphar. Comme tu vois, majesté, j'ai déjà plusieurs mois de grossesses d'avancés et cette position est assez inconfortable pour une femme de ma condition. Je te ferais la requête de me laisser me relever, si tu le veux bien.

Essayant de lever la main qui est dans l'eau en signe de serment, je déclare: ( sinon je vais la laisser dans l'eau )
-Je promets solennellement que je ne tenterai pas de me sauver ou de faire quoique ce soit qui risquerait ta vie. Sur la tête de l'enfant que je porte aujourd'hui. Maintenant, tu veux bien me relâcher, s'il-te-plaît?


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-26 08:27
Le petit être vert, croise les bras et ne quitte pas la magicienne des yeux. Lorsqu’elle fait état de sa grossesse, il glisse les yeux sur le ventre rebondit et soupire :
- Soit, mais pour que tu ne te sauves pas, je vais te transformer un peu… comme ça, si tu veux redevenir comme avant, tu devras répondre à toutes mes questions et réparer l’affront qui m’a été fait !
Il agite ses petites mains et marmonne :
« Par la couleur de l’herbe à grenouille, que tes cheveux prennent les tons de l’eau »
La mèche de cheveux d’Anylu qui glissait de son épaule pour pendre en direction de l’eau se teinte d’une couleur bleue verte.
– Tu voilà beaucoup plus jolie ! s’exclame le petit être.
Claquant des doigts, il libère la magicienne de sa position inconfortable et poursuit :
- Maintenant, si tu me disais pourquoi cette fée pleurait ? Et surtout ce que tu cherchais dans MA mare ? !

De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-26 11:14
(HJ: Une seule mèche bleue ou la chevelure au complet? Si c'est seulement une mèche, alors j'achète! )

Je me relève lentement pour ne pas dire péniblement. Les cheveux bleus ou verts ne m'importent pas. Mais de penser que ce petit homme pourrait me faire du mal s'il le voulait vraiment m'effleure l'esprit. Je jouerai donc de diplomatie.

- Une petite fée pleurait à quelques pas d'ici, à cause d'une clé qu'elle m'a dit avoir laissé tomber dans la mare que voici. Je l'ai cru sur parole. Elle s'appelle Ghilën et m'a dit être investie d'une mission pour sa Reine, Edwyna. Elle devait apporter la clé de la chute des châtaignes à la Reine du royaume voisin. Elle s'est volatilisée lorsqu'elle vous a vu... évidemment en me laissant la charge d'expliquer pourquoi je glissais ma main dans votre mare. Je ne connais rien de vos ententes territoriales, majesté... Et si j'ai enfreins une règle, je m'en excuse. Je venais chercher des racines de nénuphars pour une potion magique... rien de plus.


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-28 04:54
(Hors jeu : C’est toute la chevelure… pour le moment c’est plutôt ridicule comme couleur. Si tu veux des mèches, peut être qu’en demandant gentiment au coiffeur coloriste de service… )
La petite créature écoute attentivement ce que lui explique la magicienne. Le bonhomme vert regarde Anylu comme s’il ne comprenait pas bien et puis soudain se met à froncer des sourcils et déclare :
- Si Ghilën veut sa clé, elle n’a qu’à me le demander et je verrai ce que je peux faire, ces fées sont toutes des trouillardes ! Mais par contre, si vous voulez des racines de mes plantes… là, il va falloir payer … rien n’est gratuit ici !
Il sautille de feuille en feuille pour se rapprocher de la jeune femme et la regarde comme s’il voulait lire en elle et lui demande :
- Qu’est-ce que vous me proposez contre ces racines ? Vous savez ce ne sont pas des nénuphars communs, ceux là sont spéciaux et je prends soin d’eux tous les jours…
Il attend une proposition de la magicienne et laisse courir ses yeux sur le corps de la métisse, la détaillant avec attention avec un intérêt certain.


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Message 43 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-28 10:01
Le petit homme me détaille longuement et j'aimerais bien savoir ce à quoi il pense. Je ne sais pas ce que je pourrais donner en échange de ces plantes. Histoire de faire baisse les enchères, j'essaie de savoir pourquoi il veut marchander ces racines.

-En quoi ces nénuphars sont particuliers, dis-moi? Ils sont très jolis, mais je ne vois pas en quoi ils sont spéciaux, mis à part le fait que tu t'en occupes à chaque jour... Ils ont des pouvoirs magiques? Je n'ai pas grand chose à troquer, sinon des ingrédients qui me servent à mes sorts... Et je n'ai rien de valeur, sauf le pendentif qui me vient de ma mère et auquel je tiens plus que tout.


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-29 11:21
- En quoi ces nénuphars sont particuliers, dis-moi? Ils sont très jolis, mais je ne vois pas en quoi ils sont spéciaux, mis à part le fait que tu t'en occupes à chaque jour... Ils ont des pouvoirs magiques? Je n'ai pas grand chose à troquer, sinon des ingrédients qui me servent à mes sorts... Et je n'ai rien de valeur, sauf le pendentif qui me vient de ma mère et auquel je tiens plus que tout.
Les questions semblent gonfler le petit être de fierté qui bombe le torse. Lorsque la magicienne lui parle de son pendentif, il se met sur la pointe des pieds pour mieux le regarder et Anylu remarque bien qu’il ne regarde pas que le pendentif, mais aussi allègrement le haut de son corsage.
Il lui répond comme si cela paraissait évident, en haussant les épaules :
- Mes nénuphars sont les plus odorants que l’on puisse trouver dans cette forêt et en plus… ils ne sont pas toxiques ! Et oui, tout le monde sait que les nénuphars blancs sont empoisonnés et que l’on ne doit pas y toucher… mais pas les miens !
S’apercevant qu’il a peut être fait une bêtise en vantant ce secret, il se mord la lèvre inférieure et poursuit d’un air menaçant :
- Mais ne racontez cela à personne, hein ? Ou je serais obligé de vous punir … Bon, maintenant parlons du prix…
Il porte sa main à sa bouche, réfléchissant un moment. Puis s’exclame soudain :
- Je sais ! Contre deux services, je vous donnerai des pieds de mes fleurs : vous avez dit être magicienne, c’est ça ? j’ai besoin de traduire des choses que j’ai trouvé… traduisez donc ces écrits et vous serez presque propriétaire d’un pied de ces fleurs magnifiques !


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Message 45 sur 58 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-29 13:21
Je fronce les sourcils, réfléchissant. La sorcière a parlé de racines de nénuphars... qu'ils soient toxiques ou pas, elle n'avait pas spécifié. Néanmoins, ces petites pousses particulières me seraient peut-être utile à d'autres occasions, si ce n'est pour faire la potion pour Erwann.

Le regard que le petit homme coule vers mon décolleté me fais sourire. Attentif aux charmes de la gent féminine? Un point faible de sa majesté?

- Tu n'as pas à craindre, je tairai l'endroit où j'ai prit ces fleurs. Point n'est besoin de me punir... Tu l'as bien fait tout à l'heure en changeant mes cheveux en bleu... tu voudrais bien les faire redevenir comme avant? Je prend une voix douce qui, j'espère, saura toucher la corde sensible de ce petit roi.

Ensuite, je poursuis, pour mettre clair notre entente. - Je veux bien traduire ce que tu me demandes... mais tu as parlé de deux services... quel sera le second?

De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-01-30 05:08
Le sourire semble revenir sur le visage du petit être. Il aura sa traduction. Puis lorsque la métisse demande quelle est sa seconde requête, son sourire s’agrandit encore plus et il déclare :
- Pour ça, il faut venir avec moi !
Il secoue ses petites mains dans tous les sens et baragouine d’étranges paroles. Anylu, voit presque immédiatement les arbres et les plantes l’entourant grandir, grandir, grandir… Non, en fait c’est elle qui rapetisse. En quelques secondes, elle n’est pas plus grande que le petit être se trouvant devant elle. Maintenant à sa taille, elle constate que ses yeux son pétillants et qu’il porte quelques tatouages verts plus foncés sur le visage. Il semble satisfait du résultat de son effort et détaille la jeune femme avec une attention toute particulière en déclarant :
- Bien. Tu es beaucoup plus jolie comme ça…Sois sans craintes, tu redeviendras comme avant… enfin.. si tu ne changes pas d’avis d’ici là ! Maintenant suis moi, je vais te montrer …
Il tourne les talons et sur le bord de la mare soulève une grande fougère découvrant une galerie s’enfonçant entre les racines du châtaignier voisin. Sans se retourner, il entre dans le trou sombre. La galerie semble avoir été creusée minutieusement, le sol en carrelé et quelques racines pendouillent ci et là. Le petit être vert prend une bifurcation et tourne à droite pour s’arrêter devant la galerie écroulée. Il se retourne en croisant les bras :
- Je suis bien embêté, une taupe a décidé de ne pas respecter les lois du sous sol et vient détruire et boucher ce couloir. Elle ne veut rien entendre et je n’ai pas le droit de la chasser… c’est la loi. Par contre, toi qui est étrangère, tu peux faire quelque chose… et lui demander ou la persuader par la force de ne plus passer par là… acceptes-tu ?


De : Anylou3
Envoyé : 2004-01-30 13:15
(HJ : Je me sens comme Alice au pays des merveilles.... Vous avez vu un lapin?...)

Je ne peux même pas me défendre du sort qu'il vient d'invoquer sur moi et je vois avec stupeur les choses grandir à mesure que je rapetisse moi-même. Les deux mains sur les hanches, je me permet tout de même d'exprimer mon mécontentement..

- D'abord les cheveux, maintenant la taille! Tu me promet, petit roi de me faire redevenir comme avant à la fin de tout ceci, n'est-ce pas? Hum... pourquoi je changerais d'avis?

Puis, je me sens flattée qu'il me trouve jolie, et je remarque que ce jeune homme n'est pas mal non plus! Je le suis ensuite dans le terrier. Il y fait sombre, mais je m'y aventure tout de même.

- Je n'ai pas la faculté de parler aux taupes... pas à ma connaissance du moins. Je ne veux pas utiliser la force contre un animal de la forêt.... Et ne viens-tu pas de désavouer Ghilën parce qu'elle avait violé une de tes lois? Il y a donc des lois contournables et d'autres pas? Bon... avant que tu ne te fâches... je veux bien essayer de lui parler, mais, donne-moi le don de parler la... taupe... si tu veux des résultats.


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-02-03 06:02
- Quoi ? s’insurge presque Edmon, tu ne sais pas parler aux taupes ?
Il se gratte le menton un instant semblant réfléchir et reprend :
- Bon, ce n’est pas grave, tu vas commencer par les traductions… Viens avec moi, jolie demoiselle…
Le bonhomme à la peau verte guide Anylu dans les dédales des souterrains et la fait entrer dans ce qui ressemble à une petite maison. Les racines pendouillantes sont habillement utilisées et tressées pour former un mobilier succinct et un caillou entouré de petits galets est utilisé comme table.
- Installe toi ici, déclare Edmon, je vais chercher les écrits.
Il disparaît derrière un rideau de racines quelques instants et revient les bras chargés de rouleaux de parchemins et de livres qu’il dépose en vrac sur le silex servant de support en déclarant :
- J’ai trouvé ça il y a cinq cent ans sur le cadavre d’un pauvre ère mort dans la forêt. Il a fallu que je mette tout à la bonne échelle pour le récupérer… Depuis tout ce temps, je me suis demandé ce qu’il y avait d’écrit là-dessus… Mets toi au travail, je reviens… tu veux un peu de thé ?
Edmon repart dans la pièce d’à coté en sifflotant un ai guilleret. Les rouleaux de papiers sont effectivement bien conservés pour des écrits de cet âge là. Anylu reconnaît au premier coup d’œil des écrits en commun, en elfique et magiques également. L’un des livres écrit en commun est une sorte de journal de bord, ayant appartenu à un érudit, regroupant visiblement toutes les connaissances magiques possibles et imaginables. Le second livre ressemble à un recueil où tous les sortilèges d’illusions sont regroupés. Il reste ensuite les parchemins.
Edmon revient avec des petites tasses remplies de liquide fumant et sentant bon la menthe, un grand sourire aux lèvres en demandant curieux :
- Alors ? Tu y comprends quelque chose ?
Il se penche au dessus de l’épaule d’Anylu, se mettant sur la pointe des pieds pour observer ce qu’elle fait. Non, en fait, il n’observe rien d’autre que son décolleté, et lorsque la jeune femme se retourne, elle remarque, qu’il est en train de fermer les yeux, s’emplissant les narines du parfum de la jeune femme.


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-02-03 21:22
J'éclate de rire en voyant son air déconfit. Ce petit homme vert , je le trouve quand même mignon, à sa manière.

-Mais non, je ne parle pas la taupe... Ce n'est pas courant là d'où je suis.

Je le suis ensuite le long des dédales de couloirs où je me dis que je ne pourrai jamais retrouver mon chemin sans lui. Appuyée sur mon bâton devenu aussi grand que trois pommes, j'ai hâte de pouvoir m'asseoir. Mon ventre devient de plus en plus lourd. Heureusement, une sorte de salle s'ouvre devant nous et je m'empresse de m'asseoir sur le premier caillou venu. Lorsqu'il revient avec son tas de paperasse, je retiens mon souffle. Je ne peux m'empêcher de m'exclamer:

- Tout ça? Ça va me prendre des jours, petit roi. Et je dois revenir chez moi avant la tombée de la nuit, tu sais! Mais tu es mignon et je veux bien t'aider... Tu as.... plus de cinq cent ans, Edmond?

Les livres ne m'intéressent plus, et je le regarde avec stupéfaction. - Je savais que les fées vivaient longtemps, mais...

Il revient avec du thé qui sent merveilleusement bon. J'y trempe mes lèvres et aussitôt, l'odeur de la menthe vient me chatouiller les papilles. Je lui souris et lui explique un peu mes trouvailles. Des livres de magie, un journal... Visiblement cet homme était un mage.

- Dis-moi, petit roi, il y a combien de lunes que tu n'as pas vu une femme? Tu sais que je suis déjà promises et assez engagée...

Je lui montre mon ventre rebondit et plein à craquer de vie.

-Dis-moi franchement quelles sont tes vraies intention, je t'en prie, avant que je continue ce travail....


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-02-04 13:17
- Tu as.... plus de cinq cent ans, Edmond? Demande Anylu au petit roi vert.
Il bombe le torse visiblement fier de son âge et répond :
- J’ai plus de mille sept cent ans, chère demoiselle ! Et je suis ravi de vous plaire…

Edmon semble passablement intéressé par les explications de la jeune femme et ne la quitte pas des yeux.
- Dis-moi, petit roi, il y a combien de lunes que tu n'as pas vu une femme? Tu sais que je suis déjà promise et assez engagée... Dis-moi franchement quelles sont tes vraies intention, je t'en prie, avant que je continue ce travail...
Les allusions le sortent de sa contemplation et semblent le mettre plutôt mal à l’aise. Il recule de quelques pas et ses joues deviennent un peu plus vert sombre et il se met à balbutier :
- Ben heu… heu… c’est pas ce que tu crois… en fait… heu… je suis tout seul.

Sa mine se décompose lorsqu’il prononce ces mots et une réelle tristesse peut se lire dans ses yeux.
Il se met à tortiller nerveusement un pan de son pagne fait de feuille et poursuit les yeux rivés au sol :
- Tout ce que je veux… c’est… un peu de compagnie… et en plus la tienne est agréable tu es jolie comme une fleur… un peu comme Guilën qui ressemble à une clochette de muguet et qui sent bon comme la rosée du matin… mais, elle ne voudra jamais venir me tenir compagnie alors…

La bonne humeur du petit bonhomme semble laisser la place à une réelle tristesse et mélancolie alors qu’il termine :
- C’est long mille sept cent trente deux ans, deux saisons et vingt et un jour tout seul…


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-02-05 21:54
Me voila en passe de devenir marieuse... me dis-je, retenant mon rire. Edmond veut trouver épouse? Et il aime bien cette petite Guilën... si je savais où elle s'est cachée?

- Je te remercie de me trouver jolie, lui répondis-je... mais comme je t'ai dit plus tôt, je suis déjà prise... Et mon espérance de vie est bien plus courte que la tienne! Si tu trouves Guilën à ton goût, pourquoi ne pas lui dire? Tu es très mignon, toi aussi. Je suis certaine que tu l'intimide seulement... si tu... lui donnais la clé gentiment au lieu de tempêter sur la reine qui l'envoie?

Je le prend par la main et je l'entraîne dehors sans plus attendre.

- Tu sais comment l'appeller? Il y a un code parmi les fées?




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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-02-06 12:50
- Si tu trouves Guilën à ton goût, pourquoi ne pas lui dire? Tu es très mignon, toi aussi. Je suis certaine que tu l’intimides seulement... si tu... lui donnais la clé gentiment au lieu de tempêter sur la reine qui l'envoie?

La remarque de la magicienne semble mettre le petit roi plus que tout mal à l’aise. Il devient de plus en plus vert et semble se recroqueviller sur lui-même. Il est plutôt surpris par l’initiative que prend la jeune femme en lui saisissant la main et en l’entraînant au dehors. Tellement saisi qu’il ne dit mot.

- Tu sais comment l'appeler? Il y a un code parmi les fées? Lui demande Anylu.
Edmon ne sait vraiment plus quoi faire. Il a les yeux rivés sur le sol, il lâche la main de la jeune métisse, sa sienne étant soudain devenue toute moite et entortille ses doigts en rentrant un pied vers l’intérieur et balbutiant :
- Ben … heu… heu… Il faut dire son nom trois fois… et normalement elle vient… mais elle viendra pas c’est pas la peine, termine t-il tout triste, presque désespéré.

De : Anylou3
Envoyé : 2004-02-06 19:42
-Trois fois , hum? GUILËN!! GUILËN!! GUILËN!! Nous avons besoin de toi! Montres-toi!

Je tape un clin d'oeil à Edmond qui se tord les mains.

- Un roi comme toi doit avoir de la prestance, voyons! Et un joli sourire lorsqu'elle se montrera le bout du nez. Tiens, offre-lui une fleur?

Je cherche des yeux la petite fée... avec cette nouvelle taille, difficile de surplomber l'étang...



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-02-08 08:37
Edmon verdit encore plus et se cache derrière une grosse fougère. Le petit roi semble être particulièrement timide.
Une petite voix retenti derrière Anylu :
- Qu’est-ce que tu me veux ? Tu as réussi à retrouver ma clé ?
Guilën est là, voletant à quelques centimètres du sol, battant les airs de ses fines ailes bleutées et regardant la magicienne avec des yeux grands ouverts. Elle ne semble pas particulièrement rassurée et est nerveuse lorsqu’elle ajoute :
- Edmon, t’a donné la clé ? En tous cas, j’aime beaucoup tes cheveux !

La fée n’a pas vu le petit roi qui se cache, sa peau verte constituant un parfait camouflage. Anylu le voit qui observe avec attention, seuls ses yeux verts sont visibles pour qui sait qu’il se trouve à cet endroit.


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-02-08 15:40
-J'ai mieux, dis-je avec un sourire malicieux. ... Mes cheveux?

Je me rend compte à ce moment là que tous mes cheveux sont bleus! Pas seulement une mèche ou deux...

- Euh... merci, ce sera temporaire... Dis-moi, ne le trouves-tu pas mignon , le roi Edmond? Il est si gentil quand il veut... Il souhaite te remettre la clé lui-même, tu sais.. parce qu'il m'a dit qu'il te trouvait jolie, que tu sentais bon comme la rosée du matin... Pose toi près de moi, je t'en prie. Il va venir nous rejoindre...

-Il n'y a rien à craindre, voyons, je suis de ta taille après-en...


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-02-09 09:39
Guilën s’approche un peu plus près de la magicienne, en ouvrant de grands yeux :
- Il t’a dit … quoi ? Il veut me redonner la clé lui même ? Et il me trouve…
Les joues de la fée bleuissent légèrement et ses yeux se mettent à briller. Elle secoue la tête, incrédule :
- Ce n’est pas possible qu’il t’ait dit ça…
La fougère derrière laquelle Edmon bouge légèrement et Guilën sursaute, surprise en faisant quelques pas de recul. Le petit roi apparaît tenant dans sa main une frêle clochette bleutée et la tendant vers la petite fée. Edmon ne semble pas bien entreprenant, mais fait de gros efforts pour combattre sa timidité en balbutiant :
- Si… c’est vrai.. j’ai dit… ça. Les yeux du petit roi rejoignent le sol alors qu’il poursuit , j’ai même dit que tu étais belle comme une clochette de muguet… et je le pense…
Guilën reste un moment interdite. Ses yeux vont du roi à la peau verte à la magicienne à la chevelure bleutée dans un va et vient interrogateur. Elle fronce les sourcils et demande :
- Si c’est une blague, c’est celle qui a le plus mauvais goût de toutes celles que tu m’aies jamais faites, Edmon ! Tu es sérieux ?
Edmon lève les yeux, les joues toutes verdies et lui répond :
- J’ai jamais été plus sérieux. Fini les blagues et les farces, par le vert de mes cheveux !
Il semble retrouver un peu de contrôle et d’assurance et poursuit en relevant la tête :
- Je vais te redonner ta clé, mais à une seule condition…
La fin de la phrase, ne plaît pas à la petite fée qui croise les bras devant elle, exhibant un visage mécontent :
- Une condition ? ! Et puis quoi encore !
– C’est ça, ou tu n’aura pas ta clé…
- Dis toujours.
– Et bien… je veux qu’une fois que tu auras apporté ta clé, tu reviennes avec moi. … enfin… si tu veux bien sûr.
Guilën ouvre de grands yeux en réalisant. Elle décroise ses bras et fais signe au petit roi de s’approcher :
- Une condition.. et si je veux bien ? Tu es étrange Edmon… Alors à mon tour de poser mes conditions : Je reviendrai que si tu me passes ta fleur dans les cheveux… annonce t-elle malicieuse.
Edmon se racle la gorge lance un regard avec un petit sourire vers Anylu et s’approche de la fée et délicatement met la clochette dans les cheveux de la petite fée. Leurs regards se croisent, leurs visages s’attirent et leurs lèvres finissent par se sceller. Une multitude de paillettes vertes et bleues jaillissent des deux petits êtres enlacés. Une bonne odeur de fleur chatouille les narines de la métisse qui sent le sommeil la gagner sans qu’elle puisse y résister.
[…]
Anylu est réveillée par le chant d’un rossignol. Elle est allongée sur un lit de mousse moelleuse au bord d'une mare qu'elle ne reconnaît pas. Son sac et son bâton sont à ses cotés ainsi que quelques rouleaux de parchemins et cinq bulbes de nénuphar blanc. En se relevant, elle constate que ses cheveux ont repris leur couleur brune habituelle et qu’elle a retrouvé sa taille normale.
Quelques mots sont griffonnés sur un des parchemins :
« Chère amie, je voulais te remercier infiniment pour ta gentillesse à mon égard. Accepte ces quelques cadeaux, ce n’est rien grâce à l’éternité d’amour que tu as permise. Peut être nous reverrons-nous un jour… Amicalement Edmon
PS : J’espère que tu m’en voudras pas trop d’avoir un peu exploré tes rêves…».
La jeune femme trouve dans les parchemins, les sortilèges suivants : Alarme, Glisse, Projectile magique puis Toile d’araignée, Main spectrale, et Localisation d’objet (qu’elle parviendra tous à apprendre si elle essaie). Anylu trouve aussi un petit sachet taillé dans une feuille d’érable et refermé par un brin d’herbe contenant une fine poudre verte brillante.
(Hors jeu : il y avait mille et une manières d’aider ces petits êtres féeriques et tu as choisie celle la plus jolie )


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Envoyé : 2004-02-09 10:15
L'animateur ou l'animateur adjoint a supprimé ce message.


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Message 58 sur 58 dans la discussion


De : Maître du jeu
Envoyé : 2004-02-09 10:18
((je te propose de poursuivre dans la discussion "La magie incontrôlable"))