Forêt d'Antinéor
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Dans cette grande forêt obscure et inquiétante vivent de nombreux de peuples (humains, nains, elfes, orques, gnomes, hobbits...) Certains ont fondé des villes, d'autres se sont enterrés sous terre, et les derniers sont allés vivre dans les arbres.
 
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 2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE

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MortCroc

MortCroc


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MessageSujet: 2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE   2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE Icon_minitime16/01/09, 04:17 pm

De : Maître du jeu (Message d'origine)
Envoyé : 2004-11-24 04:23
Anylu quitte donc le village des Trois Chutes avec son fils Aloïs et ce, dans l'anonymat le plus complet. La nuit est claire et étoilée, quoi que bien plus fraîche que les précédentes. La fin de l'été est proche.

La métisse progresse lentement dans la forêt sombre, traverse le torrent en s'accrochant à une corde que quelqu'un s'est enfin décidé à tendre au dessus du gué, et parvient enfin dans la clairière où habite la sorcière.

Une faible lueur émane de l'une des fenêtres, mais mise à par cette lumière, la fermette semble totalement endormie.





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De : Anylou3
Envoyé : 2004-11-25 08:29
Je me suis aventurée dans la forêt en pleine nuit sans penser aux conséquences, que je suis sotte! Et si une bête s'en prenait à moi? Ou à mon fils? J'écarte rapidement ces pensées sombres, me fiant à mon entêtement et à ma débrouillardise. Le passage à gué de la rivière est relativement facile et je traverse l'onde bouillonnante sans me mouiller. Preuve que tout n'est pas noir.

Arrivée près de la maisonnette, qui semble endormie, je me dit que la vieille doit ronfler de bon coeur. Il fait nuit après tout. Mais je n'ai pas l'intention de rester à la merci de la nuit plus longtemps. Je frappe trois coups à la porte, prenant une voix douce mais ferme: - Ohla! Y'a quelqu'un? Je sais qu'il fait nuit, mais j'ai besoin d'un conseil... et d'un gîte! S'il vous plaît, ouvrez-moi!!

Si elle ne me répondais pas quel autre chemin pourrais-je prendre? Les doutes m'assaillent tandis que j'attend une réponse de la sorcière. Peut-être va-t-elle me sortir d'ici à grands coups de balais? Je souris en m'imaginant la scène.


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De : Dimple Dure Bouteille
Envoyé : 2004-12-07 06:34
Le sommeil commençait à la gagner lentement, épuisée par la dure et longue journée qu'elle venait d'avoir. Le feu crépitait dans l'âtre de la petite maison et sur la paillasse étaient allongés Jenkin, Aratin et la vieille sorcière.

Dimple et Awelendyl avaient travaillé toute l'après midi pour nettoyer un peu la masure et pouvoir offrir un lieu de repos à leurs amis frappés par l'étrange rayon sorti du miroir. Elles avaient toutes deux apporté tous les soins dont elles étaient capables pour les faire revenir à eux, en vain. Désemparées, désespérées, elles s'étaient donc retranchées dans la petite maison pour veiller ceux qu'elles aimaient.

La belle dame elfe avait fini par s'assoupir sur le coin du lit et Dimple était restée les yeux perdus dans le feu, incapable de se concentrer pour traduire tout le désarroi qu'elle ressentait sur le papier. Son livre sur ses genoux était ouvert sur une page vide comme sa vie telle qu'elle la voyait sans Jenkin...

Des coups à la porte sortent la petite hobbite de ses tristes songes. Une voix féminine se fait entendre, une voix qu'elle a déjà entendu. Un rapide coup d'oeil sur ses amis pour s'assurer que les coups n'ont pas réveillé Dame Arael et Dimple se lève déposant son ouvrage vierge sur la table avant d'aller ouvrir la porte.
C'est une mine fatiguée aux yeux rougis qui accueille Anylu. Dimple ne semble même plus avoir la force de sourire à la belle métisse en voyant l'enfant de cette dernière et ne réalise pas que ce petit ne devrait pas encore être né. Elle ouvre en grand la porte, laissant apercevoir derrière elle la sombre scène du hobbit, de la sorcière et des deux elfes allongés.
En voyant Anylu, une immense vague de tristesse lui empli le coeur et vient déborder les long de ses joues, sans un mot, elle se jette dans les jupes de la magicienne et se met à pleurer.


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-12-07 14:42
En lieu et place d'une vieille acariâtre, je suis surprise de voir apparaître la petite Dimple dans l'embrasure de la porte. Triste et accablée, elle se jète dans mes jupes et je n'ai que le temps de me mettre à genoux pour la recevoir dans mes bras. Les pleurs viennent ensuite et je ne sais que faire pour la consoler. Un regard à l'intérieur de la maison me laisse entrevoir quatres personnes couchées près du feu.

- Qu'est-ce qui se passe, petite Dimple? Pourquoi ces yeux rougis? Je venais voir la sorcière... et te voilà... Où est ton charmant fiancé?

La jeune barde ne répond pas, continuant à pleurer dans mes bras. Il a dû se passer quelque chose de grave pour que cette bout-en-train soit autant en détresse. Et je me relève, essayant de l'entraîner à l'intérieur. Une chaise est disponible, je l'y assoit, et je dépose mon précieux bagage à côté de moi, Aloïs dort heureusement à poings fermés.
J'en oublie mes propres malheurs alors que je m'occupe de la rassurer. La chaleur du feu me réchauffe de la fraîcheur de la nuit, je ne m'étais pas rendue compte que j'avais les pieds et les mains gelées en m'en venant jusqu'ici.

- Raconte-moi ce qui s'est passé... et sèche ces larmes, nous allons trouver une solution.


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De : Dimple Dure Bouteille
Envoyé : 2004-12-09 06:53
C'est tout son chagrin accumulé pendant ces longues heures d'angoisse que Dimple évacue dans les jupes de la magicienne. Elle a voulu se montrer forte, mais n'en peut plus et est totalement épuisées phychologiquement et physiquement. Elle sanglote de longues minutes avant de redresser la tête, le visage innondé de larmes et de tenter d'articuler entre deux sanglots :
- C'est... Affreux... horrible... Jenkin est .... malade... et je ne... sais pas quoi faire...

Elle se tortille les mains nerveusement et poursuit :
- Mon ami... Aratin a utilisé un miroir... magique et a été... frappé par un étrange éclair verdâtre... qui l'a fait tomber dans l'inconscience... et... il en est de même ... pour la vieille femme...

Elle montre les trois corps étendus sur la paillasse, puis termine en montrant une belle elfe assise endormie sur le bord du lit :
- Dame Arael m'a aidée... mais... mais... je ne sais pas quoi faire ....

Une nouvelle vague de chagrin arrive et fait à nouveau déborder les yeux de la hobbite.


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-12-10 19:50
Je ne comprend rien à ce que raconte la petite hobbit. J'ai vécu loin de tout, trop longtemps, concentrée sur mon petit ventre rebondi uniquement. J'en déduis que son amoureux est tombé malade et qu'elle l'est, d'inquiétude.

Elle me parle d'un miroir, d'un de ses amis, et surtout que la sorcière a été frappée par un rayon étrange provenant de ce miroir! Je me lève, en proie à une vive angoisse. Si je suis partie du village, c'est pour venir chercher des réponses à mes questions! Si la vieille chipie n'est plus là pour élucider le mystère entourant la venue au monde d'Aloïs, je suis perdue...

- Non, c'est impossible que la vieille sorcière se soit laissée frapper de la sorte! Laisse-moi l'examiner. Et surtout, quel est ce miroir magique?

J'approche des corps allongés, cherchant un indice? Ils respirent? Leur pouls est régulier?




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De : Dimple Dure Bouteille
Envoyé : 2004-12-20 11:06
Dimple ne semble pas bien comprendre la réaction d’Anylu. C’est alors que ce qui la titillait devient comme une évidence pour elle : Anylu n’est plus enceinte !
La hobbit tourne alors la tête pour regarder le paquet que la métisse a déposé sur la table. Un bébé ! Mais… mais comment cela est-il possible ? Il n’y a pas quelques jours, elle n’était pas encore arrivée au terme de sa grossesse et cet enfant endormi semble avoir déjà plusieurs semaines…

Alors qu’Anylu se penche sur la vieillarde, Jenkin et Merten, Dimple s’approche de l’enfant pour écarter un peu les linges qui l’enveloppent. Elle marque un léger temps d’arrêt pour le regarder, puis ne souhaitant pas le déranger, la hobbite se tourne vers la paillasse et fait quelques pas pour rejoindre Anylu.

Elle se campe à ses cotés, et anxieuse, attend de voir si la magicienne n’aurait pas une solution pour les aider tous les trois…

((ooc : les trois personnes ont le pouls régulier. Seul Jenkin semble être pris par une forte fièvre, la sorcière et Merten, eux semblent simplement endormis))


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De : Anylou3
Envoyé : 2004-12-30 23:19
J'ai beau examiner les corps assoupis, je ne suis pas guérisseuse. Je hoche la tête en m'adressant à Dimple. -Je ne peux rien pour tes amis, petite. Au moins, ils respirent et leur pouls semble régulier. Les amener aux prêtres du village des trois chutes serait sans doute l'idéal. Je croyais que la sorcière aurait des réponses à mes questions... Me voilà encore dans le noir. Repose toi un peu Dimple, nous verrons ce qu'on peut faire dès que le soleil sera haut dans le ciel. Il n'y a rien à faire pour le moment. Reposes-toi, je vais veiller sur eux et sur ton sommeil.

En espérant que la petite m'obéisse, je me retire dans un coin de la mansarde, pour méditer un peu. Une image s'impose d'elle-même à mon esprit. Il y a maintenant longtemps que le visage de ma mère ne m'était apparu aussi clairement. Se peut-il qu'elle ait quelque chose à me dire ou bien mon esprit fatigué invente-t-il ces rencontres fortuites? Je laisse cette vision m'envahir, je ne crians rien de celle qui m'enfanta... Peut-être désire-t-elle me parler, maintenant que je suis mère à mon tour?

Une transe m'emporte, réelle ou imaginaire et des images m'apparaissent...

( Je laisse à ma chère DM le soin de me mettre sur le bon chemin ou de brouiller les pistes )



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De : Dimple Dure Bouteille
Envoyé : 2005-01-04 08:58
La proposition d’Anylu semble bienvenue. La hobbite acquiesce en hochant de la tête à sa proposition et va s’étendre dans un recoin de la maisonnette, après avoir étalé sa petite cape sur le sol. Elle se recroqueville sur elle-même, ramenant son poing sur ses lèvres, un peu à la manière d’un enfant souhaitant trouver du réconfort et ressasse les évènements des dernières semaines. Tout était passé si vite… Et cette maladie qui semblait ronger Jenkin… prenait tellement d’ampleur de jour en jour…

Que pouvait-elle bien y faire ? Cette infection ne semble pas d’ordre naturelle, alors la seule solution qui s’impose à ses yeux c’est d’en trouver l’origine et de la combattre. Dimple repense à Ainu son ami elfe atteint lui aussi de la fièvre, puis à Cromin et l’archi druide…
Si tous les êtres qui prenaient soin de la forêt étaient atteints alors il fallait qu’elle cherche dans ses pensées et ses souvenirs pour savoir si elle ne détenait rien qui puisse l’aider.

Fatiguée par les longues heures de veille, Dimple ne tarde pas à succomber au sommeil et s’endort profondément.
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MessageSujet: Re: 2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE   2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE Icon_minitime16/01/09, 04:18 pm

De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-01-04 09:47
(Hors jeu : y’a qu’à demander ! )

Le visage de la mère d’Anylu apparaît, souriant et bien veillant, comme dans la plupart des souvenirs de la magicienne. L’elfe lui sourit et lui tend la main, l’invitant à la lui saisir. Derrière elle, quelque part dans la grotte où elles se trouvent toutes les deux, un enfant pleure. Anylu reconnaît là les pleurs de Aloïs.

Sa mère lui tend toujours la main et attend qu’Anylu la lui prenne, elle souhaite visiblement la guider et l’emmener à un endroit bien particulier. Mais lorsque la magicienne souhaite la lui prendre, les distances semblent s’allonger soudainement, les séparant par un large gouffre béant. L’elfe aux cheveux bruns glisse et chute dans le vide, disparaissant dans l’obscurité. Les pleurs d’Aloïs ne cessent pas et prennent de l’ampleur, mais Anylu n’a pas les moyens de traverser pour aller le rejoindre, pourtant elle sait qu’il l’appelle, qu’il souffre et qu’il a besoin d’aide.

La voûte rocheuse s’évapore soudain, laissant apparaître les deux lunes rondes et pleines. Elles tournent lentement et leurs chemins ne vont pas tarder à se croiser. Au moment où l’une d’elle commence à passer devant l’autre, Aloïs pousse soudain un cri.

A cet instant une chose horrible, une chose qu’Anylu prend tout d’abord pour un serpent apparaît par le tunnel qui doit mener à son fils, c’est une grosse tentacule visqueuse qui caresse et ondule lentement sur le sol, une tentacule à la peau pustuleuse et luisante aux reflets de la lune.
Les cris d’Aloïs se poursuivent encore et encore, et Anylu se trouve impuissante, incapable de se rendre de l’autre coté, comme retenue elle-même par de minuscules filaments.

La terre se met à trembler et la lumière lunaire décroît rapidement. A l’apogée de l’obscurité, un fash vif ébloui Anylu et Loïk apparaît tenant son fils dans les bras. Il dépose l’enfant aux pieds d’Anylu et tombe sur le sol inconscient, dévoilant son dos lacéré et sanguinolent.

Un tonnerre gronde soudain dans un claquement vif et sec et Anylu se réveille en sursaut. L’intérieur de la maisonnette est baigné de soleil, le jour est levé depuis un bon moment déjà. La porte est grande ouverte, laissant entrer l’air sain et frais de l’extérieur. Dimple dort toujours dans son coin, Jenkin, Merten et la sorcière sont toujours allongés internes sur leur couche, mais l’elfe richement vêtue qui dormait à leur chevet n’est plus là… et les langes qui contenaient Aloïs sont vides…


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De : Anylou3
Envoyé : 2005-01-05 09:41
Transe ou rêve, tout se confond dans ma tête alors que le soleil baigne de ses rayons aveuglants la petite cabane de la sorcière. Je me redresse subitement, consciente tout à coup que j'ai dû m'endormir. Mon dos me fait mal, le sommeil ne m'a pas laissé le temps de prendre une position confortable. Je promnène mon regard autour de moi, portant la main à mon front perlant d'une sueur froide. Tout me revient! Cet effroyable rêve m'a laissé un goût amer dans la bouche. Et la peur au ventre. Aloïs?

Sa couche est vide!! Comment est-ce possible? Et si le rêve n'en était pas un?

Affolée, je me lève, prenant au passage le temps de toucher aux langes de l'enfant pour savoir si son corps les a quittés depuis longtemps. Je file au-dehors, protégeant mes yeux des rayons du soleil de ma main gauche. La porte laissée toute grande ouverte me donne un excellent indice de l'endroit où doit partir mes recherches. Et cette femme... qui est-elle? Je me souviens vaguement d'avoir croisé l'homme endormi lors du raid des femmes amazones sur le village des Trois-Chutes. Dimple semble leur faire confiance... Moi, je ne les connais pas.

Dire que je ne me considère pas comme une mère accomplie... alors pourquoi ai-je le coeur qui se serre d'angoisse? Rien qu'à penser qu'il est arrivé quelque chose à mon fils... Je ne me le pardonnerai jamais.

Je cherche des yeux la femme qui manque à l'appel, en faisant plusieurs pas hors de la maisonnette, en tournant autour... de plus en plus angoissée et regrettant presque avoir quitté le confort "relatif"du petit village des elfes noirs.

En repassant de mémoire le rêve qui m'est apparu cette nuit, je prend résolution de veiller farouchement au bien-être et à la sécurité d'Aloïs. Quelque chose de malsain rôde autour de lui, quelque chose qui voudrait l'enlever à ma protection... Tous mes cauchemars le prouvent.

J'aurais dû être plus vigilante....comme je m'en veux de l'avoir laissé toute la nuit sans protection!!


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-01-10 12:14
Le soleil baigne la clairière et la falaise où est installée la maison de la vieille sorcière. Il en éblouit Anylu à sa sortie de la masure, mais inonde son visage de sa chaleur bienfaisante. Les poulets et le reste de la basse cour de l’ancienne sont déjà au travail pour la recherche de leur repas dans le sol, qu’ils fouillent en le grattant de leurs ergots. La bique est sortie seule de la remise où elle passe ses nuit et mange allègrement les quelques pousses vertes de la végétation qui avaient échappées à sa vigilance jusque là.

La métisse fait quelques pas pour contourner la maisonnette et c’est à moins de vingt pieds qu’elle découvre un étrange spectacle : l’elfe soignée, et au port altier tient dans ses bras Aloïs. Elle le porte avec toute l’attention qu’une mère peut porter à son enfant, le berçant lentement et lui chantant une étrange chanson dans sa langue natale. Son bras gauche maintient le fils d’Anylu qui se tient à présent presque assis sur ses genoux et sa main droite lui présente une outre grossière à laquelle l’enfant boit goulûment.

A l’approche d’Anylu, l’elfe tourne la tête et adresse un sourire éclairée à la jeune mère, tout en se levant lentement pour s’approcher d’elle.


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De : Anylou3
Envoyé : 2005-01-11 19:40
L'angoisse me submerge toujours tandis que je cherche aux alentours de la cabane, trace de mon fils. Les oiseaux de basse-cour subissent ma mauvaise humeur alors que je les éloigne brusquement de mon bâton. Derrière la maisonnette, je m'immobilise, incrédule. Aloïs est là, bien portant, alors que je le croyais on ne sait où... Mon coeur s'est arrêté de battre et pourtant, il est sain et sauf.
Cette femme!! Cette femme le berce et le cajole comme s'il lui appartenait! La colère m'aveugle à cet instant... une colère noire, sans appel, une jalousie qui m'étouffe. Je marche d'un pas lourd vers elle et ma voix gronde.

- De quel droit êtes vous sortie avec MON fils? J'étais folle d'inquiétude, je croyais qu'on me l'avait enlevé! Je ne veux plus jamais que vous mettiez vos sales mains sur lui!

Avec un soupir de frustration, je retire le bébé de ses bras, au risque de faire tomber l'outre de lait, au risque de faire pleurer Aloïs qui têtait à cette bouteille improvisée. Je sais qu'elle ne voulait sans doute pas lui faire du mal, mais qu'une parfaite étrangère s'occupe de MON enfant, me mets en furie!

Je prend l'enfant qui commence déjà à peser lourd et je le serre contre moi. Lui murmurant à voix basse, le nez collé sur son oreille: - J'ai eu si peur de t'avoir perdu, Aloïs... je ne te laisserai jamais plus tout seul.


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-01-14 06:55
Le visage de l’elfe ne cache pas tout d’abord sa surprise de voir l’enfant ainsi arraché de ses bras, puis sa vexation et son indignation devant les remontrances que lui jette la métisse au visage. Aloïs est surpris lui aussi et il se met à hurler alors que sa mère le récupère dans ses bras, il hurle parce qu’il ne s’attendait pas à être ainsi ballotté, mais aussi parce qu’on lui a retirer ce qui lui servait de repas.

L’elfe, a les joues qui s’empourprent de colère. Elle ne peut pas s’empêcher de lâcher ses pensées tout en foudroyant Anylu de son regard vert et glacial :
- (Elfique) L’enfant pleurait, aussi je l’ai éloigné pour que vous puissiez continuer à dormir ! Ne me remerciez surtout pas ! J’ai supposé que vous étiez une amie de la petite femme puisque vous étiez dans la maison, mais je me suis probablement fourvoyée une fois de plus, en n’écoutant pas les conseils que l’on m’a donné ! Et sachez que cet enfant, n’a rien de sale, sinon le caractère de sa mère !

Tout en parlant, elle effectue des gestes rageurs, balayant les airs devant elle. Sa tirade terminée, elle fait volte-face et retourne à grands pas à l’intérieur de la maison, visiblement furieuse de la réaction de la magicienne. Dans sa colère et son empressement, elle en oublie un petit carnet posé sur le tronc d’arbre sur lequel elle s’était assise.

(Hors jeu : Oulala, tu as réussi à le mettre en colère on dirait… )



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De : Anylou3
Envoyé : 2005-01-16 17:00
La colère ne me quitte pas, malgré le fait que je me doute bien que ce n'est pas par malveillance que cette elfe a emporté Aloïs loin de moi. Le petit hurle dans mes bras, se débattant pour retrouver son petit déjeuner. L'outre est tombée par terre et s'est fendue en deux, libérant un liquide blanchâtre qui, je l'espère, était du lait. J'essaie de le calmer comme je peux, mais ses cris ne font que décupler ma hargne contre cette femme et contre le monde entier!

- Ça suffit! dis-je d'une voix ferme à mon bébé, pour tenter de contenir ses pleurs. Tu auras ton boire... quand j'en aurai fini !!

Me retournant vers la femme, je me rend compte que ses origines sont celles de ma mère. Ses traits trop fins et ses gestes gracieux font remonter à la surface une blessure qui ne s'est jamais cicatrisée. Un abandon que je n'ai jamais vraiment pardonné.

Elle me parle en elfique, je n'en saisis pas la totalité, mais son ton est clair, elle doit m'insulter sur la façon dont je la traite en ce moment même! La frustration de ne pas comprendre son langage, fait encore monter d'un cran ma colère. - De quel droit vous permettez-vous de me juger? Cet enfant est le mien... vous ne savez rien des souffrances qui l'ont engendré!
Elle s'est retournée, et marche à grand pas vers la maisonnette, ne m'ccordant qu'un regard à me foudroyer sur place. Je n'ai rien à faire de cette femme!!
Avec rage, je ramasse le carnet noir qu'elle a laissé derrière elle et le mets dans une de mes poches, réservant son étude pour tout à l'heure. Pour le moment, je m'affaire à donner à boire à mon fils. M'asseyant au même endroit que l'elfe, je dégraphe mon corsage et tente de lui offrir mon sein.
Ensuite, si tout va bien, j'ouvrirai le carnet.
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MessageSujet: Re: 2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE   2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE Icon_minitime16/01/09, 04:18 pm

De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-02-03 15:14
Les éclats de voix un peu vifs font pleurer encore plus Aloïs qui se met à hurler et à s’époumoner encore longtemps après le départ de l’elfe. Il faut de longues minutes à Anylu pour que l’enfant accepte de se calmer et engouffre l’extrémité du sein dans sa bouche pour boire son repas.

Aloïs est de plus en plus goulu et Anylu sent bien qu’il a besoin de jour en jour de plus en plus de lait. L’enfant tête avidement quelques minutes, puis fait une petite pause pour reprendre son souffle avant de reprendre aussi goulûment. Cette fois-ci Anylu sent quelque chose de dur dans la bouche d’Aloïs, et la façon de boire de son enfant la meurtrie pratiquement. Lorsqu’elle regarde ce dont il s’agit, elle constate que son fils vient de percer sa première dent !

Aloïs finit par s’endormir accroché au sein de sa mère têtouillant de temps à autre comme pour se rassurer de sa présence. Le carnet laissé par l’elfe est rempli de signes elfiques et de magie. Anylu sent qu’il s’en dégage quelque chose de magique. Plongée dans son observation du manuscrit, Anylu entend le bruit d’une brindille qui se brise non loin de la maisonnette, juste en bordure de la forêt qui l’entoure. Une silhouette grande et mince se détache de la végétation, la silhouette de l’oncle d’Aloïs qui s’appuie sur son bâton le dos voûté comme portant un lourd fardeau.

De : Anylou3
Envoyé : 2005-02-03 21:46
(Heureuse de te revoir chère Talie!)

Cet enfant est de plus en plus glouton... l'idée d'une outre de lait n'est pas mauvaise, finalement... il va finir par épuiser la source! Je suis d'ailleurs assez épuisée moi-même. Aloïs se permet même de mordre le sein qui le nourrit! Aïe!

Miracle!! Il vient de percer sa première dent! Toute attendrie, je serre mon petit dans mes bras, regrettant de ne pas avoir été patiente avec lui... Voilà qu'il dort paisiblement maintenant... il pèse plus lourd à chaque jour. Que vais-je faire de lui? Bientôt, il sera capable de se tenir debout, de marcher sans doute? La vitesse avec laquelle il grandit m'inquiète. Toute cette magie que je ne comprend pas m'inquiète davantage. Je remet en soupirant le manuscrit dans ma poche, et je sursaute à un bruit minuscule ( Dieu que j'ai l'oreille fine! ) malgré la fatigue qui m'accable encore.

Qui va là? C'est Loïk, l'air d'un vieillard par sa posture qui s'appuie sur son bâton. L'interpellant doucement, j'attend qu'il s'avance vers moi.

- Loïk, mon ami... qu'est-ce que vous faites donc ici?



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-03-01 11:16
Le mage borgne et albinos s’approche lentement de la métisse et de son enfant. Il semble vidé de son énergie et peine à se déplacer. Cela a du lui prendre des heures pour venir du village jusqu’ici. Il reprend son souffle tout en souriant à Anylu et pose un regard attendrit sur Aloïs endormi avant de répondre :
- Je suis venu te rejoindre… J’ai … J’ai peur qu’il ne vous arrive un malheur… et…

Le grand mage baisse les yeux visiblement embarrassé par ce qu’il est en train de dire. S’ouvrir à quelqu’un d’autre de la sorte, il y a bien longtemps qu’il ne l’a pas fait et la dernière fois… il n’en a pas retiré que des choses bonnes…

Loïk semble avoir les même symptômes que son frère Erwann quelques jours auparavant : à savoir une forte fièvre et un affaiblissement général.

L’elfe avec qui Anylu s’était un peu accrochée au réveil, sort à cet instant de la petite cabane. Elle se dirige d’un pas décidé vers les deux mages qui discutent, marque un temps d’arrêt et puis intervient dans leur conversation :
- (Elfique) Hum… Excusez moi... mais… auriez-vous trouvé un petit carnet à la couverture de cuir noir ? Je crains de l’avoir égaré dans les parages…

Loïk semble la comprendre et lance un regard interrogateur vers Anylu. Il se garde de dire quoi que ce soit, tant qu’il n’aura pas été présenté.


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De : Anylou3
Envoyé : 2005-03-02 16:55
Loïk semble mal en point. Autant qu'Erwann, il me semble. Leur destin est lié à celui de la forêt, peut-être dû à leur demie-vie de loup... Il hésite lorsqu'il me parle, alors que nous avons tous le deux passé de si durs moments ensemble.

- Je vous serais reconnaissante de vous ouvrir à moi comme à une amie, Loïk. Il me semble que nous sommes dans le même camp, non? Alors pourquoi cette hésitation?

Du coin de l'oeil, je vous la femme de tout à l'heure avancer vers nous et j'ai une fois de plus un mouvement agacé à son endroit. Elle a donc le chic de ne pas être là au bon endroit! Comme tous ceux de sa race,elle se croit sans doute plus importante que quiconque... Histoire de lui donner une leçon de bonnes manières, je décide de lui cacher encore un peu son carnet auquel elle tient tant.

- Vous nous interrompez, mademoiselle. Et non, je n'ai pas vu votre carnet.

Ma réponse fut sèche, et je me retourne vers Loïk pour poursuivre notre conversation.

- Vous disiez cher ami?



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-05-13 12:32
L'elfe semble vraiment dépitée que son carnet n'ait pas été perdu à l'endroit où elle pensait. La déception se lit aisément sur son visage et elle répond en soupirant :
- (elfique) Excusez moi de vous avoir dérangé dans ce cas... je vais chercher par ici tout de même, on ne sait jamais...
Elle s'éloigne de quelques pas après avoir fait un petit signe de la tête envers les deux mages. Les yeux rivés sur le sol, elle marche lentement, balayant du regard et de ses pieds graciles le sol et les feuilles mortes.

La présence proche de cette elfe qu'il ne connait pas, le ton qu'Anylu a employé pour lui répondre, tout cela met visiblement le mage albinos et borgne mal à l'aise et il n'ose pas reprendre ce qu'il allait dire à la jolie métisse. Il se contente de jeter de temps à autre de furtifs coups d'oeils vers Awelendyl tout en se mordant l'intérieur de la joue. Après quelques secondes, il fait un pas en s'appuyant sur son baton et tend la main pour venir caresser la joue de l'enfant endormi avec un air attendrit, malgré la sueur qui perle à son front.

Loïk sourit doucement et lève les yeux sur le visage d'Anylu. Son oeil se noie dans les yeux verts de la jeune femme un instant puis sa paupière papillonnante vient l'arracher de sa contemplation. Loïk reprend alors une posture plus distante et demande, comme pour changer de sujet :
- Pourquoi avoir choisi cet endroit chère Anylu ? Qu'y a t-il ici ?


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De : Anylou3
Envoyé : 2005-05-15 09:54
L'elfe partie, je pousse un soupir. Cette interruption a mit Loïk mal à l'aise, et j'en veux à cette femme. Le carnet restera dans ma poche encore quelques temps...

Je prend la main du mage dans la mienne, interrompant son mouvement alors qu'il la retire de la joue de mon fils. Je me lève de mon siège, le petit dans mes bras.

- Vous n'êtes pas raisonnable, Loïk. Venez vous asseoir ici. Vous êtes tremblant de fièvre. Il faudrait plutôt que vous vous reposiez au lieu de courir les bois. Expliquez-moi plutôt ce qui vous amène. Vous dites que nous sommes en danger? La succube qui vous pourchassait est bel et bien morte, non? Pour ce qui est de cet endroit, je souhaitais demander conseil à la sorcière de la forêt. Elle nous a été d'un grand secours lorsque nous sommes arrivés ici, moi et Erwann.

Je m'interromp soudain, mes pensées allant vers celui qui m'avait accueillie et sauvée des épines mortelles de la barrière de ronces. Je serre plus fort Aloïs dans mes bras, le regard planté dans celui du magicien borgne, attendant des réponses à mes questions.

- Je serais prête à vous suivre, LoÏk, mais il faut que vous me racontiez tout...



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De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-08-22 12:50
Le mage albinos pousse un léger soupir en hochant de la tête :
- Vous avez raison, allons nous asseoir... cela sera mieux...

S'appuyant d'une main sur son bâton, Loïk laisse Anylu ouvrir la marche et choisir le tronc d'arbre ou rocher sur lequel ils pourront se poser afin de discuter. Il s'installe lentement, comme si le moindre effort lui demandait beaucoup, dépose son baton à ses cotés, joint les deux mains et plonge son regard dans le vide en commençant :
- Je crains que le sortilège qui nous unissait Erwann et moi ne soit pas complètement rompu... Je crains être touché par le même mal qui atteint Erwann actuellement, cette fièvre, ce malaise et faiblesse générale, mais j'ai la sensation que ce mal ne m'est pas destiné, j'ai...

Loïk relève son oeil pour regarder Anylu. Le croira t-elle ? Il n'a aucune preuve pour étayer son ressenti et il n'aime pas parler de choses dont il n'est pas certain. Il poursuit après un moment d'hésitation :
- J'ai le sentiment que le démon qui avait pris possession de mon frère n'a pas été entièrement chassé. Ne vous méprennez pas, je ne pense pas qu'il soit dans Erwann, mais je pense qu'il a toujours une influence maléfique sur lui et je pense que... de par le lien qui nous unissait, je subit moi aussi cette influence néfaste... à un degré moindre je l'espère. Malheusement, il y a nombre de choses qui m'échappent, nombre de choses que je ne m'explique pas...

Le magicien ouvre ses mains et les regarde, paume tendue vers le ciel :
- Pourquoi tout ce mal nous a t-il touché ? Pourquoi ai-je le préssentiment que tout est lié à vous et à Aloïs ? Je ne peux me résoudre à trouver du mal dans un enfant et encore moins dans le vôtre, la vie et si précieuse, qu'à chaque fois qu'elle naît, nous devrions la louer pour le cadeau qu'elle nous fait... Et pourtant...

Nouvelle hésitation, l'oeil unique glisse du visage d'Anylu pour aller jusque sur l'enfant endormi. Et c'est avec un regard plein de questionnements que Loïk poursuit :
- A t-il des marques, des taches de naissance ? Quelque chose qui pourrait nous aider à trouver l'origine de la magie qui l'habite ?
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2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE Empty
MessageSujet: Re: 2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE   2004- EN QUÊTE DES CONSEILS DE LA SORCIÈRE Icon_minitime16/01/09, 04:19 pm

De : Anylou3
Envoyé : 2005-08-26 22:03
Tout ce que me raconte Loïk ne me rassure guère, au contraire. En m'asseyant près du mage, je constate qu'en effet, que la fièvre qui amoindrissait Erwann semble l'avoir atteint. Est-ce cette forêt qui corromp tous ceux qui en sont, de près ou de loin, associés. Ou bien est-ce un esprit maléfique qui s'amuse à détruire tous ceux qu'il croise?

- Je suis prête à vous croire, Loïk, je le veux de toutes mes forces. Mais de croire que mon fils ait quelque chose à voir avec ce mal qui se propage... Je ne peux m'y résoudre. Cet enfant a été conçu dans l'amour, s'il a un lien avec cette malédiction, ce sera pour l'éradiquer... Peut-être aurais-je dû le présenter au conseil des elfes sombres. Mais j'avais trop peur qu'ils ne comprennent pas et qu'ils l'emmènent au bûcher...

- Des marques? Taches de naissance?

Fébrilement- mes mains tremblent tout-à-coup- je défais les langes qui emmaillotaient le petit, malgré qu'il rechigne à se faire ainsi dévêtir. Je le caresse doucement, pour qu'il se laisse faire et je l'examine, avec Loïk, sous tous les angles.

- Oui, un fin duvet recouvre entièrement son corps, et oui, une petite queue termine sa colonne vertébrale. Il grandit trop vite pour un nourisson ordinaire, et je ne m'explique pas pourquoi son petit corps absorbe la magie autour de lui. Mais cet enfant est le fils d'Erwann et le mien. Je me battrai griffes et ongles pour assurer sa sécurité.

J'essaie de voir également si une marque ne serait pas dessinée sur son petit corps. Ma main frôle alors celle du mage, et instinctivement, mes doigts entrelacent les siens. Les yeux rivés sur nos mains, je lui parle avec mon coeur:

- Loïk, j'ai besoin de vous... ne me quittez plus, cette fois... Je voudrais...je voudrais savoir ce que vous souhaitiez me dire, ce terrible soir où vous avez perdu votre oeil... ce soir où vous étiez loup...


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De : Maître du jeu
Envoyé : 2005-09-08 17:10
Loïk observe avec Anylu le corps de l'enfant. Ce dernier commence à se débattre et à rouspéter, n'aimant pas être retourné dans tous les sens, mais rapidement, comme s'il en avait l'habitude, le mage pose des deux mains chaudes sur le petit corps velu et commence à le caresser à la masser, tout en cherchant un signe, quelque chose... une marque. L'effet ne se fait pas attendre et Aloïs s'apaise un peu sous les caresses et sous le contact des mains.

L'inspection est faite méticuleusement, avec douceur et avec tendresse. Les seules points que les deux mages découvrent de façon évidente sont le faible duvet et l'apendice codal, jusqu'à ce que... Loïk découvre une petite tache de naissance entre le second et le troisième orteil du pied gauche de l'enfant. Le mage fronce des sourcils un instant et insiste un peu pour bien s'imprégner de l'image, de la forme de la tache. Du bout du doigt il montre à Anylu la marque :
- C'est étrange cette forme... cela me rapelle quelque chose, mais je suis incapable de me souvenir quoi... Nous ferons quelques recherches à la ville, cela est préférable...

Aloïs commence à se débattre à nouveau et Loïk pose une main presque paternelle sur son front en murmurant :
- Voilà... c'est bien bonhomme... on ne t'embête plus...

C'est alors que les doigts d'Anylu qui s'entremêlent à ceux de Loïk le plongent dans un terrible émoi. La magicienne lui ouvre son coeur et le borgne sent le sien s'embraser tout entier aux paroles qu'elle prononce. Il serre la main de la joli métisse dans la sienne et baisse le regard en proie à un profond dilemne. Répondre à sa question ne serait pas convenable vis à vis de son frère et... un terrible sentiment de culpabilité le ronge déjà. Comment une femme aussi belle et intelligente qu'Anylu pourrait vouloir de lui comme compagnon ? Lui borgne et à la chevelure et à la peau si pâle...

Il s'en suit un long moment de silence entre les derniers mots prononcés par la demi elfe et les premiers du grand mage. Loïk se met alors à parler, hésitant, pesant ses mots pourtant, la voix visiblement peu assurée et chargée d'émotions :
- Je n'ai pas l'intention de vous abandonner Anylu, ni vous, ni votre fils... je donnerais ma vie pour vous.

Il garde un trés grand moment de silence et vient placer sa seconde main sur celle d'Anylu dans un geste tendre et protecteur. Il relève alors la tête, dégluti et poursuit :
- J'ai échoué et j'ai manqué à la promesse que je m'étais faite... Que les problèmes qui existaient entre Erwann et moi, n'influenceraient sur personne d'autre. J'ai failli et je vous demande pardon pour cela Anylu. Je vous demande pardon pour ne pas avoir su vous protéger vous et l'enfant qui est né du mal qui hantait mon frère, je vous demande pardon pour avoir échoué... Ce soir là... cette nuit là, j'ai voulu vous mettre en garde pour vous protéger... en vain.

Loïk rebaisse le regard, rivant son oeil sur leurs mains entrelacées. Il n'a pas dit quelle était la raison profonde à son geste, il n'a pas dit en quelle occasion il s'était faite cette promesse. Il n'a pas avoué à Anylu qu'il l'avait vue dès son arrivée dans le campement de son frère et qu'elle était devenue la lumière de ses jours, la lune de ses nuits. Non, il ne lui a rien dit de tout cela... pour Erwann, qu'il respecte malgré tout...


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De : Anylou3
Envoyé : 2005-09-13 14:45
(HJ: La petite tache me dit quelque chose, à moi?)

La recherche minutieuse dont a fait preuve Loïk, et surtout sa délicatesse face à son *neveu*, accroît la confiance que je mets dans cet homme. Comme Erwann, il me touche. Je presse sa main davantage lorsqu'il me dit qu'il donnerait sa vie pour moi.. et mon fils. Mais je ne trouve rien à dire, moi qui suis plutôt volubile la plupart du temps. je sens néanmoins son trouble, malgré qu'il essaie de le cacher.

Comment pourrais-je m'éloigner de lui? Faire comme si rien n'avait existé?

Bien sûr, l'énigme qu'est Aloïs, et la malédiction qui frappe la forêt me heurtent davantage que je ne veux le montrer, mais ne suis-je pas sortie des montagnes pour entrer en relation avec d'autres êtres?

- Les anciennes promesses ne devraient pas nous empêcher d'avancer, Loïk, dis-je d'une voix douce. Cet enfant n'est pas né du mal... mais d'un amour véritable qui existait lorsque j'ai rencontré votre frère. Je ne crois plus qu'il existe... Il me reste Aloïs, un enfant né de la magie qui a d'étranges pouvoirs. Et il me reste... vous.

- Que pouvons nous faire, maintenant pour clarifier tout cet embroglio? La sorcière repose dans un profond sommeil... qui est lié, j'en ai bien peur, à tout ce qui se passe dans la forêt d'antinéor. Je ne sais plus vers qui me tourner.

Je me lève debout, serrant mon enfant-loup dans les bras.

-Je veux vous suivre, Loïk, montrez-moi le chemin vers la ville. Nous partons sur l'heure.


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De : Gardien-de-la-forêt
Envoyé : 2005-12-13 15:27
Les paroles de la belle sorcière troublent encore plus Loïk. L’entendre prononcer la fin de l’amour qui la liait à Erwann, se tournant vers lui comme seule porte de sortie, l’emplit de sentiments troubles, tant envers son frère envers qui il se sent fautif qu’envers Anylu, envers Aloïs même.

Mais pourtant elle a raison. Un danger menace la forêt, danger qu’il craint être lié au petit enfant qui repose paisiblement entre les bras de la métisse aux yeux d’émeraude. De quelle obscure manière, il l’ignore et ce n’est pas ici qu’ils trouveront les réponses à cette gigantesque énigme. La ville de Salnium, avec ses bibliothèques, ses sages et ses prêtres pourra sans aucun doute les éclairer pour le mieux. Se levant lentement à son tour, Loïk dévisage Anylu des pieds à la tête, avec sa pauvre jupe déchirée et sale, ses bottes élimées et peu de matériel de survie, elle n’ira malheureusement pas bien loin, même si sa détermination est aussi grande que les montagnes. Tout en posant une main protectrice sur l’épaule de la jeune femme, le mage fait une proposition à la sorcière.

- Vous n’aideriez pas votre fils en partant dans l’état où vous êtes Anylu. Le voyage durera quelques jours, il serait mieux pour vous que vous preniez un bon repas, tout au moins que vous passiez des vêtements plus adéquats. Vous vous relevez à peine de votre accouchement, prenez un bref instant pour vous reposer aux Trois-Chutes. Ce n’est pas d’une mère épuisée dont Aloïs a besoin. Venez…

D’une toute légère impulsion, le borgne invite Anylu à prendre la direction du village des elfes noirs, où ils pourront trouver des habits mieux adaptés à la saison plus froide qui s’annonce et faire quelques provisions en vue de leur voyage et séjour à Salnium.


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De : Anylou3
Envoyé : 2005-12-15 20:02
J'ai vu une ombre, un trouble émouvant passer dans le regard du magicien. Un trouble qui ressemble au mien depuis que j'ai aperçu le loup blanc nous suivre, dans la forêt. Les deux frères m'auraient-ils ensorcelée?

Je reste plantée devant lui, mon fils qui dort dans mes bras, alors que je le regarde se lever lentement, et poser une main brûlante de fièvre sur mon épaule. Je frissonne malgré moi.

Loïk parle de retourner au village des Trois Chutes. Cette proposition ne m'enchante guère. J'y ai laissé Sandoval, sans espoir de retour. J'y ai laissé Erwann aussi, aux bons soins des elfes sombres. Je n'ai aucune envie de retrouver l'un comme l'autre

Je hoche lentement la tête. Il a pourtant raison. Les derniers jours ont épuisé les dernières rations qui me restaient et mes vêtements ne sont plus de la première jeunesse. J'aurais plutôt l'air d'une âme errante et à nous deux, nous ne ferons pas très longtemps sans nous faire arrêter. Et Loïk est mal en point. Prendre des herbes contre la fièvre qui le ronge pour le voyage serait approprié. Je marcherai sur mon orgueil et j'expliquerai à Sandoval les raisons de mon départ.

Ces nouvelles résolutions prises, je souris à Loïk, l'accompagnant vers le vllage, et calquant mon pas sur le sien. En sa présence, les mots ne me viennent pas si facilement et je peine à trouver de quoi discuter tout au long du chemin.

- Où irons-nous après être passés au village? La sorcière me semblait sur une bonne piste. Il est malheureux que la fièvre l'ait gagnée elle aussi. Vous n'êtes pas en pleine forme, vous non plus. Il faudra prendre de quoi vous soigner avant de quitter les elfes sombres. Espérons qu'ils seront aussi généreux avec vous qu'ils l'ont été avec moi.

Tout en avançant, je distribue le poids d'Aloïs d'une autre façon, ce petit grandit à vue d'oeil. Si l'urgence de la situation ne me portait pas en avant, je me dis que je devrais logiquement m'arrêter et tenter de me reposer quelques jours avant de reprendre la route. Mais le mal qui ronge la forêt finira par nous atteindre tous, si je ne fais rien. Alors comment ne pas tenter quelque chose?

Toute à mes pensées, je continue de marcher aux côtés du magicien borgne.


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De : Gardien-de-la-forêt
Envoyé : 2005-12-23 20:17
Les mots ne semble pas venir davantage du côté de Loïk que de celui d’Anylu et les deux pratiquants des arcanes magiques marchent un long moment côte à côte avant que la sorcière ne brise le silence qui s’était installé. Hochant lentement la tête, le regard flou, le frère d’Erwann évalue la distance à parcourir, lui malade et Anylu avec un nouveau-né dans les bras. Même en envisageant la situation avec optimisme, le trajet sera de plusieurs jours… et la forêt se fait de plus en plus dangereuse, même pour un magicien tel que lui…
Malgré tout, il a confiance en leurs chances de se rendre à bon port sans d’embûches majeures. Il connaissait après tout très bien la forêt, pour l’avoir fréquentée durant de longues années à surveiller Erwann. Il connaissait les chemins plus sûrs que d’autres, des sentiers peu fréquentés par les prédateurs… et les loups pourraient toujours leur venir en aide également.

- C’est en effet dommage que la sorcière soit souffrante. Je ne pense honnêtement pas qu’une décoction soit réellement utile pour la fièvre qui m’atteint… malheureusement. Il faut tenter de rejoindre Salnium au plus vite, je connais quelques chemins qui…

Un craquement lointain fait stopper Loïk sur ses pas, une main sur l’avant-bras d’Anylu pour lui intimer de cesser tout bruit. Des bruits de pas se font clairement entendre par la suite. Il semblerait bien que des gens approchent dans leur direction. Au bout d’un court instant, Anylu et Loïk peuvent voir le sommet d’une tête blonde émerger de la végétation, à une hauteur supérieure à celle d’un être normal… puis un chuchotement et puis plus rien, pas un bruit à des mètres à la ronde.


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Message 29 sur 30 dans la discussion


De : Anylou3
Envoyé : 2006-01-15 00:14
Le silence qui perdure me rend nerveuse. Loïk semble plus perdu dans ses pensées que jamais... L'inquiétude se lit aiséement dans son visagemutilé. Et dire que son propre frère en est la cause! Mais que sais-je des liens fraternels qui peuvent se tisser entre deux êtres? L'expérience de solitude qui fut ma vie avant que je ne pénètre cette forêt, ne me permet point de juger, ni de comprendre. La jalousie existe pour tous, même les hommes issus du même sang...

Et pourquoi chaque pensée qui me relie à Loïk, me fait-elle également songer à Erwann? Quoique j'en dise, ces deux-là sont indisociables, comme coulés dans le même moule. POurquoi a-t-il fallut que je m'enmourache de l'un au détriment de l'autre? La magie de Loîk m'attire, ainsi que sa sagesse. Je me sentais pourtant en sécurité dans les bras d'Erwann... avant que cette malédiction ne le détourne de moi...

Je sursaute. Loîk vient de répondre à ma question, et je m'apprète à répliquer qu'au contraire, la boisson donnée à Erwann semblait lui faire grand bien, lorsque le mage pose sa main fiévreuse sur mon bras. Des gens! Qui avancent dans notre direction.

Je m'arrête aussi, tendant l'oreille... ( ne suis-je pas demie-elfe? ) Au dessus des herbes et des branchages, une tête émerge. Serait-ce un géant? Aussitôt, un chuchotement laisse place à un long silence. Je jète un regard inquiet à mon compagnon de route, serrant un peu plus fort Aloïs dans mes bras. La forêt n'est plus sûre depuis quelques temps... Faisant quelques pas de côté, je m'éloigne du chemin, mon précieux paquet dans les bras. Aucun sort ne me vient en tête... Pauvre magicienne que je suis....




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De : Gardien-de-la-forêt
Envoyé : 2006-01-25 09:11
(Direction la conversation: Retrouvailles)
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