Swâan Anwarünya

C’est un voile nocturne, orné de faux bijoux
Qui cache l’amertume et piège de cristal
Des larmes répandues sur de traîtres cailloux
Abritant chairs et os dans la terre fatal.

Souvent, les gouttes d’or, derrière l’écrin pâle
Demeurent raturées sur le fil des paupières
Et l’once de tristesse, abritée par le hâle
Ne coulera jamais sur les roses joues fières

Le monde où je suis née n’est en rien différent de tout c’est monde qui existe ou n’existe pas. Je suis née sous l’apparence d’une haute elfe, race mystique et sans doute enviée par tous les hommes désirant détenir l’immortalité. Mais la vie qui débute, peut sans avertir, finir et déchirer l’espoir et le cœur des plus vaillants. C’est ainsi qu’une partie de ma vie fut lacérée par la mort déchirant mon être et mon cœur.

Mais ma vie na pas été que de période noire, il fut un temps, lorsque nous vivions chez nos semblables, la vie était douce, calme et sans désespoir. Mon père Alahmyr Anwarünya était le meilleur forgeron de notre communauté et ma mère Melwasûl une talentueuse magicienne sans trop de prétentions. Notre communauté n’avait pas beaucoup de contacts avec les races mortelles. Certaine fois, les elfes des autres communautés venaient en paix pour soit échanger ou s’unir pour certaines causes qui m’étaient alors inconnues. Je jouais avec ces autres enfants qui eux en retour m’apprenaient de nouveaux genres de jeux et avec le temps ce fut des alliés en qui je pourrai un jour faire confiance. Mon père était à ce moment de ma vie tout à mes yeux. L’un des meilleurs êtres, qui avait une telle passion pour son travail mais aussi à ce moment pour sa famille. Quant à ma mère, c’était une femme quelque peu froide mais qui aurait pu lui en vouloir, elle avait eu des parents très sévères et surtout très sérieux sur les coutumes et relations des hauts elfes. Je l’aimais aussi, c’était bien entendu ma mère et celle-ci m’apprit certains trucs en magie et en sagesse. J’étais une jeune fille très douce, avec une immense joie de vivre, il ne m’était pas très difficile de me faire aimer par les autres enfants ou même des adultes qui voyaient en moi un très grand potentiel dans un métier qui toucherait les arts de la magie. J’atteignais presque l’âge adulte, ce passage important pour les elfes, j’y étais près à devenir une femme respectée des adultes et enviée des enfants mais c’est alors qu’un jour mon père dû nous emmener au-delà de notre doux pays. La raison pour ce changement drastique m’est à ce jour encore mystérieuse. Un endroit si froid appelé ‘’Chaîne d’Erdell’’, sauvage et parfois cruel que ma très chère mère n’eut aucun mal à laisser mon père derrière pour revenir chez nous, me ramenant par la même occasion, y voyant une mauvaise influence pour moi. La personne que j’aimais le plus était séparée de moi, malgré l’amour que j’avais aussi pour ma mère, il n’en était rien de ce que je portais pour mon père.

C’est un miroir de glace, un arbres sans racine
Qui nous détruit l’esprit, et fait faiblir notre être
Une lueur sans ombre, un espoir qui lancine
Sous un reflet amer d’un fort et sombre être

La vie fut plus agréable lorsque je trouvai l’amour de ma vie, un elfe qui ressemblait à ce qu’était mon père. C’était une grande âme, un passionné pour son métier mais aussi pour ce que notre union représentait. Cependant, celui-ci pouvait voir dans mon cœur que mon très cher père me manquait. Nous avions alors décidé d’aller rejoindre mon père qui avait maintenant une nouvelle flamme et à ma grand surprise, avait aussi un fils. Comme il était mignon ce petit garçon, ses grands yeux si profonds et son doux sourire firent fondre le froid de l’image que je m’étais fait de cet endroit sauvage. Mon demi-frère s’appelait Rhaemyr et j’étais sa grande sœur. J’étais alors comblé de joie et le petit garçon grandissait pendant que moi je restais la même. J’apprenais la magie qui devenait peu à peu mon métier et ma vie. Mon père m’avait confectionné une armure elfique qui convenait à mon métier de magicienne. C’était mon cadeau de mariage de sa part, puisque celle-ci lui avait prit environs vingt ans à faire.
La période noire de nos vies arriva comme une avalanche de neige sur les monts à pics. La race d’elfes impurs disait les miens, ceux qui sont sali de leur impureté par la noirceur de leur peau. Les elfes noirs ne nous laissèrent qu’un bref instant de survie, qu’un seul moment pour nous défendre et ensuite lâchement nous mettre à nu et devant le fait d’une attaque des plus meurtrière. Il est encore surprenant que mon frère et moi ayons pu survivre. Une nuit parmi tant d’autres, celle qui à jamais, avait hâlé nos cœurs d’une haine profonde, notre village fut martyr du raid fait par la communauté des elfes noirs d’Erdell.

Cela est trop facile et l’on ne peut cesser
De combattre ces maux, c’est mots trop combattus
Nous devons effacer et alors caresser
L’espoir d’un renouveau pour les gens abattus

Des êtres qui m’étaient les plus chers me furent enlevés : mon mari, mon père et la mère de mon demi-frère furent tués comme des chiens. Une simple nuit qui nous avait semblé une éternité, par chance que tu étais là mon frère, par chance que tu as su m’empêcher de suivre ceux qui m’avaient donné tant de bonheur. Il ne me reste que toi à présent que notre famille fut décimée. C’est ainsi que dans la mort, l’espoir d’un renouveau pour les gens abattus, nous devons effacer et alors caresser.

Pour oublier la mort qui prend le bonheur pâle
Déchirons les malheurs, faisons comme il nous semble.