Forêt d'Antinéor
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Dans cette grande forêt obscure et inquiétante vivent de nombreux de peuples (humains, nains, elfes, orques, gnomes, hobbits...) Certains ont fondé des villes, d'autres se sont enterrés sous terre, et les derniers sont allés vivre dans les arbres.
 
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 2007 - Le Val Perdu

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Tedjal Djanna

Tedjal Djanna


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MessageSujet: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:51 pm

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Conseiller Message 1 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt (Message d'origine) Envoyé : 02/01/2007 00:39

Guidée par l'instinct de son enfant-loup, Anylu s'aventure entre les branches ployant sous les larges feuilles encombrant le sentier. Dans ses bras, Aloïs se calme un peu, satisfait que sa mère obéisse enfin à ses ordres. Sa petite menotte tient toujours fermement des mèches de cheveux de la métisse, prête à tirer impitoyablement si elle s'avérait de le contrarier encore. Son regard est fixe, attentif à ce qu'ils vont découvrir au tournant du chemin.

Écartant les branches, le soleil se fait plus présent, contrastant avec le coin sombre et retiré que quitte Anylu. De l'herbe verte et haute se découvre peu à peu au regard, davantage piétinée à certains endroits, signe d'un passage récent et fréquent. La forme des empreintes est moins bien définie que dans le sol humide et terreux mais la forme de larges pattes de canidés est toujours visible à un œil averti. Un bruit de claquement amène l'attention d'Anylu vers une petite maisonnette faite de bois dont la porte d'entrée claque lentement au vent. Rudimentaire, l'habitation est pourvue de simples orifices carrés en guise de fenêtres et un toit de chaume ayant eu de meilleurs jours. À l'extérieur, une marmite de terre cuite vide pend au-dessus d'un feu éteint, des paniers emplis de différentes herbes et fruits sont alignés non loin et deux peaux de bêtes sont tendues sur des cerceaux, séchant au soleil.

Un remous dans le feuillage à côté de la demi-elfe fait échapper un cri de surprise à Aloïs qui tourne aussitôt sa petite tête dans cette direction. Sa mère sent les poils de son enfant-loup qui se hérissent aussitôt et il émet un petit grognement. Perchée sur une branche basse, une étrange petite fille dévisage les deux nouveaux arrivants de son regard vert très pâle. Elle a de longues oreilles pointues comme une elfe, mais elles tombent de manière étrange sur sa tête à la chevelure d'un blond cuivré. Sa peau est très pâle, à la semblance des elfes, hormis pour ses jambes, qui n'ont rien d'elfique. En effet, la partie inférieure de son corps ressemble à celui d'un félin, des pieds faits de larges pattes à coussinets, où de petites griffes blanches pointent entre la fourrure également blanche et une longue queue caractéristique qui se balance paresseusement. Bien qu'impressionnantes, ce ne sont pas de telles pattes postérieures qui ont fait les traces aperçues précédemment par Anylu. Enfin, la petite est vêtue d'une simple tunique verte, lui arrêtant à mi-cuisse et retenue sur son épaule par un anneau de bois et quelques billes d'os polies. Une boucle d'oreille semblant faite en bois pend à l'une de ses oreilles et une grande plume duveteuse est plantée dans sa chevelure. Pointant une petite main parfaitement formée en direction de la demi-elfe et de son enfant, la petite s'adresse à eux d'une voix claire en un elfique harmonieux.

- (elfique) Tu es sur mes terres Étrangère! Je suis druide de cet endroit et ne t'avise pas d'emmener le mal ici! Libère ce bébé des loups avant que je ne me fâche!

Un peu maladroitement, la petite fille s'est hissée sur sa branche, en position debout, et dévisage la belle sorcière de haut, un poing sur les hanches, l'autre retenant son équilibre contre le tronc de l'arbre.


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Conseiller Message 2 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 02/01/2007 00:39


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Conseiller Message 3 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 02/01/2007 13:44
Comme si je venais de traverser une autre dimension, j'entre volontairement dans ce nouvel environnement sans doute magique. Oubliant tout ce qui était avant mon entrée dans ce monde, j'observe, les yeux écarquillés de surprise, ce qui s'ouvre devant moi. Plus rien ne compte alors, et j'avance, serrant toujours Aloïs dans mes bras, utlime contact avec la réalité.

Le soleil réchauffe timidement ma peau, et je sens se détendre mes muscles et se relâcher ma vigliance. Malgré son étrangeté, le calme des lieux m'emplit d'une langoureuse torpeur. Au bruit d'une porte qui claque paresseusement au vent, je tourne le regard et découvre une petite cabane de bois surmontée d'un toit de chaume. Cet endroit, aussi irréel que tranquille, m'intrigue autant qu'il appelle Aloïs.

Susautant à sa réaction, je reste sur le qui-vive à la vue de cette créature inconnue qui nous observe de son perchoir, et que je n'avais pas aperçue encore. Je n'ai jamais rien vu de pareil! Mi-femme, mi-félin, elle doit nous voir vu de loin pour nous attendre ainsi, grimpée sur une branche. Je la détaille des pieds à la tête, me questionnant sur ses allégeances. Amie ou ennemie? Reserrant ma prise sur mon fils qui ne semble pas apprécier cette nouvelle venue, je lui murmure à l'oreille: -Tout doux, Aloïs...Nous sommes tous les deux , des intrus ici...

Les paroles de la créature corroborent aussitôt ce que je viens de dire. Il est clair que nous ne sommes pas les bienvenus. Je comprend le sens de ses paroles et je cherche dans mon lexique limité une réponse adéquate.

- ( elfique) Ce bébé est à moi. Il ne fera pas de mal. Laisse-nous passer...

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Conseiller Message 4 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 02/01/2007 19:57
La petite fille fronce les sourcils et ses yeux vont rapidement d'Anylu à Aloïs. Elle a l'air de peser le pour et le contre de ce qu'affirme la métisse. Le duvet qui recouvre l'enfant loup rend sa tâche difficile et elle finit par hausser les épaules, non sans se départir de son air gravement sérieux. Sa main sur sa hanche vient chasser des mèches de cheveux ébourriffés par le vent puis enne pointe un index accusateur en direction de la mère et de l'enfant.
- (elfique) Ce n'est pas lui qui amène le mal, ce sont les grands comme toi! Les humains qui ont peur de leurs ombres dès que la nuit s'amène, qui coupent les arbres pour les brûler, qui chassent trois animaux alors qu'un seul aurait suffit. Laisse le bébé loup vivre avec sa meute! Et puis, je ne te laisserai pas passer! Retourne dans les ombres, par là c'est chez moi! Et si mon père t'y vois, il va te tuer comme il a fait avec les autres!

Fière de sa tirade, la petite lève le menton, défiant Anylu de lui désobéir. C'est alors qu'un souffle de vent glacé vient balayer la cîme des arbres, les branches craquant sous l'effort subit. Le ciel s'assombrit d'un coup et le temps semble se suspendre. Un petit cri strident échappe à la gamine qui en perd son équilibre et tombe à la renverse, s'écrasant sur le lit de mousse avec un "Ouch" qui s'ensuit aussitôt. Égratignée à quelques endroits, la petite adopte une position qui tient plus du félin que de l'humanoïde, accroupie, les jambes arrières pliées comme si elle était prête à bondir et les mains enfoncées dans le sol. Le regard assassin, elle dévisage Anylu et lui crie:
- (elfique) Si ça c'est ta faute espèce de sorcière, mon papa va avoir ta peau!

Bondissant aussi agilement qu'un félin, la petite créature plonge à travers les buissons, pour en ressortir de l'Autre côté et courir vers la maisonnette.

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Conseiller Message 5 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 03/01/2007 00:01
Charmant....

Cet accueil tout sauf amical me fait hausser les épaules. Cette créature est encore une enfant et c'est comme telle qu'on doit mesurer ses dires. Posant Aloïs sur le sol, tout en retenant sa main fermement, j'écoute discourir la petite femme-féline, à demi impressionnée. Les menaces qu'elle me jète à la figure ne m'atteignent pas. Pour rien au monde je n'abandonnerai mon fils. Elle a tout de même raison de se méfier d'étrangers envahissant son territoire. J'ai délibérément suivit ce sentier, écoutant ma curiosité plutôt que la prudence. Il faut croire que mon fils a hérité de cette curiosité. À moins que...

Les empreintes de loup qui nous amènent jusqu'ici y sont peut-être pour quelque chose? Aloïs aura voulu rejoindre les siens?

Je n'ai pas le temps de réfléchir davantage qu'un vent violent se lève. Aussitôt, comme si c'était mauvais présage, la petite chute de son arbre, pour se relever sans que j'aie le temps d'intervenir et court vers la maisonnette de bois. Je n'ai aucune envie de rencontrer ce père ni aucun des membres de sa famille. Reprenant mon fils dans mes bras, je fais un pas de côté et je prend une autre direction que celle empruntée par cette boule de griffes, me protégeant comme je le peux, du vent qui s'engouffre dans chaque déchirure de ma robe en guenilles.

Le temps des amitiés est bel et bien terminé, je le crains. Il me faudra rester sur mes gardes si je veux protéger ce petit être qui me relie à la réalité. J'essaie d'apercevoir au loin quelque chose qui ressemblerait à un abri. Si la tempête se lève, je voudrais bien pouvoir m'en protéger le plus possible.

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Conseiller Message 6 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNAstrid_ice Envoyé : 09/01/2007 19:34
(Ceci est une réponse de la part de l'animateur, tapée à l'ordinateur par l'humble main de votre servante )

Sitôt de retour dans les bras de sa mère, Aloïs se met à pleurer et crier. Le petit est rouge comme une tomate et on dirait qu'il s'est fait pincer tellement il hurle. Il ne se débat pas par contre et cherche plutôt à se blottir contre sa mère, chose qui est peut-être un peu douloureux pour les délicates oreilles de la demi-elfe.

Le subit déchaînement climatique se calme et tout devient subitement très calme et silencieux, plus un bruit ne se fait entendre, les oiseaux ouvrent le bec pour chanter mais aucun son ne vient troubler la chape de silence qui a investi les lieux. Du coup, les pleurs d'Aloïs retentissent de plus belle.

Se glissant lentement entre arbres et racines, des rubans de brumes frôlent le sol, brume qui n'était pas là voilà quelques instants. Elle découpe peu à peu un chemin à travers les arbres, puis vient s'étendre aux pieds d'Anylu, comme une invitation à suivre le sentier qu'elle vient de lui tracer.

Bien entendu, la métisse est libre d'aller où elle le désire, retourner au bosquet sombre où elle est arrivée, diriger ses pas vers la clairière et la maisonnette ou encore se frayer un chemin à travers les arbres, déniant tout chemin et sentier… ou suivre le chemin tracé par les brumes? Chose certaine, le petit dans ses bras pleure à s'en arracher les poumons.

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Conseiller Message 7 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 12/01/2007 21:28
Retenant mon fils le mieux possible entre mes bras fatigués, j'essaie de calmer ses cris apeurés en lui fredonnant à nouveau la douce mélodie héritée de ma mère elfe.
- Mon petit, mon amour, qu'est-ce que tu as?

M'ageouillant dans l'herbe haute, je continue de le bercer jusqu'à ce que ses cris s'amenuisent (du moins c'est ce que je souhaite).
- Qu'est-ce qui te fait si peur, Aloïs? Tu voulais que nous venions ici... tu aimerais maintenant que je rebrousse chemin?

À moitié décontenancée par cette soudaine crise, j'hésite à pousuivre vers l'avant ma découverte de ce lieu étrange. Les bruits habituels de la forêt se sont tus, comme si la magie leur intimait l'ordre de se taire. Quel est cet endroit? Et pourquoi est-ce qu'il m'appelle si fortement?

Une chose est sûre... ces entrelacements de brume ne sont pas naturels. Quelque chose, ou quelqu'un essaie de nous attirer encore plus profondément dans cette forêt magique. Je me relève, mon fils encore dans mes bras.

- Viens, Aloïs, nous allons en avoir le coeur net. Je veux découvrir ce qui se cache dans cette forêt. Nous saurons bien nous protéger l'un et l'autre. Tu es d'accord?


Réponse

Conseiller Message 8 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNAstrid_ice Envoyé : 15/01/2007 12:35
(Hj: Réponse du MD)
L'enfant loup calme légèrement ses cris mais de grosses larmes coulent toujours et ses lamentations se sont transformées en geignements épuisés. Sa tête est lourde alors qu'il l'appuie contre l'épaule de sa mère. Une de ses petites menottes va attraper une mèche des longs cheveux d'Anylu et il la tortille entre ses doigts boudinés.

La mélodie que la métisse fredonne doucement trouve écho dans cette forêt magique. À travers les langues de brumes, une voix féminine répond à la berceuse, une voix douce et apaisante, chaude et maternelle. Aloïs cesse immédiatement ses pleurs et dresse la tête lentement, puis pointe le sentier ouvert par les rubans vaporeux. Lui aussi désire pousser plus loin le mystère enveloppant cette forêt.

Le brouillard s'écarte légèrement pour laisser entrer Anylu. Au début, elle est capable de distinguer les formes des arbres et où elle pose les pieds. À mesure qu'elle avance, tout devient plus flou, jusqu'à ce que le brouillard soit si épais qu'elle ne distingue plus rien hormis le voile blanc l'entourant. Au loin, le hurlement d'un loup brise le silence et les brumes ont un frisson et la métisse a l'impression de tomber. Aloïs pousse un cri de peur et la belle demi-elfe chute durement sur le sol. Elle est dans un autre endroit de la forêt, tout aussi sombre et inquiétant que celui où elle est tout d'abord arrivée. Les arbres sont hauts, leurs troncs noueux et imposants. Des aiguilles de conifères tapissent le sol, mélangées à quelques feuilles rougeoyantes de temps à autres. L'enfant dans les bras de sa mère se fait subitement muet; le bruit de quatre pattes puissantes heurtant le sol à toute vitesse se fait entendre, un bruit qui se rapproche de plus en plus.
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Tedjal Djanna

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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:52 pm

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Conseiller Message 9 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 15/01/2007 23:19
Ses pleurs se sont transformés en gémissements, mais je crois bien qu'Aloïs m'a comprise et qu'il veut bien m'accompagner. La magie de son évolution me surprend toujours. Il grandit tellement vite que cela m'effraie. Il n'est pourtant pas temps de m,apitoyer sur notre sort. Quelque chose nous attire au centre de cette forêt enchantée ou maudite... la suite nous le dira.

Toute absorbée par ces évènements étranges qui accaparent mon raisonnement et me tiennent sur la défensive, je n'ai pas encore eu une seule pensée pour les compagnons que j'ai laissé derrière. Comme la force tranquille d'Astrid me manque tout à coup. Sa capacité de raisonner me fait cruellement défaut. Complètement obnubilée par mon instinct et ma curiosité presque pathologique, j'en deviens presque un danger pour cet enfant-loup que je tiens avec peine dans mes bras. Ma foi, il a encore grandit!

Un écho répond à la complainte de ma mélopée. Cela apaise Aloïs et le motive à suivre le sentier avec moi. Je le serre encore plus fort dans mes bras, priant tout bas que ce soit la bonne chose à faire.

La brume qui épaissit le mystère de ce lieu magique rend mes pas moins sûrs et ma volonté chancelle. Et si l'environnement où je m'enfonce se révélant dangereux pour moi et pour mon fils? Je n'ai plus rien pour me protéger, ma magie s'est tarie avec le dernier combat. Je n'ai plus rien sinon la certitude que je n'ai plus rien à perdre...

Mais déjà , je regrette ma décision... un hurlement de loup se fait entendre... qui me dresse les cheveux sur la tête... J'ai pourtant l'habitude de ce genre de phénomène, pourquoi est-ce si dérangeant cette fois? Erwann et Loïk m'ont entraînée dans une folle aventure où je les ai perdu tous deux. Ne me reste comme souvenir que ce petit être qui s'accroche à moi pour que je le protège.

Après le hurlement, je me retrouve soudainement sur le sol, à genoux sur un sol dur et froid. Aloïs se blottit à moi comme il peut, semblant terrorisé par les bruit qui flottent autour de nous dans cette brume qui étouffe tout. Je ne sais d'où vient le bruit de course qui avance vers nous, mais je sais que si je ne me redresse pas immédiatement, la bête qui approche à grands pas risque de nous prendre pour déjeuner....

Prenant appui sur mon bâton que je gardais accroché à mon dos, j'essaie tant bien que mal de me relever, le petit toujours accroché à moi. Maintenant debout, j'essaie de distinguer ce qui risque de se solder par un nouvel affrontement.

- Je te protégerai, Aloïs...n'aie pas peur.

Le baton levé dans les airs, je prend les devant contre cette céature que je devine bientôt devant moi.

- Par les forces des arcanes et la mémoire de mes ancêtres..qui que tu sois, arrête-toi!!!





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Conseiller Message 10 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNAstrid_ice Envoyé : 16/01/2007 12:36
Hj: Meldril le méchant (loup) vient rejoindre Anylu

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Conseiller Message 11 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 16/01/2007 19:51
Ah le plaisir de courir à pleine vitesse dans sa forêt! Il le faisait de moins en moins depuis quelques années. Peut-être qu'il commençait à se lasser de tourner en rond et de tester les limites de sa cage, en vain. Il commençait à épuiser ses ressources en frais de méfaits, la dernière, celle d'introduire cette elfe hystérique ici, n'avait pas été la plus brillante du lot.

Le loup grogne entre deux foulées. Ça suffit! Il réfléchissait trop également! Comme lorsqu'il avait sa vie d'elfe. Trop réfléchir gâchait tout! C'était trop… civilisé! Et à trop penser, on se créait des phobies, on s'empoisonnait la vie de suppositions, on n'accordait plus sa confiance, on devenait aveugle. Plus jamais!

Il s'engage davantage au cœur de la forêt, là où les arbres sont plus anciens. Il y avait bien un ou deux Sylvaniens, mais leur lenteur ancestrale énervait Meldril au plus haut point. À savoir s'ils étaient affectés par l'enchantement de l'endroit, il n'en savait rien. Leur extirper une phrase cohérente relevait déjà d'un exploit divin. Il avait une forte affinité avec les plantes, mais sa patience avait des limites très courtes.

L'odeur des conifères emplit ses narines, signe qu'il est dans le cœur même du Val. Encore quelques efforts et il allait déboucher sur le lac, où les grandes branches des arbres touchaient à la surface limpide et parfaitement immobile. Quelques taches rouges attirent son attention et il tourne la tête, distrait par cette anomalie. C'est alors qu'il entend une voix, lui intimant de s'arrêter. Surpris, le loup freine sa course, s'empêtre les pattes dans des racines, glisse et tombe lourdement sur le sol avec un couinement de douleur.

Il est complètement sonné. C'était qui ça? Encore l'Hystérique? Non, pas la même voix. Sa patte avant faisait atrocement mal. Les quatre à vrai dire mais la gauche encore plus. Le druide sous forme animale tente tant bien que mal de se relever, pour retomber encore plus lamentablement. Reprendre son apparence d'elfe? Il n'avait jamais essayé avec une blessure, quelles conséquences ça pourrait avoir sur sa forme réelle? Tout l'enchantement de cette promenade venait d'être rompu, tout ça à cause de…

D'une femelle encore plus sale qu'un fouisseur, qui tient un hybride loup dans ses bras. Il n'avait pas de ça dans sa forêt. Il n'y avait qu'un seul hybride et c'était Lillie, et elle tenait plus du chat que du loup… et plus turbulente également. Intrigué. Il allait devoir montrer patte blanche en ce moment, parce qu'il ne s'agirait que cette femelle abaisse son bâton sur sa tête pour que s'en soit fait de lui. Pas question d'appeler à l'aide, Jhalna la découperait en morceaux sitôt qu'elle verrait qu'il est blessé.

Sa patte est cassée, ça fait aussi mal du moins. Ferait-il mieux de faire croire qu'il est un vrai loup ou lui laisser deviner qu'il y a plus sous cette apparence? Il haïssait cette situation. Normalement, il devrait bouter cette femelle hors de son territoire, enlever ce pauvre enfant à ces mains incapables de le comprendre. Et là? Ça fait trop longtemps de toute manière qu'il la regarde sans bouger, qu'il l'étudie. Pas trop moyen de passer pour un véritable loup rendu là. Le mieux serait d'attendre pour voir si elle allait être hostile ou non... peut-être...

(Je laisse à la dame la description de la gentille (y'en a qui insinuent que Meldril est méchant pffftt) bête: Un loup, un peu plus gros qu'un loup normal, aux yeux vert pâle, au pelage blanc comme ses cheveux d'elfe et strié de motifs terre rappelant les multiples tatouages qu'il exhibe normalement sur tout son corps.)

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Conseiller Message 12 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 16/01/2007 23:11
(Méchant ou gentil? Nous verrons bien, Meldril...)

L'animal s'est arrêté!

Pire encore, il s'est accroché une patte et a dû se blesser, à entendre le couinement qu'il a laissé s'échapper. Je baisse ma garde et dépose mon bâton sur le sol, ainsi qu'Aloïs qui examine sans un mot cette nouvelle créature. En le laissant aller au sol, je lui chuchote de rester tranquille, et je me défais de mon sac en bandoulière, le déposant à sa portée. Qu'importe ce qu'il contient, cela l'occupera tandis que je m'agenouille devant l'animal blessé.

Mes connaissances en soins sont limitées, mais je peux tout de même essayer d'évaluer l'étendue des dégats. Pour rien au monde, je n'ai souhaité faire du mal à un habitant de cette forêt. Je voulais simplement nous protéger, Aloïs et moi. Mais à quoi bon discuter de cela avec un loup. D'ailleurs celui-ci a tout de mes deux derniers amoureux...

Il est peut-être moins loup qu'il n'y paraît? La dimension de la bête est sans doute un indice... Tout comme ses yeux pâles qui me fixent depuis un bon moment, et qui font revivre des souvenirs que je préférais oublier... Les stries sur son pelage immaculé me font penser à un tatouage... mais cela est probablement une coincidence.

Toujours à genoux, et surveillant Aloïs du coin de l'oeil, j'avance lentement vers la bête, avec le sentiment qu'elle ne me fera aucun mal si je manoeuvre avec douceur. Il a tenté de se relever, mais la gravité de la blessure l'a fait retomber sur le sol. Je me sens désolée pour lui, et, comme s'il pouvait me répondre, je lui murmure:

-Je ne voulais pas te faire mal, laisse-moi voir ta patte blessée.

Avec précaution, je tends la main vers lui, tentant d'effleurer son pelage sans vraiment lui toucher. Pour qu'il sente l'odeur de ma main ou je ne sais trop. À vrai dire, c'est le seul être non agressif que je rencontre depuis que j'ai mis le pied dans cette étrange forêt.

- Je peux te soigner... laisse-moi faire...

J'attend tout de même de voir s'il va me sauter dessus ou bien s'il me laissera l'aider. Je prie seulement pour que la première alternative ne se réalise pas, sinon nous serons vraiment dans le pétrin, Aloïs et moi...

(Merci pour les réponses rapides...j'apprécie beaucoup!)

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Conseiller Message 13 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 22/01/2007 12:20
J'ai l'air malin. C'était quoi cette idée de laisser entrer n'importe qui dans ce Val de malheur? Personne n'était capable d'y rester plus de cinq minutes, ni moi d'en sortir plus de quelques instants et voilà que j'en suis réduit à faire la gentille bête devant une autre Étrangère. Si elle n'avait pas été là, je n'aurais pas été surpris et je ne serais pas dans cet état!

Préoccupé par ses pensées orageuses, Meldril le loup grogne un peu. Les douces paroles de la métisse ne lui parviennent qu'en sourdine. En fait, il n'est pas tant fâché contre elle que contre la situation qu'il déteste. Être le faible du lot, il n'aime vraiment pas.
D'autre part, s'il ne la laisse pas l'aider, il restera ici, blessé, à la merci des autres prédateurs, comme les ours malcommodes qui avaient leur tanière non loin d'ici. Ils ne se gêneraient pas pour croquer du druide, comme si ça leur dérangerait d'être débarrassés de lui. Comme il n'avait pas envie de voir si Sorcière daignerait le sauver advenant une telle situation, l'elfe se calme et couine tout doucement, balançant la queue comme un gentil toutou et pliant les oreilles pour faire encore plus pitié.

Il se demande bien ce qu'une demi-elfe vêtue de haillons pourra faire de plus pour lui. C'est à peine si le petit hybride des loups a de la peau sur les os… ou bien c'est son héritage humanoïde qui lui donne un air chétif. S'il comparait, Lillie était plus petite et menue, sans doute bien nourrie par Jhalna qui veillait à ce que sa petite chérie ne manque de rien. À voir ces deux-là en face de lui, il se doute que la métisse ne doit pas avoir les ressources nécessaires pour pourrir autant son fils que sa vis-à-vis féline.

Il avance sa patte meurtrie. Ça ne ressemble pas à une cassure, tout au plus une bonne entorse. Mais ça fait mal en diable. S'il avait sa forme d'elfe, se faire un bandage serait un jeu d'enfant… mais il ne se serait pas empêtré les pattes s'il avait eu sa forme d'elfe. Plus ça allait, plus il était tenté de reprendre sa forme originelle. Qu'est-ce qui pourrait arriver de pire de toute manière? Attendre encore un peu, ça serait plus sage. Question de voir comment cette nouvelle Étrangère allait agir…
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Tedjal Djanna

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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:53 pm

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Conseiller Message 14 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 28/01/2007 14:20
L'animal semble soumis pour l'instant. Sans doute craint-il de se trouver affaibli davantage s'il réagit agressivement en ma présence. J'ai toutes mes moyens, contrairement à lui, mais l'enfant derrière moi est ma faiblesse.

Heureusement, mes talents d'herboriste et d'alchimiste, bien que modestes, m'ont tout de même servi jusqu'à ce jour à soigner les blessures mineures. Je m'approche un peu plus du grand loup blanc et délicatement, avec tout le soin nécessaire pour ne pas le faire tressaillir davantage, je prend sa patte blessée entre mes doigts, l'examinant attentivement. Je me crois pas qu'elle soit cassée. Une entorse peut faire tout aussi mal, si elle n'est pas traitée de la bonne façon.

Je dépose le membre blessé sur le sol, puis, aussi lentement, je recule vers mon sac et vers Aloïs qui s'amuse à répandre sur le sol ce qu'il contient. Je m'en fiche, pourvu qu'il ne vienne pas mettre son nez dans ce que je suis en train de faire, tout devrait bien aller. Un petit sachet est resté intact à sa recherche aléatoire. Un petit sac où je conserve précieusement certaines herbes médicinales.

Avec précaution, j'en retire trois feuilles enveloppées de parchemin, séchées par le temps et plus fragiles que le verre. J'y trouve également une poudre jaunâtre, dans un petit flacon minuscule. Contente des résultats de ma recherche, je reviens près de l'animal, et j'entreprend de mélanger ces deux ingrédients à ma salive, dans le creux de ma main. La pâte ainsi obtenue, étendue sur sa peau permettra à la foulure de mon "patient" de guérir un peu plus rapidement que normal. J'espère seulement que les effets escomptés sont aussi efficaces sur les bêtes que sur les humains.

Avec délicatesse, je pose cette mixture à l'endroit où je présume qu'est la douleur, me fiant à la petite bosse facilement remarquable, en saillie sur la patte de l'animal. Puis, s'il se laisse toujours faire, je déchire un pan de ma robe (je n'ai rien d'autre sous la main) et je m'en sers comme d'un bandage pour tenir en place le cataplasme que je viens de concocter.

Satisfaite du résultat, je me recule un peu, le laissant s'habituer à ce pansement de fortune. Pas une seule fois il ne m'est passé par la tête que ce loup aurait pu me sauter à la gorge et dévorer mon petit enfant-loup. Comment une telle confiance a-t-elle pu s'installer en si peu de temps?

Un peu craintive, j'attend de voir ce qui va se passer ensuite.




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Conseiller Message 15 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 30/01/2007 21:15
Elle n'a pas peur. Pas peur pour elle, plus pour l'hybride. Pas étonnant venant d'une mère, même si elle avait du sang humanoïde dans les veines. Pendant qu'elle s'affaire à ses gris-gris, Meldril observe le louveteau. Il est un étrange mélange, un peu trop bien mélangé pour que ce soit socialement joli. Lui personnellement, il se fichait bien de l'apparence de cet enfant. La nature l'avait voulu ainsi alors pourquoi critiquer? Le loup tend son museau et renifle les quelques bribes filets d'odeur qui parviennent jusqu'à lui. Sans le vouloir, il montre les dents mais s'abstient d'émettre un grognement. Une malédiction. Voilà ce qui fait que cet enfant n'est pas ordinaire. Il sent le sortilège à plein nez.

Une douleur ramène l'attention du druide sous sa forme de loup. Un jappement stressé lui échappe. L'Étrangère lui applique une sorte de cataplasme. L'odeur de la pâte est forte mais les arômes de plantes médicinales sont identifiables. Jhalna en utilise souvent pour Lillie qui grimpe partout. Très souvent même.

Mais il n'est tout de même pas pour rester immobile ici. L'Étrangère ne restera sans doute pas ici très longtemps et il ne voulait pas qu'elle et le louveteau filent entre ses pattes. Le loup blanc pousse un soupir et appuie sa tête contre sa patte valide, le petit enfant toujours dans sa ligne de mire. Bon allez, on fait un essai. Ça ne pouvait pas être pire qu'actuellement. Dans le pire des cas, il aurait l'air d'un idiot semi transformé et ça ne serait pas plus méchant que ca. Il ferme les yeux et se concentre sur sa forme d'elfe.

Alors qu'il ne ressent pas de changement particulier, vu de l'extérieur, le changement de forme d'un druide peut paraître impressionnante. Les membres se modifient, le corps se modifie, avec une fluidité irréelle, conférée par la magie divine. Une faible lueur verte illumine les alentours pour s'éteindre une fois la forme originelle est reprise. Meldril est un elfe d'une taille elfique assez moyenne, rien ne sortant de l'ordinaire. Sa peau est pâle comme la lune, parcourue de tatouages de couleur brunâtre sur tout son corps et ses yeux sont vert pâle. Pour le moment, sa longue chevelure blanche couvre une partie de son corps mais Anylu réalise bien vite qu'il ne porte aucun vêtement.

La position qu'il avait en tant que loup n'est plus aussi confortable maintenant elfe. Le mouvement qu'il fait pour s'asseoir réveille la douleur à son poignet foulé et quelques jurons bien sentis en elfique ne tardent pas à suivre. Un soin! Vite par la Mère, un soin! Sa main gauche s'illumine d'une lumière blanche et il clame une prière à la Nature pour obtenir le pouvoir de la guérison. Ceci fait, si la métisse ne s'est pas encore sauvée à toutes jambes, il lui porte enfin l'attention qui lui est dûe.
- (elfique puis en commun) Ton nom Étrangère?

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De : Anylu MyFel Envoyé : 31/01/2007 22:45
(HJ :Anylu n' pas l'habitude de s'enfuir!! )

Le loup a montré les dents et je me suis rapprochée un peu plus d'Aloïs, tout en gardant un oeil sur la bête. Celui-ci ne semble pas aggressif outre mesure, bien que je devine que sa patte blessée le fait souffrir. Il s'en est plaint d'ailleurs tout à l'heure. Ma médecine n'est pas instantanée, mais elle hâtera le processus de guérison, je le souhaite ardemment. Puis, au moment où je m'y attend le moins, il se passe une chose bizarre. Tendant la main vers mon fils, je fait alors bouclier de mon corps. Ce qui est en train de se produire n'est pas normal!

Médusée, j'assiste à la plus étrange transformation qu'il m'ait été donnée de voir: le passage de la forme lupine à celle d'un elfe... Les membres se déforment et s'allongent, comme modelé par un dieu dément. Ce pourrait-il... Non. Pas un autre loup-garou!! Plutôt un elfe avec le pouvoir magique de se transformer en animal? Cela est possible...


Le souffle coupé je regarde cet elfe se relever lentement et sa beauté me paralyse. La pâleur de sa peau, ses yeux vifs, ses longs cheveux blancs. Je détaille, bouche bée, chaque parcelle de son être, étonnée de me retrouver là, moi qui croyais avoir affaire à un animal. La douleur lui revient et j'ai mal pour lui, retrouvant brutalement la réalité. Je reste accroupie par terre, honteuse soudainement, de mon métissage. «Je revois, le temps d'un éclair, les parents de ma mère et combien je les trouvaient beaux. Ils m'ont toujours fait sentir à part... Combien j'ai souffert de ce sentiment d'infériorité...

Sa magie est sans doute plus grande que la mienne et, tandis qu'il déploie un pouvoir lumineux que je ne connais pas, je tend la main vers mon bâton, abandonné près d'Aloïs. Autant je faisais confiance à l'animal, autant je me méfie de l'elfe. Ses semblables n'ont pas été tendres à mon égard... Il y eu bien Astrid qui me démontra respect et loyauté...

Faisant mine de me soutenir sur mon bâton, je me relève lentement, toujours entre l'enfant-loup et l'inconnu. Sa nudité ne me dérange guère, hormis que ses mouvements sont nettement plus gracieux que mon Erwann! La question posée, comme impérative, me surprend pourtant. Il agit comme s'il était maître des lieux. Peut-être est-il le fameux père vengeur dont a parlé la petite femme-féline? Si c'est le cas, je dois manoeuvrer habilement pour ne pas éveiller sa colère. Je ne connais pas l'étendue de son pouvoir dans ce lieu dirigé par la magie.

Campée sur mon bâton, je lui répond sur le même ton:
(en commun) - Je me nomme Anylu My-Fel (Lac d'émeraude) et toi, qui es-tu?
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:54 pm

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De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 01/02/2007 12:54
Une réponse claire et précise! Voilà de quoi le mettre de bonne humeur. Un petit sourire en coin marque la satisfaction de l'elfe. Elle parle en commun, peut-être qu'elle ne connaît que cette langue. Ça lui plaisait un peu moins mais il allait faire avec. Au moins ce n'était pas une hystérique comme l'autre.
- (commun) Meldril.

Il fait jouer son articulation, pour être sûr que tout est bien guérit et en place. De son autre main Meldril frotte sa peau blanche pour en enlever le cataplasme s'y accrochant toujours, c'était inutile maintenant.
- J'hésitais à reprendre ma forme normale, je n'avais jamais essayé en étant blessé.

Voilà pour les explications. C'était plutôt sommaire mais efficace, du moins à son avis. Il la regarde un long moment dans les yeux. Se demandant qu'est-ce qu'elle fabriquait dans cette partie dangereuse de la forêt. Se demandant comment elle était arrivée ici. Se demandant pourquoi il ne lui tordrait pas le coup et irait confier le louveteau à une vraie meute de loups.

D'ailleurs, c'était plus le petit que la métisse qui l'intriguait. Le druide s'accroupit, pliant les genoux pour être plus à la hauteur du petit bonhomme. Il tend une main vers lui, lui laissant le temps de le sentir s'il le voulait, pour ne pas l'effrayer. Il ignore la mère et s'adresse à l'enfant.
- Viens. Tu n'as pas peur de toute façon, n'est-ce pas? Viens que je te comprenne un peu. Quelque chose me dit que tu es plus jeune que tu en as l'air, tu sens la magie. Tu es bien avec ça? Sûrement pas. Ce n'est pas toi qui est méchant, mais ce qui t'afflige.

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Conseiller Message 18 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 01/02/2007 16:37
(HJ: Dois-je prendre l'initiative de faire agir Aloïs? Ça permettrait de ne pas retarder le jeu, à moins que le MD en décide autrement. Je saurai me retirer s'il y a lieu, aussi.)


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Conseiller Message 19 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 01/02/2007 18:17
Rendu nerveux par les gestes protecteurs de sa mère, Aloïs se cache derrière ses jupes en lambeaux, enserrant l'une des jambes d'Anylu. Il glisse un oeil rond de temps à autres, plus curieux qu'autre chose de ce qui se passe un peu plus loin. À la main tendue vers lui, il tend un peu le cou puis un gazouillement joyeux éclate alors qu'il tend les bras en direction du druide pour se faire prendre.

(Hj: je veux juste rendre Anylu jalouse )

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Conseiller Message 20 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 02/02/2007 16:20
En prenant sa nouvelle apparence, Meldril n'a plus besoin de mes soins. Sa soudaine nonchalance fait éclater ma frustration. Il savait guérir lui-même son membre blessé! Lorsqu'il me parle, je vois bien que ce n'est pas la langue qu'il préfere. Ses longues oreilles pointues démontrent qu'il est de sans pur... elfique.

Je suis sur son territoire, dans sa demeure. Son regard interrogateur me donne froid dans le dos, il renferme un avertissement, presque une menace. Je ne dois pas faire confiance à cet elfe étrange. Il doit vivre coupé de la civilisation depuis si longtemps... Resserrant ma prise sur mon bâton, protection illusoire vu mon état de faiblesse et sa magie puissante, j'épie le moindre de ses mouvements en silence, mon petit accroché à mes jupes, intrigué par le nouveau venu.

Ce changeur de forme semble autant intrigué par Aloïs. Comme s'il en oubliait ma présence, le voilà qui s'adresse directement à mon fils! Pire... L'enfant-loup tend les bras vers lui comme s'il le connaissait depuis toujours! J'hésite un court instant à réagir, mon adversaire risque de le prendre mal. Pourtant, mon coeur de mère parle pour moi. Barrant le chemin à Aloïs de mon bâton, je défie le druide du regard avant de lui lancer: - (commun) Ne touche pas à mon fils, Meldril!

Puis, rapidement, je le prend dans mes bras, l'empêchant de rejoindre cet étranger que je ne connais pas. Aussitôt, il se met à crier et à gesticuler pour que je le laisse aller par terre. À regret, je le laisse avancer vers le druide et il tenre de se coller à lui pour se réfugier dans ses bras. Désemparée, je ne sais que faire.

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Conseiller Message 21 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 04/02/2007 00:39
De sa position au sol, le druide lève le regard vers la femme qui se place entre l'hybride et lui. C'était normal pour une mère de protéger son rejeton. Mais il ne se sentait pas de patience avec les femelles aujourd'hui. Pendant qu'elle prend le petit dans ses bras, il se relève, lentement, sans quitter les yeux émeraude de la métisse des siens. My-Fel, comme ça lui convenait bien! Mais celle-là, elle était sauvage, elle aussi. Elle n'avait pas vécu dans les villes, sinon que très peu. Elle n'avait pas cette odeur de poussière et de métal. C'était au moins ça de bon pour sa cause.

L'enfant-loup se débat et gagne sa liberté hors des bras trop protecteurs. Ceux de Meldril l'accueillent aussitôt qu'Aloïs le réclame et il caresse un instant la tête du bambin avant de s'éloigner.

Après deux pas, il se ravise et s'immobilise. Un soupir lui échappe et il tourne la tête vers la dénommée Anylu.
- Tu viens Anylu? Ce coin de la forêt n'est pas sûr. Je n'ai pas envie de devoir te soutirer aux griffes d'un ours fâché de te voir sur son territoire. Tu as besoin de repos et de te restaurer, suis-moi.

Au diable la sorcière pour l'instant. Placer l'enfant et sa mère en sécurité était plus important. Jhalna prendrait soin d'eux pendant qu'il irait chercher querelle à la grande geolière. Le druide se retourne, pour voir si la métisse se décide à le suivre ou pas. Il s'attend à une autre crise d'hystérie sans doute, comme celle que l'autre elfe lui avait servit il n'y avait pas si longtemps de ça. Ça l'ennuie d'avoir autant d'inconnues sur son territoire depuis à peine une heure. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer? Et on dirait que tout se déroulait pour l'empêcher de connaître le fin mot de l'histoire. Il soupire, c'est trop long à son goût.
- Le soleil va décliner sous peu, ce n'est pas une bonne idée de s'attarder. Si je vous avais voulu du mal à toi et ton fils ça serait déjà fait. Je ne suis pas heureux de te voir dans le Val mais je vais faire avec pour le moment. Je t'emmène en sécurité. Dépêche-toi et avance.

Sans attendre de réponse, le druide reprend son chemin, empruntant la direction par laquelle il était venu sous sa forme de loup. Les arbres sont hauts dans cette section de la forêt, pour la plupart des conifères aux lourdes branches qui camouflent les rares rayons de soleil leur parvenant. Si Anylu n'y prend pas garde, elle pourrait très bien perdre le druide de vue et se perdre.

(n'hésite pas à insérer des actions entre les miennes, je n'ai aucun problème à faire de la rétroaction si j'ai agis trop rapidement)

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Conseiller Message 22 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 04/02/2007 10:55
Sitôt sa caresse obtenue, Aloïs revient vers moi, tout heureux de s'être fait un nouvel ami. Décontenancée par l'accueil que m'offre Meldril, je m'accroupit devant l'enfant loup, rassurée d'avoir trouver une âme bienveillante dans cette forêt étrange. Je lui caresse la joue, attentive pourtant aux paroles du druide qui se ravise et m'invite à le suivre. Rapidement, je ramasse mes affaire éparpillées sur le sol par Aloïs. Profiter de son hospitalité est un cadeau du ciel.

- Meldril, attend! Ces objets sont tout ce qui me reste. Je te suivrai aussitôt après.

Il n'a pas à attendre longtemps. Je suis prête, le sac sur le dos, tenant précieusement la main de mon fils tandis qu'il marche à mes côtés, trop heureux de suivre le nouveau venu. Il est vrai que cette partie de la forêt semble lugubre et sombre comparée à l'autre inondée de soleil, que j'ai traversé il n'y a pas .... combien de temps déjà? Il semble que le temps s'est arrêté ici.

Pressant le pas, je ne le perd pas de vue, reconnaissante pour le moment qu'il nous prenne sous son aile. Considérant qu'Aloïs risque de nous ralentir, je réalise que la distance qui nous sépare de mon bienfaiteur s'étire de plus en plus. Je le prend alors dans mes bras- par les dieux, qu'il est lourd! - et je force le pas, faisant fi des hautes branches qui surplombent le sentier emprunté par notre guide. J'arrive bientôt à sa hauteur, essouflée et je murmure un timide "Merci" tout en continuant à avancer à ses côtés.

J'imagine que nous retournons à la cabane que j'ai aperçu à mon arrivée. La rencontre inamicale que j'y ai fait risque de tourner au vinaigre. Je ne suis pas la bienvenue sur le territoire de la jeune féline. Par contre, si Meldril est le maître, comme elle l'a si bien dit, il saura bien faire taire cette furie. Pour le moment, je garde le silence, trop occupée à maintenir le rythme de marche de mon hôte. Aloïs est de plus en plus lourd et je peine à le soutenir tout en marchant.

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Conseiller Message 23 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 04/02/2007 21:17
Un soupir lui échappe en l'entendant ramasser ses objets répandus sur le sol et lui demander d'attendre. On n'était pas à la place du marché mais dans une forêt par les dieux! Ennuyé, l'elfe essaie de se raisonner. C'était mieux qu'elle ramasse sa pagaille qu'elle la laisse traîner dans la forêt. Au moins, elle se presse, c'est déjà ça.

Maintenant, c'est le petit qui la ralentit. Elle ne pense tout de même pas que les jambes du bambin vont le porter sur toute cette distance? Meldril n'est malgré tout pas disposé à ralentir le pas. Il l'avait déjà prise en pitié, c'était suffisant. Si elle ne demandait pas d'aide, c'était qu'elle était capable de le traîner toute seule. Jhalna demandait rarement de l'aide, que ce soit avec Lillie ou quoi que ce soit d'autre. La félys était habituée à vivre seule et à se débrouiller seule, ça Meldril l'oubliait. Au lieu de remarquer que les bras de la demi-elfe tremblent déjà sous le poids de son enfant, il s'impatiente qu'elle traîne le pas.

Parcourir cette distance à pied, ralenti par quelqu'un d'autre sera beaucoup plus long qu'il ne l'avait pensé. La nuit risque de tomber avant qu'ils n'arrivent à la chaumière de Jhalna. Il continuerait bien mais encore une fois, la métisse pose problème. Il ne pouvait pas lui demander de voyager de nuit, dans cette forêt qu'elle ne connaissant pas, avec un enfant qui aurait besoin de sommeil. Il y avait bien un cours d'eau pas trop loin, y installer un campement pour la nuit serait facile. Sans quesitonner Anylu, Meldril bifurque dans cette direction.

Le bruit d'un ruisseau parvient bientôt à leurs oreilles au moment où les derniers rayons rougeoyants du soleil percent timidement entre les hautes branches des conifères. De grandes roches plates couvertent de mousse, traversées par un cours d'eau claire qui s'est creusée un sillon entre elles. L'endroit est un peu plus dégagé et moins étouffant. Satisfait, Meldril s'arrête et se tourne pour attendre la métisse.
- Il va falloir dormir ici ce soir. Je suppose que tu veux du feu?
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:55 pm

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Conseiller Message 24 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 05/02/2007 13:37
Meldril n'a pas ralenti le pas durant notre longue marche à travers la forêt. Silencieuse, je continue de suivre le druide, bien que je sois épuisée de ma journée et de porter Aloïs dans mes bras. Comme s'il comprenait ma fatigue, l'enfant-loup se fait discret, se contentant de jouer comme il en a prit l'habitude, dans mes longs cheveux. Lorsque mon guide s'arrête enfin, le soulagement peut se lire dans mon visage, bien que mon orgueil m'interdise de me plaindre. Le soir tombe, il n'a sans doute pas envie de se retrouver en mauvaise posture avec une femme et un enfant.

Le doux gazouillis d'une eau qui coule me ferait presque monter les larmes aux yeux. Comparé à tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent, cet oasis improvisé me semble le plus bel abri qu'il m'ait été donné de voir depuis des lunes. C'est avec soulagement que je laisse aller délicatement mon fardeau sur le sol. Aloïs s'est endormi. Je recouvre son petit corps de ma cape et je lève les yeux vers Meldril.

- Le feu nous tient au chaud, mais il éloigne aussi les bêtes sauvages. Tu connais ta forêt. Fais ce que tu penses utile.

L'eau qui ruisselle sur les roches me tenterait bien s'il n'était pas là. Nettoyer toute cette poussière qui m'est collée à la peau me ferait tellement de bien! J'écoute distraitement s'il me répond, la vision de ce ruisseau m'hypnotise, je n'ai qu'une envie pour le moment, me rafraîchir dans ses bouillons.

J'aide le druide à monter un campement de fortune, trouver du bois mort, etc... pourvu qu'Aloïs est protégé, le reste m'indiffère. Quand je ne lui suis plus d'utilité, et après avoir vérifié que mon petit est en sécurité, je m'approche du ruisseau et j'en profite pour me laver dans l'eau cristaline. Sa fraîcheur revigorante fait disparaître la lassitude qui m'accablait. À genoux sur la mousse, je puise de mes mains un peu de cette eau pour la laisser se répandre le long de mes bras, dans mon cou, sur mon visage. Puis, je reviens vers le petit campement, satisfaite.

-J'en avais besoin.



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Conseiller Message 25 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 07/02/2007 19:35
Le druide ne répond pas. Il est habitué à ne pas avoir à donner d'explications, à être seul dans sa forêt sans se soucier des autres. Il voyait bien Jhalna de temps à autres mais pas quotidiennement. La dernière fois qu'il les avait vues, ça devait remonter à un mois. Le temps n'avait tellement pas d'importance ici de toute manière; c'était inlassablement la même chose. Après avoir essayé de briser cet enchantement, il s'était plié à la routine. Parfois il tentait une échappatoire mais ce n'était que pour récolter la frustration de se retrouver encore et encore pris au piège. Passez quelques siècles dans une prison, aussi attrayante puisse-t-elle être et on reparlera de votre humeur ensuite.

Le petit dort déjà à poings fermés, caché sous la cape de sa mère. Demain il aura peut-être davantage de temps pour l'examiner, le temps que sa mère se calme un peu et se rende compte qu'il n'était pas un grand méchant ogre dévoreur d'enfants.

Il ne fera pas de feu. Les nuits sont rarement fraîches dans le Val. Elle a des vêtements et sa cape pour se couvrir un peu, lui, il ne ressentait pas le froid comme les humains ou les demi-elfes. Quelques arbustes à feuilles attirent davantage son attention et après avoir évalué leur taille et leur emplacement en bordure des roches plates bordant le ruisseau, il les juge satisfaisant. Les mains tendues vers les arbrisseaux, paumes tournées vers le ciel, le druide invoque la volonté de la Mère, lui demandant de répondre à son appel afin de modeler un abri temporaire. Sa prière exaucée, les arbustes se mettent à croître, leurs branches s'entortillant en un fin tressage, s'étendant afin de former un dôme, une demi-sphère végétale où Anylu et son petit pourront se blottir comme dans une petite caverne. Leur croissance accélérée, des feuilles d'un vert clair bourgeonnent et éclosent, ajoutant une protection contre une éventuelle pluie.

Avec précautions pour ne pas le réveiller, Meldril déplace Aloïs et ses couvertures improvisées sous l'abri temporaire ainsi formé.
Pendant qu'Anylu s'aventure près du ruisseau, l'elfe s'éloigne, à la recherche de nourriture. Les ressources pour alimenter deux adultes sont un peu plus limitées dans cette partie-ci de la forêt mais en cherchant bien, il trouve quelques pomettes au goût acide et des baies juteuses, quelques racines pouvant se manger crues et des champignons comestibles. Satisfait, il ramène son butin au campement et le dépose sur le lit de mousse.
- Tu dois avoir faim, sers toi.

Avec les feuilles des arbustes ayant démesurément grossit grâce à sa magie, il confectionne deux gobelets rudimentaires mais suffisants pour contenir quelques gorgées d'eau. Après les avoir remplies au ruisseau, il en tend une à Anylu.
- Tu as besoin de quelque chose d'autre?

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Conseiller Message 26 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 11/02/2007 08:09

Impressionnée par sa magie qui permet de transformer à volonté ce qui l'entoure, je l'observe de longues minutes avant d'aller me rafraîchir au ruisseau. Indéniablement, il semble le maître de cette forêt.Et la façon qu'il a de prendre soin d'Aloïs me surprend et me rassure en même temps. Il a prit la peine de le coucher avec précaution sous l'abri de feuillage qu'il venait de créer, personne d'autre que moi ne s'est inquiété de la sécurité d'Aloïs jusqu'à ce jour. Il semble sincère dans ses intentions. Je préfère croire à sa bonté, affaiblie comme je le suis, nnous sommes dépendant de lui, cette nuit.



Je me promets toutefois de chercher la sortie dès demain, pour rejoindre la partie de la forêt où se trouve mes anciens compagnons. Astrid me manque.



Je m'installe près d'Aloïs, sur le bord de l'abri de feuilles. Le temps est doux et je n'ai pas besoin pour le moment de couverture pour me protéger. La quiétude des lieux me surprend toutefois. Mis à prt la clairière d'Erwann, je ne me suis jamais sentie autant en sûreté qu'ici, avec ce druide protecteur.



La générosité de notre hôte me surpend encore lorsqu'il m'offre quelques végétaux qu'il a ramassé alors que je jouais dans le ruisseau. Comment lui dire combien je lui suis reconnaissante pour tout ce qu'il fait pour moi? Peut-être m'intéresser un peu à lui? À ce qu'il fait dans cette forêt étrange?



Il me tend un gobelet empli d'eau. Je le prend et le porte à mes lèvres, comme si c'était le meilleur vin du monde. Serrant les guenilles qui me servent de jupe autour de mes jambes, je lui demande:



-(elfique) Merci, Meldril. (commun) Ta générosité me touche. Dis-moi, quelle est cette forêt? En es-tu le gardien?
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:55 pm

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Conseiller Message 27 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 13/02/2007 21:46
Assis sur le bord du ruisseau, l'elfe est pensif. Il se perdait de plus en plus en contemplation ces derniers temps. Il se sentait moins énergique également. Est-ce que ça pouvait être lié à tous les troubles dans le Val? Certains endroits étaient devenus obscurs. L'ombre s'étendait un peu plus chaque jour. La forêt autrefois luxuriante devenait terne, lourde et sombre. Une inconnue avait pu entrer dans ce sanctuaire et n'en avait pas été expulsée aussitôt et là encore, cette demi-elfe et son bambin étaient une autre observation criante que quelque chose ne tournait pas rond.

La voix d'Anylu le tire de ses pensées. Un moment, il la regarde, un peu perdu puis ses paroles lui reviennent à l'esprit. Après avoir prit une lampée d'eau, il pose son récipient improvisé et se décide à répondre quelque chose.
- (commun) Tu n'as pas à remercier, je le fais parce que ça ne me dérange pas.

Il regarde ailleurs, le cours d'eau. Ses doigts jouent avec une mèche de ses longs cheveux blancs. Ces questions sont inhabituelles. Il savait très bien ce qu'il faisait ici et ne s'était jamais questionné. En fait, le savait-il vraiment? Ennuyé par ses propres réflexions, Meldril soupire avant de répondre.
- (commun) Ce n'est pas une forêt, malheureusement. C'est le Val Perdu, ou le Val de l'Oubli, ou Val sans retour, peu importe, tu comprend le principe. C'est une prison. Il y a des siècles, le Mal sévissait dans la forêt d'Antinéor et les hauts druides comme moi ont décidé de la couper du reste du monde, pour contenir ce Mal. La barrière épineuse qui entoure la forêt est notre création mais pour qu'elle reste si longtemps, ses canalyseurs devaient la pourvoir en énergies magiques. C'est pour ça que moi et une dizaine d'autres druides avons été enfermés dans ces endroits similaires, placés un peu partout dans la forêt. C'est Sorcière qui veille sur notre confinement. Rien de ce qui est ici n'est réel, hormis nous trois, Jhalna et Lillie... ah et cette hystérique de femelle elfe aussi. Jusqu'à date, tous ceux qui échouaient par hasard dans le Val en étaient chassés par les brumes. Je ne comprend pas pourquoi tu es encore ici.

L'elfe soupire puis s'étire avant de se laisser tomber sur le dos. Il place ses mains sous sa tête et regarde le ciel qui s'assombrit et se constelle peu à peu d'étoiles. Lorsqu'il tourne à nouveau la tête vers Anylu, ses iris rougeoient à cause de l'infravision qu'il utilise maintenant que la nuit est tombée.
- (commun) Dors sans craintes, je vais veiller. Demain je t'emmène en lieu sûr, toi et ton fils. Jhalna va prendre soin de vous pendant que je vais aller voir Sorcière.

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Conseiller Message 28 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 19/02/2007 21:51
Le mal... le mal sévissait donc dans cette forêt depuis plus longtemps que ma venue ici, plus longtemps sans doute que ma venue au monde... Donc, ce n'est pas Aloïs qui l'aurait réveillé... De nombreuses questions me viennent en tête, mais je n'ose pas les lui poser, de peur de le froisser. Je retiens néanmoins qu'une dénommée "sorcière" possède le pouvoir de régler comme une horloge cette forêt artificielle, ce semblant de vie naturelle. Que nous sommes au moins 6 entités indépendantes à se mouvoir dans cet espace clos, sans possibilité de sortie...

-Une prison? Il est impossible d'en sortir?

Une certaine panique s'empare de moi tout à coup. Je n'appartiens pas à ce monde irréel, je DOIS retourner d'où je viens! Il semble serein, apaisé par ce qu'il vient de me raconter... alors que s'ouvre sous mes pieds un gouffre sans fond.

- Meldril, tu dois m'amener voir la sorcière!

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Conseiller Message 29 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 21/02/2007 12:47
Il avait déjà les yeux tournés vers les étoiles et voilà que la femelle était prise de panique. Contrarié alors qu'il pensait pouvoir se reposer un peu, mettre de l'ordre dans ses idées et chasser les pensées noires qui pouvaient l'accabler, Meldril tourne la tête en direction d'Anylu.
- Pourquoi irais-tu voir Sorcière? Avec moi elle reste patiente, parce qu'elle n'a pas le droit de me tuer mais ce n'est pas le genre d'être avec qui on agit avec légèreté. Si tu es encore ici, c'est sûrement pour une raison et si elle a décidé que tu restais ici, tu ne pourras rien y faire. À chaque fois que l'on met un pied hors du Val, ses brumes nous ramènent ici. C'est une prison, je te l'ai dit et sa gardienne est impitoyable.
La colère a envie de gronder en lui. Toutes ces fois où il a tenté de s'échapper d'ici. Certes, il avait fait un pacte, afin que le Mal soit contenu dans la forêt. La barrière était la seule manière de le contenir à l'époque. Mais même le plus grand Mal pouvait-il survivre tant d'années? Si personne n'allait jamais constater sa puissance, comment savoir? Si sa puissance s'était maintenue, alors il resterait volontiers encore des siècles dans le Val mais s'il s'était amoindrit, peut-être y aurait-il moyen de le détruire? C'était son existence, ainsi que celle de tous ces autres druides qui avaient acceptés ce pacte, qui étaient dans la balance. Jhalna avait accepté également ce sort, davantage pour ne pas se retrouver encore une fois seule que par choix réel. Et Lillie? Elle n'avait pas choisit d'être ici, elle méritait mieux que cette cage!

Mieux fallait se calmer pour le moment. Ça ne servait à rien. Aussi bien garder sa colère pour demain, pour Sorcière.
- J'ai un enfant moi aussi et la perspective qu'elle grandisse ici, qu'elle ne puisse jamais voir à quoi ressemble le vrai monde ne m'emballe pas. Je te comprend de ne pas vouloir être coincée ici mais ni toi ni moi n'y pouvons quelque chose. La Dame du Lac est dangereuse. Si tu veux que ton petit louveteau ait encore une mère demain, tu ferais mieux de me laisser y aller seul. Par contre, je n'ai pas à te donner d'ordres. Fais comme tu veux.

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De : Anylu MyFel Envoyé : 26/02/2007 17:50
J'ai dû le contrarier, du moins c'est ce que mon instinct me dit... Simplement à la manière dont il s'exprime, lentement, comme pour contenir sa colère...

Je comprend que sa situation est compliquée, mais je ne veux pas rester ici non plus. Je prend pleinement conscience de la portée de mon arrivée ici. Pensive, j'essaie d'analyser ce qu'il vient de me dire, serrant un peu plus mes vêtements... Ce doit probablement être un effet de mon imagination, mais l'air est devenu frais tout à coup. Meldril ne me commande pas quelle direction prendre, il me laisse libre choix de mes actes et je lui en suis reconnaissante. Par contre, je ne peux me résigner à laisser à une sorcière, qu'importe son pouvoir, de décider de ce qui nous attend, Aloïs et moi. Butée, j'hoche la tête, mais ma voix est douce, calme.

-(commun) Aloïs est peut-être la solution à ce qui trouble la forêt... Il a des pouvoirs étranges. Je l'ai vu absorber la magie d'un démon, il y a quelques jours. Une autre sorcière, habitant tout près du village des trois chutes, a prédit de grandes choses à son sujet. Je devais quérir son aide, mais elle s,est endormie dans sa petite cabane bordant la rivière, de l'autre côté de ta forêt magique.
-Il se passe des choses graves en dehors de ton monde, Meldril. Peut-être est-ce la raison de notre passage par ici. La protection qui gardait la forêt ne tient plus. Je voudrais simplement raconter à ta sorcière ce que j'ai vu.
-Pour le moment, je dois me reposer. Dormons un peu, mes idées seront plus claires demain.

Sans espérer une réponse, je m'étend à mon tour sur le lit improvisé, tout à côté de mon fils qui dort déjà profondément. La nuit porte conseil, je suis trop épuisée pour réfléchir correctement.




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Conseiller Message 31 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 27/02/2007 12:29
Le sommeil la gagnant avec rapidité, Anylu plonge dans l'univers sombre et étrange de ses rêves. Elle se voit, étendue sur une colline ensoleillée, croquant à belles dents dans une pomme rouge et savoureuse. Mais du fruit entamé perce un cri strident et un torrent de sang noir se met à déferler de la pomme, obscurcissant même le soleil. Un rire d'enfant met fin à cette marée noire et tout se fige et se couvre d'une couche de glace scintillante. Les jambes de la métisse sont figées dans la couche glacée de sang noir et elle ne peut que regarder, impuissante, ce qui se déroule sous ses yeux. Elle voit deux elfes aux cheveux blancs, au corps tatoué, l'un à la peau blanche et l'autre à la peau bleue foncée. Ils se font face sans bouger, une haine palpable dans leurs regards. Derrière eux, deux armées; des êtres d'ombres et elfes noirs armés de lames cruelles derrière l'elfe bleu et des créatures monstrueuses, mi-hommes mi-bêtes armées de leurs griffes et becs pour seules armes… et toujours ce rire enfantin qui fait écho au loin, qui se délecte de la scène.

Des gens se pressent subitement autour d'Anylu, tirant sur ses bras pour l'arracher à l'étreinte sanglante et glacée. Elle n'arrive pas à les détailler aussi bien que les deux autres protagonistes et ce ne sont que des images floues qui parviennent jusqu'à elle; une chevelure noire striée de blanc, une épée étincelante au point d'aveugler, une main à la peau noire qui se pose sur son épaule… du coin de l'œil, elle perçoit un arc qui se tend à s'en briser et la flèche qui vise l'un des deux elfes se faisant face.

Le cri de l'elfe touché se transforme en pleurs, pleurs qui tirent Anylu de ce rêve sordide. Aloïs a faim.
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:56 pm

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De : Anylu MyFel Envoyé : 01/03/2007 21:28
M'éveillant en sursaut, je prend quelques minutes à réaliser l'endroit où je suis...
-Alois!
Posant ma main sur sa poitrine, je vérifie malgré moi qu'il est là, tout près, même s'il crie à m'en arracher les tympans. Je le prend dans mes bras, inquiète. Ces rêves....toujours ces rêves étranges qui me poursuivent. Même ici...

Que penser de celui-ci? Y accorder une portée divinatoire?

Aloïs qui a faim cherche mon sein et le trouve, se serrant contre moi. J'apprécie sa chaleur réconfortante, mais l'inquiétude apportée par ce cauchemar de guerre continue de me hanter. Deux factions... ennemies. Des protagonistes que je n'ai pas reconnu, sinon qu'ils avaient les caractéristiques de mes amis... ceux que j'ai laissé de l'autre coté de la forêt. Là où le réel existe.

Le silence est retombé sur cette partie tranquille de la forêt de Meldril. Prisonnier volontaire, lui et ceux de sa confrérie pensaient protéger la forêt par leur sacrifice. Ce que j'ai vu à l'oeuvre démontre bien que le mal a reprit ses droits. Je ne sais pas encore quel rôle nous sera attribué, à moi et à Aloïs, mais je crains que la suite soit plus difficile encore.

-Aïe!

Le coquin m'a mordu! Une petite quenotte pointe sa blancheur hors de sa bouche. Au lieu de me fâcher, je caresse sa tête, attendrie. Ce petit être est désormais ma raison de me battre contre n'importe quel féau s'abattant sur ceux que j'aime... Impossible de revenir en arrière.

La sorcière, demain. Est-ce que Meldril me laissera le suivre?



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Conseiller Message 33 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 03/03/2007 11:12
Mais qu'est-ce qu'elles avaient ces femelles? Toutes plus butées les unes que les autres, chacune convaincue que son point de vue était le seul valable. Même Jhalna! Si Sorcière avait décidé de le rendre complètement fou en l'entourant petit à petit de pareilles pimbêches... ça risquait de réussir.

Frustré de parler dans le vide, Meldril aurait bien envie de lui crier jusqu'à ce qu'elle comprenne. Sorcière ne l'écouterait pas. Elle ne lui offrirait pas de prendre une tasse de thé tout en la laissant lui raconter sa vie et ce qu'elle avait vu. Sorcière était une ennemie. Un être qui n'obéissait qu'à la toile divine dont elle gardait jalousement les moindres secrets. Elle jouait avec les êtres croisant sa route, jusqu'à ce qu'ils ne servent plus à ses plans. Une existence ne signifiait rien à ses yeux. Sur les millénaires qu'elle avait vus passer, la vie d'une demi-elfe et de son bambin était encore plus infime qu'un battement de cils pour elle.

- (elfique) Tu m'exaspères!

Rageur, il se lève et tend les bras vers la lune, toujours ronde et argentée, jamais changeante depuis des siècles. Un oiseau, s'envoler loin d'ici pour quelques heures. La laisser toute seule avec sa tête de mule et son marmot. La transformation s'effectue encore une fois, parant le druide de plumes blanches et transformant ses membres et son corps en celui d'une grande chouette blanche. De quelques battements d'ailes, il prend son envol sans plus se soucier du campement et ce qui s'y passe.



La colère a redescendu quelque peu. Planer au-dessus des cîmes des arbres lui a fait un grand bien. Ses idées sont plus claires et les ennuis qui l'embêtaient se sont envolés. Un lièvre nocturne un peu trop aventurier solidement tenu entre ses serres, c'est avec de meilleures dispositions d'esprit que le druide retourne au campement. Demain à la même heure, un autre lièvre bien dodu gambadera dans le petit carré de trèfle où il fut attrappé cette nuit, alors aussi bien profiter de cette capture facile. Le ciel se teinte de rose à l'horizon mais le soleil ne se lèvera pas avant de longues heures.

L'oiseau blanc décrit des cercles avant de se rapprocher et de se poser sur les roches couvertes de mousses. La métisse est réveillée et nourrit son loup. Il aurait préféré qu'elle dorme encore, il aurait eu la paix.

Après avoir reprit sa forme elfique, Meldril, sans adresser un mot à Anylu, s'absorbe à la tâche de vider et préparer le lièvre. Quelques herbes aromatiques cueillies aux alentours viennent par la suite remplir l'animal qui est finalement embroché sur une tige de bois vert. Après une courte prière à la Mère, une flamme surgit et brûle, là où il n'y a que rochers. Assis en indien devant ce feu magique, l'elfe entreprend la longue tâche de cuire un déjeuner un peu plus consistant que les fruits de la veille.

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Conseiller Message 34 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 04/03/2007 08:13
Toujours accroupie sur le sol, Aloïs dans mes bras, j'ai vu Meldril revenir de son excursion ailée, une proie animal dans son bec. Il s'est transformé en grande chouette blanche suite à ce que je lui ai dit et s'est envolé avant que je ne m'endorme avec mon fils, mais je savais qu'il reviendrait prendre soin de nous.

Cet être me fascine... Je sais qu'il a à coeur notre bien, mais je sens qu'il aimerait mieux être ailleurs, en ce moment. La dualité de toute chose se reflète en lui, se lit comme un livre ouvert. Comment survivre à ce monde si on ne peut faire la part des choses? Les druides ont décidé de contrôler la force maléfique qui menaçait la forêt, mais, comme tout mouvement de balancier, cette force a reprit de la vigueur, il semblerait et menace à nouveau les habitants de cet endroit. Peut-on réellement espérer contenir éternellement le mal?

Il est revenu avec un petit lièvre entre ses serres. Il ne m'a rien dit depuis le matin, je respecte son silence. Il est furieux après moi, parce que je m'entête à vouloir prendre part à sa rencontre avec "Sorcière". Le laisser faire ses affaires et me contenter d'un rôle de second plan? Attendre de voir ce qui va découler de cette rencontre?

L'odeur de viande grillée me tire de mes réflexions. Aloïs a sentit, lui aussi, cette odeur, et délaisse sa mère pour s'approcher du feu et de Meldril. Ses pas sont hésitants, il fini le trajet à quatres pattes, mais je vois bien qu' une autre étape bientôt se termine. En quelques jours, il a évolué de plusieurs mois... Il marchera sûrement sans mon aide d'ici un jour ou deux... Si cela continue, il sera adulte avant la fin de l'année...

Le petit s'approche, se mets debout sur ses deux solides petites jambes, et tend les bras vers le druide. Je regarde son manège en silence, toute attendrie. Peut-être qu'Aloïs réussira à arracher un sourire à notre guide? Je le laisse faire, attentive à la réaction...

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Conseiller Message 35 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 04/03/2007 10:43
Se sert-elle de son enfant pour briser la glace? Jhalna avait elle-même souvent donné Lillie comme prétexte pour régler quelques disputes qu'ils avaient eu par le passé. Ah ces femelles, si adorables mais si manipulatrices également...

Ne pouvant pas piquer la branche de bois soutenant le lièvre dans la pierre, le druide ne peut que tendre un bras à l'enfant hybride qui s'aventure près de lui. Il n'était pas autant loup que son apparence le laissait croire, le feu ne l'effrayait apparemment pas. Qu'allait pouvoi faire ce petit? Une apparence lupine mais une intelligence humaine. Trop brillant pour vivre dans une meute de loups et à voir son développement, ce sera sur ses jambes qu'il se déplacera. Mais encore, son apparence trop différente sera ce qui le fera rejeter des humanoïdes. Pourtant, s'il survit et devient adulte, il ressentira le besoin d'avoir une compagne, comme les autres... Il ne pourra vivre éternellement avec sa mère, même si elle est la seule qui l'accepte. Quels seront les moyens à sa disposition pour se défendre lorsqu'elle ne sera plus là?

L'enfant s'accroche à son bras et il est facile pour Meldril de le soulever et de l'asseoir sur lui, au creux formé par ses jambes. L'enfant contre lui, il lui montre le feu, en prenant sa menotte dans sa main et en l'approchant doucement, pour qu'il sente la chaleur dégagée.
- (commun) Tes petits yeux trouvent ce spectacle merveilleux, n'est-ce pas? Toutes ces couleurs brillantes te fascinent. Mais tu dois faire attention petit Aloïs. Le feu est chaud, mais il brûle également, regarde...

Le druide approche le lièvre odorant et bien grillé du bambin et du bout du doigt, il montre à l'enfant la peau asséchée et brunie de l'animal. Avec un sourire, il détache un petit morceau de chair et souffle dessus pour le refroidir, puis le frotte contre les lèvres du gamin, voir s'il aura le réflexe de le mâchouiller. Le petit ouvre la bouche et Meldril y glisse le petit morceau en lui faisant signe de mâcher. Même s'il n'a pour l'instant que des gencives, un peu de viande ne lui ferait pas de tort pour qu'il gagne du poids et de toute manière, le morceau est si petit qu'il ne risque pas de s'étouffer avec.

Un regard à la mère la lui ait découvrir attentive et attendrie par le spectacle que fait son rejeton. Hormis une sacrée tête de mule, il n'y a pas vraiment de malice dans cette femelle. Elle n'est peut-être qu'une victime des circonstances...
- (commun) Si tu as faim, il va falloir te servir... Comment a-t-il été conçu?

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Conseiller Message 36 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 04/03/2007 14:48
L'effet escompté m'arrache un sourire. Ce druide a un faible pour Aloïs, je le vois bien. Comment, en effet ne pas tomber sous son charme? À mesure qu'il grandit, sa curiosité se développe et il recherche de plus en plus des liens avec ce qui l'entoure. Si au moins la magie qui émane de lui est bénéfique, j'en serais moins inquiète...

La question de Meldril me surprend. Directe, sans retenue, elle me laisse un instant stupéfaite. Pourtant quelle question normale. Moi-même issue d'un métissage "contre-nature", je vois le regard que porte les autres sur moi. Vaut-il la peine de raconter mon histoire à ce druide qui ne traversera ma vie que le temps de sortir d'ici?

- (commun) Il existe, plus loin dans la forêt, un endroit où vivait un hermite du nom d'Erwann. Je me suis aventuré près de sa hutte, égarée dans les bois. Il m'a sauvé du poison des ronces épineuses qui bordent la forêt et moi d'une attaque sournoise de gobelins. J'ai enfanté d'Erwann cet enfant-loup. J'ai découvert plus tard qu'une malédiction le transformait en loup et qu'il avait un frère mage qui subissait le même sort. J'ai ensuite perdu la trace des deux frères...

- Une forte magie émane d'Aloïs... Je ne sais pourquoi et à quelle fin. Il absorbe l'énergie arcanique dirigée vers lui comme il respire. Ça reste un mystère pour moi.

Je m'approche et je détache un morceau de viande offert si généreusement par mon hôte. Pendant que je mastique lentement cette viande grillée à point, je me dit qu'il y a très longtemps que je n'ai pas eu sous la dent pareil festin. D'avoir parlé d'Erwann au passé me chavire le coeur. J'en ai presque l'appétit coupé. Il faudra que j'étudie mes sorts avant de reprendre la route. J'interroge mon guide à ce propos.

- Je dois reviser mes sorts magiques. Si tu pouvais me laisser le temps, Meldril, je t'en serais reconnaissante.

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Conseiller Message 37 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 04/03/2007 18:55
Tout en écoutant le récit de la métisse, Meldril redonne un morceau au petit et pique à son tour sur le gibier. Ses yeux verts pâles ne quittent pas le visage d'Anylu et il y voit la surprise par le o qu'a esquissé sa bouche un bref instant. De la gêne? Pourquoi? Parce qu'elle issue de deux races différentes? Allons, ce n'était pas sérieux...

- (commun) Je veux mettre quelque chose au clair tout d'abord: je n'en ai rien à faire que toi ou ton fils soyez des métis. Je ne suis pas un de ces elfes idiots des villes qui tirent orgueil de la pureté de sang. Si tu existes, c'est parce que la Mère l'a voulu. Tu es l'une de ses créatures et tu mérites le même respect que n'importe qui d'autre. De même pour Aloïs. Personne hormis la Mère n'a le droit de prétendre qu'un être est plus béni que son voisin et si elle permet que ses enfants se mélangent entre eux c'est qu'elle approuve ceci.

En espérant que tout soit clair, le druide tend ce qui reste de leur déjeuner improvisé à la métisse. Il n'a jamais été friand de viande, même lorsqu'il habitait la cité où elle était apprêtée de manières plus exquises les unes que les autres.

Autre chose le préoccupe au sujet du gamin et c'est distraitement qu'il répond à la demi-elfe alors qu'il couche le louveteau sur la mousse:
- (commun) Étudies si tu veux, mais ce n'est pas de ma forêt qu'une attaque viendra.

Si c'est une malédiction, il devait bien y avoir une marque. Du moins, celles qu'il avait pu observer portaient toujours un sceau, un symbole, quelque chose pour enfermer la magie à l'intérieur du corps de sa cible. Il ne savait pas trop pour une malédiction passant de père en fils. Ce n'était pas vraiment son domaine... une malédiction du sang? Et elle disait qu'il absorbait les énergies arcaniques.

- (commun) Pourtant il n'a pas réagit aux sortilèges que j'ai lancés à date, que ce soit la croissance des plantes ou la création de feu... Il n'absorbe que la magie arcanique et non la magie divine? Tu n'as jamais pensé à contacter un prêtre de haut rang pour retirer cette malédiction? Il y en a pourtant à l'intérieur de la barrière... chez les drows entre autres. Tu crois en une divinité?

(Any ou Mj, je trouve quelque chose sous ce tas de duvet?)
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Tedjal Djanna

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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:57 pm

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Conseiller Message 38 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 05/03/2007 10:41
( HJ: L'ancien site est partiellement "bugué" je vais essayer de te décrire ça de mémoire...MJ aide moi si je dis une bêtise ! Le petit loup n'a pas de marque, mais son père en avait une et le frère jumeau de celui-ci aussi. Une histoire rocambolesque de femme jalouse est, paraît-il à la base de cette malédiction qui a touché les deux frères dès le moment qu'ils se mettent à aimer une autre femme, en l'occurence, Anylu)

Je rougis malgré moi alors que Meldril m'explique sa position sur le métissage. Les pires détracteurs que j'ai rencontré étant les membres de la famille de ma mère, je me questionne en pensant que ce sont peut-être les seuls bornés à penser de cette manière. Peu m'importe, je suis partie depuis longtemps et je n'ai plus à les confronter... Balayant ces pensées de mon esprit, je me concentre sur le reste de son plaidoyer.

La mère... de qui parle-t-il donc? Une entité qui règnerait sur tout ce qui vit? Cette notion de dieu ou de déesse m'a toujours échappé... peut-être n'est-ce pas une déesse, justement, mais la force qui régit nos destinés? J'aimerais le questionner là dessus, mais je risquerais sans doute de l'offusquer une fois de plus. Et je ne le souhaite pas.

Je m'installe pour relire mon livre de sorts magiques, mais sa question me tire de ma lecture. Surtout la manière avec laquelle il tripote Aloïs qui se sent chatouillé et qui rit de bon coeur, croyant à un jeu de la part du druide. Cet enfant grandit tellement vite!

-(commun) Non. Je ne crois en aucun dieu... Pourtant, le monde dans lequel nous vivons doit bien être dirigé par quelque chose... C'est cela qui doit t'avoir mené sur ma route, Meldril. Quoi que ce soit, je lui en suis reconnaissante.

- Un ami a moi (Sandoval) n'a rien décelé d'étrange lorsqu'il a posé ses mains sur Aloïs. Pour les autres...ceux que j'ai croisé aux Trois Chutes étaient bien trop occupé à sauver leur vie.

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Conseiller Message 39 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 13/03/2007 12:24
Les rires de l'enfant l'amusent et lui prouvent encore une fois qu'il est plus humanoïde que loup. Mais à quelle vie peut-il aspirer? Sa mère n'y a donc jamais pensé? Tout en chatouillant le gamin, Meldril ne se gêne pas pour observer la demi-elfe. Le nez dans un de ces maudits livres, comme si rien d'autre ne comptait. Elle doit vivre au jour le jour, sans penser au lendemain. Peut-être que c'est sa manière de survivre. Le peu qu'il sait d'elle, il peut en déduire que son existence n'est pas facile et très solitaire. Ce n'est pas une raison de la prendre en pitié pour autant. Adulte, elle était assez mature pour prendre ses propres décisions et les assumer. Ce n'était pas à lui, un inconnu, de décider pour elle ou de tenter de la protéger de sa propre folie, si c'était ça qui lui plaisait.

- (commun) La Mère donne, la Mère reprend, c'est la seule déesse qui ne se laisse pas acheter par les prières ou les offrandes. Si tu te respectes et respectes ce qui existe autour de toi, tu seras son enfant et elle te fera profiter de ses dons. Détruis ses créations et tu sentiras son courroux. Elle peut avoir de multiples visages, comme une mère… À savoir si c'est elle qui a fait en sorte que nos routes se croisent, je ne sais pas, et je me demande bien pour quelles raisons également.

Sandoval, Trois Chutes, rien de tout cela ne dit quelque chose au druide et il se fait silencieux. Il y avait bien un petit cours d'eau, une rigole à peine, se jetant en bas d'une falaise qu'il avait observé avant son emprisonnement et il avait prédit qu'un jour ce serait une magnifique chute, sans doute divisée en trois bras vu les immenses rochers à proximité. Parlerait-elle de cet endroit? Un village y aurait été fondé? Du coup, le confinement du druide lui semble encore plus lourd. Il aimait cette forêt, s'était réjouit de la voir grandir. Être coupé d'elle, pour se retrouver dans ce val fermé, à peine réel et se faire jeter à la figure qu'il avait perdu des siècles… et qu'il ne verrait sans doute jamais tout ce dont elle parlait également, c'était un coup au cœur. Finalement, lui aussi se contentait de vivre au jour le jour, pour survivre sans être écrasé par le poids des émotions.

Il la laisse étudier, garder un œil sur le louveteau lui permet de se vider l'esprit un peu. Penser à quel type de malédiction peut affliger l'enfant lui permet de ne pas penser à son propre sort. Après une demi-heure par contre il n'y tient plus et Meldril se lève, avec le gamin dans les bras.

- (commun) Ça suffit, c'est trop long. Sois je pars mettre ton enfant en sécurité chez Jhalna et tu attends ici soit tu me suis chez elle.

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Conseiller Message 40 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 15/03/2007 11:31
Malgré des airs bourrus, une grande bonté émane de cet elfe. Je lui laisserais presque ma vie et celle de mon fils si je ne savais pas que d'autres considérations entrent toujours en jeu. Comme celle, incintournable, qu'une force est en train de détruire cette forêt ou plutôt son alter égo de l'autre côté...

J'ai à peine le temps de me remémorer deux sortilèges que mon guide s'impatiente déjà. J'aurais dû me priver de sommeil pour que mon art grandisse en force et que je n'ai pas à quémander une escorte comme c'est le cas aujourd'hui. Je déteste me sentir vulnérable, d'autant plus que maintenant, j'ai Aloïs a protéger.

Je ferme le livre en soupirant.

- (commun) Tu as raison, je vais te suivre.

Je rapatrie rapidement tous mes effets, inquiète pourtant de l'accueil que la compagne de Meldril me fera. Ça ne pouvait être pire que d'affronter une armée d'amazone, de défier une succube ou de mettre au monde dans une forêt, encerclée par des loups!

-(commun) Je doute que ta compagne m'accueille à bras ouvert. J'ai croisé, à mon arrivée, une jeune créature qui ne m'a pas réservé un très chaleureux acceuil. Elle se réclamait la fille du grand druide de la forêt. Tu as un enfant, toi aussi, Meldril?

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Conseiller Message 41 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 19/03/2007 12:30
Pour faciliter la marche, Meldril juche Aloïs sur ses épaules. Le gamin aura beau jeu de lui tirer les cheveux et de lui taper sur la tête autant qu'il le souhaitera, c'en était presqu'amusant de toute manière. Si c'était lui qui traînait le petit loup, sa mère pourrait marcher plus rapidement qu'hier, en plus qu'elle était reposée. Traverser la forêt d'ici jusque chez Jhalna allait prendre quelques heures, aussi bien économiser les forces de la femelle tout de suite, elle ne semblait pas aussi endurante que lui.

Aux quelques inquiétudes d'Anylu, le druide a un rire et il regarde, amusé, la métisse.
- (commun) Jhalna n'est pas ma compagne, je n'ai aucun droit sur elle ni elle sur moi. Nous nous entendons très bien, mais ça n'a rien à voir avec ce que les citadins et les rêveurs appellent amour. Ne t'en fais pas pour sa réaction, elle a plus de manières que moi et la présence d'une autre femme, une mère en plus, ne pourra que la réjouir. Pour la demi-portion de chatte que tu as rencontrée, elle se nomme Lillie et oui elle est mon enfant. Elle parle fort pour impressionner mais n'est pas bien méchante, elle ne connaît personne d'autre que sa mère et moi, alors elle a dû essayer de te faire aussi peur qu'elle avait peur de toi. Les enfants ont tendance à imiter le comportement de leurs parents et je crains de ne pas être un bon exemple.

Un clin d'œil à la métisse vient ponctuer sa dernière phrase. Il avait un sale caractère envers les inconnus et même les plus connus. Il vivait au rythme de sa forêt et détestait perdre du temps sur des politesses ou autres courtoisies stupides à ses yeux. Pourquoi perdre du temps à jouer les hypocrites alors qu'on pouvait courir sur les branches des arbres?

Petit à petit, la végétation change, délaissant les conifères pour davantage de feuillus, le soleil de l'avant-midi pointe davantage entre les feuilles et réchauffe les deux promeneurs de ses chauds rayons. Un gros chêne, au tronc plus large que les bras ouverts d'Anylu, indique un endroit parfait pour une halte.
- (commun) On s'arrête ici un moment. La demeure de Jhalna n'est plus qu'à deux heures de bonne marche. Refais tes forces, ton louveteau a besoin de se dégourdir un peu également.

Joignant le geste à la parole, il dépose Aloïs sur le sol pour le laisser gambader.
- (commun) Ne restes pas surprise si tu vois un truc vert nous épier, il y a quelques dryades dans le coin, elles sont innofensives.

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Conseiller Message 42 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 27/03/2007 22:52
La réponse de Meldril me satisfait et je lui décoche mon plus beau sourire. Depuis sa rencontre il me semble que la vie est plus douce malgré la lourdeur de la menace qui plane en dehors de cette forêt magique. Aloïs, tout content de se retrouvé haut perché dans le airs, jacasse comme s'il discutait avec notre guide, tout en s'aggrippant solidement aux cheveux du druide.

On se croirait en balade... dans une magifique forêt luxuriante. La marche n'est pas pénible, au contraire, cela me permet de détailler notre hôte, sans me cacher. Élancé, comme tous les elfes, il marche d'un bon pas, amusé de porter sur ses épaules mon fils. Je lui suis reconnaissante de porter mon fardeau durant quelques temps. J'aurais ralenti notre promenade si j'avais dû tenir Aloïs dans mes bras.

Lorsque nous nous arrêtons, j'en profite pour sortir mon grimoire et étudier quelques autres bribes, surveillant le petiot du coin de l'oeil. Évidemment, ma concentration n'est pas toute à mon art et cette étude ne m'est profitable qu'à demi. N'empêche qu'il est doux d'avoir Meldril près de moi et de savoir qu'il saura me protéger.

Je lève la tête de mon livre à la mention de dryades... -(Commun) Dryades? Qu'est-ce que c'est?

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Conseiller Message 43 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 29/03/2007 22:07
Elle remettait son nez dans son bouquin? Pas étonnant qu'elle ait si mauvaise mine, si elle perdait tout son temps à lire des trucs stupides. Meldril résiste à l'envie de lui enlever le grimoire des mains, de le réduire en morceaux et semer ses pages aux quatre vents. L'instruction, la culture, la connaissance affinée... c'était des marques de la civilisation, une civilisation d'érudits et de lettrés qu'il avait reniée, qui avait détruit...

Au moins elle démontre de la curiosité. Il n'allait pas passer à côté du malin plaisir de la distraire de sa lecture. Un oeil sur le louveteau, il désigne l'arbre d'un doigt tout en répondant à Anylu.
- (commun) Une femme-arbre pour être simple. En fait, c'est un esprit élémentaire mineur, et non l'âme d'un vieil arbre comme certains racontent. La couleur de leurs cheveux et leur peau change au gré des saisons, ce qui leur donne un excellent camouflage en tout temps. En fait, quand on les connaît mieux, ce sont de parfaites petites pestes, jalousent, criardes et craintives.

Il pourrait parler de ces créatures durant des heures sans se lasser de décrire les habitants de sa forêt. Mais dans un soupçon de politesse, le druide se dit que c'est la meilleure chose pour endormir la métisse. Ce n'était certainement pas tout le monde qui ressentait l'appel de la forêt comme lui, Jhalna ne cessait de le lui rappeller par ses remarques acerbes par moments. Pour changer de sujet, et parce qu'il était un peu curieux de mieux connaître la mère de l'enfant-loup avant de la présenter à ses proches, il la quesitonne à son tour:
- (commun) Qu'est-ce que tu peux bien trouver d'intéressant à ce gros livre? À le trimballer comme ça dans la forêt il va prendre l'humidité et moisir, et puis, ce n'est pas ça qui va t'aider à nourir ton petit. Est-ce que cette magie asservie t'a déjà réellement aidée?

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Conseiller Message 44 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 30/03/2007 12:43
Des femmes-félins... des femmes-arbres maintenant? Décidément cette forêt regorge de surprises. J'écoute parler Meldril avec plaisir, son ton de voix, apaisant, me rappelle celui de ma mère et ses histoires, loin de m'ennuyer, me font oublier dans quels temps difficiles nous nous trouvons. Cette forêt est un oasis de paix... pourquoi ne pas tout oublier et rester ici? À l'abri?

Je dépose mon livre sur mes genoux, tantdis qu'il me raconte sa forêt, imaginant les couleurs des saisons... Imaginant, surtout une vie paisible avec Aloïs qui grandirait sans violence et sans haine...

Ses questions me ramènent au présent, et je souris doucement, comme à un enfant à qui on voudrait expliquer les grandes choses de la vie. Aussi imposant qu'il soit, Meldril n'a jamais vécu que dans la nature et ne connait rien des arcanes et de la sensation de pouvoir qu'elles procurent à leur porteur. Je me relève, mon précieux grimoire serré dans mes bras, comme si j'allais me remettre en route. Discuter avec le druide de cette passion parfois incontrôlée qu'est la maîtrise des arcanes est étrange pour moi. Je n'ai jamais eu à me l'expliquer jusqu'à ce jour.

- Je ne sais pas si tu pourrais comprendre ce que représente pour moi la magie, même si je te l'expliquais. Tu as toujours vécu en symbiose avec la forêt... Moi, j'ai les arcanes pour me protéger, pour modifier ce qui m'entoure et pour survivre aux incidents que la vie met sur ma route. Toi tu as la Mère...

Je regarde Aloïs qui s'amuse vec tout ce qu'il trouve sur le sol, et je pousse un soupir. - Oui, je saurai le protéger quoiqu'il arrive et même au péril de ma vie. Cette magie, autant que mon fils est devenue ma raison de vivre... Mais tu ne peux comprendre, toi, un druide.

- Peut-être est-il temps de reprendre la route, Meldril...
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:57 pm

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Conseiller Message 45 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 06/04/2007 14:17
(Je m'excuse pour le délai, je suis en grand combat avec la fin de session en ce moment. Bonne nouvelles par contre, je suis en train de terrasser mon adversaire )

L'elfe croise les bras alors qu'il écoute la métisse. Il voit bien dans son regard qu'elle se laisse peu à peu charmer par la simplicité de la nature qui l'entoure, par la beauté de chaque pousse et chaque fleur et la promesse d'une vie paisible. Peut-être qu'elle était apparue ici pour qu'il la guide vers la Mère? Avec cet enfant des loups, n'était-elle pas destinée à être sous sa bienveillante protection et à la servir?

Elle ferait elle-même ses choix, voilà la meilleure attitude à adopter. Jhalna n'avait jamais voulu s'intéresser au druidisme, même si c'était à eux qu'elle devait sa survie. Le jour qu'il avait abandonné l'idée de la convertir, leur relation s'était grandement améliorée et il s'était rendu compte qu'à sa manière, la chasseresse portait le plus grand respect à la nature. Il ne devait pas chercher à influencer les actes des gens et les décisions qui découleraient sur toute leurs existences.

Anylu croit qu'il a toujours vécu dans la nature et l'image du petit prince capricieux qu'il était, qui pleurnichait pour se déplacer en carosse plutôt qu'à pied pour même un très court trajet, le fait sourire. Il préférait qu'elle le croit sauvage depuis toujours. C'était d'un autre Meldril dont il s'agissait de toute manière, rien à voir avec ce qu'il était aujourd'hui.

- Mais qu'arivera-t-il Femme lorsque tu seras fatiguée? Lorsque tu seras blessée? La magie, la tienne ou même la mienne demande que nous puisons une certaine partie de nos propres énergies. Si tu n'as que ça comme ressource, et que tu es seule pour protéger ton louveteau, que feras-tu?

Tout en parlant, le druide se rend compte qu'il en demande peut-être trop à cette métisse qui vit au jour le jour. Mais les paroles sont prononcées et il ne peut pas revenir en arrière et les retenir. Le moment est en effet opportun de reprendre la route. Se penchant pour ramasser Aloïs, Meldril lui fait faire un bond dans les airs puis le rejuche sur ses épaules, prêt à se faire tirer encore une fois sur la tête pour le plus grand amusement du gamin. Il tend une main à Anylu, pour l'inviter à le suivre.

- Je n'ai pas à te critiquer. Tu fais ce que tu peux et ce que tu penses être le mieux. Dis-toi que tant que tu seras ici, tu auras toujours mon soutient en cas de besoin et celui de Jhalna j'en suis certain. Il reste environs deux heures à avancer.

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Conseiller Message 46 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 06/04/2007 20:35
(HJ: Tu n'as pas à t'excuser, cher Meldril. Nous avons tous et toutes nos occupations... Bravo pour avoir terrassé le dragon-fin-de-session!)

Ces mots...dits sur un ton simple et doux me rappellent ma propre fragilité et mes yeux s'emplissent de larmes rien qu'à supposer qu'un jour, je me trouve si démunie que je ne puisse rien pour protéger mon petit...

- Lorsque toutes mes ressources seront épuisées... Meldril, cela signifiera que mon temps sur cette terre sera fini...

Ma voix se brise, alors que je le regarde prendre soin d'Aloïs comme si c'était son propre fils. Jamais aucun des hommes qui ont croisé ma vie n'ont eu cet égard... Sa main tendue vers moi est une douce consolation. Je me rend compte à ce moment même combien je suis épuisée et lasse... Prenant sa main, je lui souris timidement.

- Je te remercie pour tout ce que tu fais pour nous... Ta générosité me touche beaucoup.
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:58 pm

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Conseiller Message 47 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 07/04/2007 02:06
À mesure qu'Anylu et Meldril avancent, un subtil sentiment s'insinue en eux, tel un serent qui enserre lentement sa victime endormie avant qu'elle réalise, bien que trop tard, qu'elle est prise au piège. Chaque pas qu'ils font vers l'avant fait grandir un malaise en eux, l'impression d'être épiés par un regard hostile, impression qu'une ombre se glisse derrière chacun de leurs pas et attend le premier faux pas pour se jeter sur eux.

Des nuages masquent le soleil et un vent froid amène une brume irréelle autour d'eux. La berceuse qu'avait fredonné Anylu à son petit la journée d'hier émerge doucement d'un endroit sur leur gauche. Amusé, Aloïs émet un gazouillis et pointe sa petite menotte dans cette direction. De la brume, une forme se précise et se dessine, une femme, très grande, à la robe blanche iridescente et à l'abondante chevelure de feu en émerge. Elle avance vers eux sans faire un mouvement, comme si elle flottait au-dessu du sol. Son visage est sans âge et, bien que ses traits soient beaux, en ce moment, aucune douceur ne se dégage d'elle. De sa haute taille, son regard est à égalité avec celui d'Aloïs juché sur les épaules du druide et le bambim tend les deux bras en direction de cette apparition sans hésiter. De la brume, d'autres formes se concrétisent, des prédateurs au pelage noir et longs crocs, feulant contre l'elfe et la demi-elfe mais sans quitter le confinement du brouillard les entourant.

Pour le moment, c'est Anylu qui retient l'attention de cette troublante apparition alors qu'une voix froide, irréelle s'adresse à elle, envahissant sa tête et ses pensées brutalement sans même que la dame ne bouge les lèvres:
- OÙ EST L'ÉLU?

(Désolé Meldril, sur ce coup là y'a qu'Any qui va avoir le mal de tête ton druide n'entend rien)

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Conseiller Message 48 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 08/04/2007 14:51
Alors que nous marchions en silence vers la demeure de Meldril et de sa compagne Jhalna, une menace, comme une chape de plomb s'est posée abruptement sur nos épaules. La forêt, hostile tout à coup, me fait craindre chaque faux pas, chaque racine qui entraverait ma route. Puis, une mélodie connue, accompagnée d'une brume étrange stoppe mes mouvements aussi sûrement que si je frappais un mur.

Au moment même où j'allais questionner Meldril sur ce changement subit d'atmosphère, une apparition féminine avance droit sur nous, sans esquisser un seul pas... elle flotte dans l'air lévitant rapidement dans notre direction. Pour quelle raison Aloïs ne semble jamais éprouver la peur? Je n'en sait rien, mais je prie les dieux que Meldril tienne promesse et le protège du mieux qu'il le peut.

Accompagnant cette grande femme à la chevelure de feu, de noirs félins montrent leurs crocs. Une certitude s'impose à moi, c'est la Sorcière!!

Terrassée par la voix grave et profonde de la sorcière, je tombe à genoux, la tête entre les mains. - OÙ EST L'ÉLU?

Ces mots envahissent tout l'espace qui me servait à réfléchir, et je prend quelques instants pour absorber la douleur intense qu'ils ont provoquée en moi, ne comprenant pas immédiatement leur sens. Puis, de la douleur émerge une réponse instantanée, poussée par le désir de faire cesser cette souffrance.

-(commun) Astrid est de l'autre côté de la forêt... il n'est pas ici...



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Conseiller Message 49 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 09/04/2007 16:12
L'angoisse qu'il sent monter en lui peu à peu n'est pas bon signe. Soit quelque chose était en train d'arriver à sa chère forêt, soit...

La brume fait stopper Meldril aussi sûrement que s'il était subitement devenue une statue. Elle ne quittait jamais les bords du lac ou les ruines. Qu'elle se déplace en personne? Ce n'était pas une ombre ou un messager, elle était bien là, Sorcière. Le louveteau a l'air enchanté de cette apparition et avec une pointe de crainte pour le petit, Meldril le fait passer de ses épaules à ses bras. S'il devait réagir vite, c'était mieux que le gamin ne soit pas en équilibre précaire.

Muet, il attend que Sorcière parle. Pendre la parole en premier n'avait jamais été très fructueux. Lorsque le regard vert de la dame se pose sur Anylu, Meldril sent son coeur cesser de battre un instant. C'était à elle qu'elle en voulait. Ni à lui ni à l'enfant... mais pourquoi? La demi-elfe devait avoir été attirée ici, afin de servir les noirs desseins de Sorcière, mais dans quel but?

Elle tombe à genoux et le regard du druide va d'une femme à l'autre. L'une, éclatante d'une puissance trop écrasante pour lui et l'autre, dont il a promis de protéger l'enfant. Cruel sort peut-être, il fait un pas en arrière, prêt à décamper avec Aloïs si Sorcière se prenait l'envie de se faire violence. Pourquoi s'interposerait-il? Elle était trop forte pour lui, et le bambin serait livré à lui-même advenant le pire.

Silencieux et discret Meldril pour le moment, observe et écoute.

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Conseiller Message 50 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 09/04/2007 16:45
La réponse ne semble pas satisfaire la dame et Anylu sent une pression incroyable se faire dans sa tête, alors que chacun de ses souvenirs sont égrennés, uns à uns, à une vitesse folle, ralentissant sur ceux évoquant l'elfe des glaces. En un rien de temps, tous les secrets intimes et pensées de la métisse sont scrutés, analysés puis lui sont retournés aussi brusquement qu'une série de gifles. La voix revient dans la tête d'Anylu en même temps que la présence intruse quitte sa mémoire, ne lui laissant aucun répit.

- Ton enfant est l'arme de l'ennemi, laisse-le entre des mains capables et l'arme se retournera contre son créateur. Deux forces opposées attendent un Élu, lequel est le tien? Où est l'autre? Trouve l'enfant de la déesse et tue l'Élu qui marche le chemin du Noir. Tes rêves, seront ta clef.

La présence quitte Anylu aussi subitement qu'elle s'était infiltrée en elle, la laissant vide. La femme fait un gracieux mouvement de la main et les prédateurs d'ombres rugissent et s'élancent dans les brumes et disparaissent. Sans même un regard pour Meldril, la dame se détourne et avance lentement vers le brouillard. Avant de disparaître complètement, elle tourne la tête par-dessus son épaule et lance:

- (elfique) La chasse aux hauts druides est comencée. La forêt et le Val ne seront bientôt plus sûrs, même pour moi. Le Noir est puissant.

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De : Anylu MyFel Envoyé : 09/04/2007 19:06
Fouillant mon esprit à la recherche d'un indice, la magie de la sorcière tourmente cruellement ma pauvre tête prête à éclater.

Comment pareille puissance peut-elle exister sur cette terre et surtout, que me veut cette femme? La réponse me vient bientôt, en même temps qu'elle transperce sans répit mon cerveau endolori. Un sourd gémisement accompagne cette dernière intrusion et, lorsque la voix de la sorcière me quitte brusquement, je m'écroule sur le sol, le souffle court.

J'ai envie de mourir...

Un grand trou noir me précède, engourdissant tous mes membres et me laissant presque sans vie... un mince filet d'air envahit, je ne sais comment, mes poumons... Au moins, je respire encore.

Tous mes muscles ont mal...

Aloïs...

J'avance vers l'abîme noir, je perd conscience.


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Conseiller Message 52 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 09/04/2007 22:10
La chasse?
Qui pourrait, qui saurait leur existence?
Le Noir? Voulait-elle dire LE Noir?

Avant même que le druide ait le temps de réfléchir davantage, Anylu s'effondre, comme vidée de toutes ses énergies. La panique a envie de s'insinuer en lui et pendant une longue minute, Meldril ne sait plus quoi faire. Aloïs d'une main, il passe nerveusement une main sur son front de l'autre, à la recherche d'un moyen de réagir. L'égarement passe vite, alors que l'esprit pratique reprend le dessus. Il porte les doigts à sa bouche et siffle, le son strident destiné à appeler son famillier blanc, qui lui sera plus qu'utile.

C'est sans tarder que le cervidé blanc arrive au galop. Après s'être assuré qu'Anylu respirait encore, il la grimpe sur le grand animal, puis lui avec Aloïs. De quelques mots, il commande à l'animal de les amener à la demeure de Jhalna. Durant le trajet, il fait son possible pour maintenir les deux passagers, chose loin d'être facile. Des mots d'encouragement au cervidé, qui renâcle un peu à traîner des êtres sur son dos comme s'il était une bête de somme.

Bientôt, la demeure de Jhalna se dessine, et Meldril appelle la Félys, requérant son aide, en espérant qu'elle soit présente.

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Conseiller Message 53 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 10/04/2007 18:42
Une petite maisonnette faite de bois se dessine rapidement à travers les arbres et hautes herbes de la forêt. Rudimentaire, l'habitation est pourvue de simples orifices carrés en guise de fenêtres et un toit de chaume ayant eu de meilleurs jours. À l'extérieur, une marmite de terre cuite emplie d'eau pend au-dessus d'un feu crépitant, des paniers emplis de différentes herbes et fruits sont alignés non loin et deux peaux de bêtes sont tendues sur des cerceaux, séchant au soleil.

Une créature étrange, semblable à un grand félin mais cheminant sur ses pattes postérieures comme un humanoïde, bondit d'à travers les feuillages, alarmée par l'appel à l'aide du druide. La créature, indéniablement féminine par ses attributs, porte quelques vêtements par-dessus son corps recouvert d'une fourrure courte de couleur fauve et tient une lance de bois à pointe de pierre taillée. Ses grands yeux jaunes brillants comme le disque lunaire se posent sur Meldril, puis sur Aloïs qu'il tient contre lui et finalement sur Anylu, évanouie. La femme-félin aurait bien des questions à poser, mais se tait pour le moment; agir est plus impératif que questionner.

Avec une force étonnante, elle fait glisser Anylu de son perchoir et la transporte, dans ses bras, jusqu'à la chaumière. Un simple: "Tu restes dehors" est lancé à l'attention de Meldril, sans plus de cérémonies.

À l'intérieur, Anylu est allongée sur un lit bas recouvert de fourrures douces et souples. L'odeur fraîche, notamment de feuilles de menthe récemment infusées rend l'air léger et revigorant. De l'eau froide est versée dans un plat de bois puis les tempes de la métisse en sont tamponnées avec douceur. Des mains duveteuses prodiguent ensuite un massage revivifiant, sur le front, les tempes et le cou de la sorcière, pour en chasser les tensions.

À l'extérieur, une petite voix s'adresse à Meldril, du haut des arbres, révélant Lillie camouflée dans le feuillage, assise en travers d'une large branche.

- (elfique) Pourquoi tu as ramené la méchante femme?

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Conseiller Message 54 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 17/04/2007 12:27
Jhalna ne voulait pas de lui dans ses pattes, aussi bien se plier à son ordre. Ils avaient longtemps convenu que ce coin était le territoire de la chasseresse et que le druide se devait de le respecter comme tel. Si elle chassait les animaux, c'était parce qu'elle en avait besoin, si elle cultivait la terre et utilisait ses ressources, c'était également par besoin. Son mode de vie n'était pas entièrement au goût de Meldril mais la Félys était aimée par la Mère et vivait quand même selon la plupart de ses règles. Qu'est-ce qu'il pouvait redire à ça? Les querelles étaient longues, lorsqu'on passait des siècles avec la même personne dans le même lieu, alors cet arrangement était le mieux à maintenir.

Il est tenté de repartir et d'aller chercher querelle à Sorcière. Non pas que ça l'avancerait mais la situation le fâchait. Qu'est-ce qu'elle voulait à Anylu? Qu'est-ce qu'elle lui avait fait également? La demi-elfe avait dit quelques paroles, sans trop de sens pour lui, puis l'annonce de Sorcière. Il voulait des explications!

La petite voix de son rejeton, encore perchée en haut d'un arbre lui fait redresser la tête. Pas un bon accueil? Si Lillie qualifiait Anylu de "méchante femme" ça lui donnait une bonne idée du traitement que la boule de poils à oreilles avait dû lui faire. Plus sérieux, Meldril croise les bras et toise l'hybride sur sa branche.

- (elfique) Descend de là et viens m'expliquer en quoi cette femme est méchante. Quels gestes concrets elle a posés pour que tu dises ça et quelles preuves tu as. Si tu ne juges qu'avec tes yeux, tu es une idiote avec un cœur très étroit. Ma fille n'est sûrement pas une idiote, n'est-ce pas? Ou peut-être que son jeune âge cause un problème à son jugement? Ta mère ne t'a pas élevée comme ça Lillie!

Elle allait rager ou faire l'orgueilleuse? Deux réactions pas très en harmonie avec ce qu'elle aspirait à devenir. Quand allait-elle se rendre compte qu'elle n'avait pas les qualités pour être druide? Son tempérament et sa tête de mule impossible conviendrait davantage à la chasse, comme sa mère, mais elle s'entêtait à faire comme lui.

En attendant que le puceron descende de l'arbre, Meldril jette un œil du côté de la chaumière, à tout hasard.

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Conseiller Message 55 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 19/04/2007 22:07
Des caresses... des mains douces frôlent mes tempes et me font peu à peu reprendre contact avec la réalité. Pourtant, je ne reconnais ni les lieux, ni la créature qui prend ainsi soin de moi.
Je me relève brusquement, assez pour que ma tête se mette à tourner et qu'un haut-le coeur me force à m'étendre à nouveau. Cette femme-chat ne semble pas me vouloir du mal, sinon il y a belle lurette qu'elle aurait prit ma vie... Ce doit être la hutte dont le druide m'a parlé... cette femme doit être la mère de la boule de poil qui m'a accueillie l'autre fois, et sa compagne. Je me sent un tout petit peu plus en sécurité. Pourtant l'absence de mon guide me surprend...

-( commun) Où suis-je... Où est Meldril?

Je prend plus de précautions pour me lever, prenant appui sur le bord de la couche où je suis étendue.

- Où est Aloïs, mon fils?
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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:58 pm

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Conseiller Message 56 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 24/04/2007 19:01
(Bravo Meldril, t'as oublié Aloïs… j'espère que tu voulais pas gagner des airlouss avec Anylu parce que c'est raté je vais néanmoins me montrer clément)

Déposé sur le sol, Aloïs ouvre tout ronds ses yeux et part à quatre pattes à la découverte de ce nouvel environnement. Le feu allumé sous la marmite l'intrigue un moment et il en approche une main, puis regarde en direction du druide, comme s'il se souvenait de la leçon de tout à l'heure. Une odeur lui fait dresser le nez et, humant les airs, il jette son dévolu sur l'un des paniers empli de baies rouges et sucrées déposé sur le sol. Bien vite, son visage et ses mains se tachent du jus des fruits alors qu'il pige à pleine poignées dans le récipient d'osier tressé. Heureux comme un roi, il ne dit mot de cette trouvaille et se gave des délicieux fruits sauvages.

Un bond souple de Lillie répond à l'ordre donné par le druide alors qu'elle regagne la terre ferme au détriment de son perchoir végétal. Le regard noir qu'elle lui lance et son geste de croiser les bras, une réplique miniature des manières de son père, laissent entrevoir son état d'esprit orageux.

- C'est une méchante femme parce qu'elle est venue ici pour t'enlever à moi et Jhalna. Je suis pas un garçon ni aussi mignonne que le petit loup, c'est pas juste. C'est de ta faute aussi! Je suis trop elfe et pas assez Félys, donc tu ne m'aimes pas. Et je suis pas idiote!

À l'intérieur de la maisonnette, la femme-félin recule de deux pas lorsqu'Anylu se relève brusquement. Prompte à s'éloigner, Jhalna est tout aussi prompte à aider la métisse à s'étendre à nouveau en douceur. Sa mimique féline laisse deviner un sourire maternel alors qu'elle passe une main entre la main humaine et la patte de félin dans les cheveux de la demi-elfe. Un léger ronron, calme et apaisant émane d'elle et lorsqu'elle prend la parole, sa voix est basse et un peu rauque; son commun est hésitant et ses syllabes parfois étrangement coupées, les r roulés par moments mais l'effort pour bien articuler et se faire comprendre y est.

- (commun) Tu es en séc-urrrité, petite fe-mme. Druide est hors… de-hors avec chiot… n-non pas chiot… pe-tit toi. Jhalna moi… mal parrrler la-ngue humains.

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Conseiller Message 57 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 27/04/2007 17:19
Je sais que Jhalna ne me veut aucun mal... Je sais aussi que ses actes sont dictés par un réel altruisme... N'empêche... Faire traiter son enfant de chiot!

Sa remarque innocente me fait grimacer. Je n'éprouve toutefois pour elle aucune animosité.

- Je parle mal la langue des elfes... nous sommes quittes Jhalna. Je vais aller chercher Aloïs. Tu dis qu'ils sont dehors?

Avec plus de précations, cette fois, je m'assied sur le bord de la couche pour ensuite me relever. La tête ne me tourne plus, maintenant, mais les mots de la sorcière me chauffe le cerveau comme s'il était un morceau de fer chauffé à blanc: "Trouve l'enfant de la déesse et tue l'Élu qui marche le chemin du Noir."

A-t-elle dit... Je dois partager cette information avec Meldril, lui seul peut m'aider.

Je sors de la chaumière, encore chancelante, mais déterminée à ne pas m'en lasser imposer par cette femme si puissante.

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Conseiller Message 58 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 30/04/2007 12:43
( )

Quel petit caractère! Malheureusement, Meldril ne pouvait pas jeter le blâme sur Jhalna, c'était trop lui pour qu'il le nie. La mine renfrognée, cette manière de bouder, c'était son air de belliqueux petit prince pourri-gâté par la vie… et ce n'était pas nécessairement pour lui plaire. Mais comment ne pas résister à l'envie de sourire de ses déductions toutes innocentes d'enfant possessive? Elle ne connaissait personne d'autre, c'était normal qu'elle voit toute intrusion comme une menace à sa petite sécurité.

Au lieu de tenter de convaincre Lillie que son raisonnement était absurde et sans fondements, le druide préfère le lui démontrer. Sans hésiter, il la soulève de terre, un poids plume pour sa force et approche son petit visage du sien pour frotter le bout de son nez avec le sien.

- Tu sais bien que tu es ma seule étoile dans le ciel, petit chat.

Un énorme câlin s'ensuit. S'il avait que peu de sentiments amoureux envers Jhalna, il ressentait la plus grande tendresse et affection paternelle envers la petite hybride. C'était sa fille bien entendu et même si ce n'avait pas été le cas, la merveille unique qu'elle était aurait été suffisante pour lui attirer les meilleurs sentiments de l'elfe.

- Même s'il y a d'autres étoiles qui brillent, tu es la mienne, Lillie et la place que tu as, personne ne peut te l'enlever. C'est compris? Tu n'as pas à te sentir menacée.

Un sourire affectueux, puis il jette un œil au petit loup, qu'il a justement négligé depuis son arrivée. Au lieu d'avoir envie de le gronder de se goinfrer des fruits laborieusement cueillis par Jhalna, Meldril éclate de rire. Toujours avec Lillie dans les bras, le druide s'approche d'Aloïs, dépose sa fille puis s'assoit près du panier. Après avoir plongé sa main à son tour dans les fruits, il en offre une pleine poignée à Lillie, avant d'y goûter lui-même en riant de voir la mine barbouillée de l'enfant d'Anylu.

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Conseiller Message 59 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 30/04/2007 21:17
Sortant de la maison, j'aperçois mon loupiot de fils qui fouille dans un panier remplis de fruits mûrs. Sa petite frimousse est barbouillée de ce qu'il a mangé, on dirait qu'il en redemande...

Un peu plus loin, Meldril est en grande conversation avec la petite félys. Un gros câlin clôt la discussion, possible que les sentiments qu'ils ont l'un envers l'autre sont plus forts que je ne le pensais. Ils ne m'ont pas encore remarqué. La façon qu'a cet elfe de prendre soin de tout à chacun me chamboule le coeur. Jhalna devrait se considérer chanceuse d'avoir dans son entourage pareil trésor. Leur petit manège me ferait presque oublier la raison pour laquelle je voulais lui parler.

- Meldril, la sorcière m'a mit en garde... Je dois trouver l'élu qui se tient du côté du mal. "L'élu qui marche le chemin du noir" a-t-elle dit... Il nous faut passer de l'autre coté de la barrière...

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Conseiller Message 60 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 01/05/2007 21:51
La femme-félin fait un signe de tête à l'adresse d'Anylu et sa queue de chat fouette l'air derrière elle avec un brin de nervosité. Elle n'a pas l'impression que cette humaine-elfe sera une amie, mais elle l'a fait entrer dans sa demeure, alors elle devrait se montrer gentille envers cette invitée.

Jhalna laisse Anylu se lever seule et sortir à l'extérieur, un peu étonnée qu'une femme qui était complètement inconsciente soit aussi prompte à bouger, avant même d'avoir refait ses forces. Avec un haussement d'épaules, la Félys se détourne de la porte où passe déjà Anylu et se mets à farfouiller dans un coffre de bois à la recherche de quelque chose.

Au dehors, Lillie perd bien vite sa moue boudeuse. Sa petite mine réjouie, alors qu'elle frotte son bout de nez contre celui de son père, prouve que les nuages noirs sont partis à la simple proclamation d'amour inconditionnel de ce père qu'elle chérit tant. Du coup, elle voit le petit loup d'un autre oeil et elle ne tarde pas à l'imiter. Bientôt, sa petite frimousse elfique est également barbouillée du jus des fruits dont elle se régale.

L'approche d'Anylu la renfrogne par contre et elle se rapproche de son père, dévisageant la métis à travers ses mèches de cheveux blancs lui tombant devant la figure. Les paroles prononcées la font s'exclamer aussitôt:
- (elfique) Je te l'avais dit qu'elle est venue ici pour t'enlever à moi et Jhalna!

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Conseiller Message 61 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 03/05/2007 15:33
Cette petite effrontée me ferait sortir de mes gonds si l'heure n'était pas si grave. Ce n'est qu'une enfant après tout... Son quotidien risque d'être perturbé d'autant plus que l'affrontement entre le bien et le mal ne se fait jamais sans heurt. J'évite de répondre à sa tirade, et je m'approche de mon fils qui se goinfre de petits fruits.

Me penchant vers Aloïs, je me rend compte que je ne suis peut-être pas aussi forte que je le coyais. Je risque de m'étaler de tout mon long sur le sol. Je me retiens pourtant juste a temps, et me retrouve à genoux devant Meldril, tout près aussi de la petite félys qui me regarde toujours d'un oeil mauvais.

- Je crois bien qu'il me faudra prendre un peu de repos avant de poursuivre ma route. Il y a si longtemps que je ne me suis pas arrêté quelque part...

Une vague de nostalgie m'envahit tout à coup, en même temps qu'une lourde lassitude me tombe sur les épaules.

- Je n'aurais jamais dû quitter les hautes montagnes. Que de boulversements je me serais évité! Meldril, il faut que tu mettes à l'abri ceux qui te sont chers. Je craindrais pour leur vie à ta place. Il ME faut retrouver Astrid et lui faire part des ordres de la sorcière. Trouve-moi aussi un moyen de sortir d'ici. Tu crois qu'Aloïs sera en sécurité ici?
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Tedjal Djanna

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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:59 pm

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Conseiller Message 62 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 06/05/2007 10:42
Pourquoi il fallait toujours qu'une femelle vienne gâcher chaque bon moment? Quand ce n'était pas Jhalna, c'était Lillie, puis l'hystérique elfe et maintenant Anylu et Lillie de concert. Parfois, il aimerait bien être sourd. Les délires de Sorcière, rapportés par la métisse le font grogner. Pourquoi "nous"?

Assis en indien sur le sol, le druide regarde tout ce petit monde se démener. Lillie qui se montre encore une fois égale à elle-même et Anylu qui panique. Avec un soupir, l'elfe jette un regard à Aloïs, aucunement perturbé par tout ceci semblerait-il et il a un sourire. C'était encore le gamin qui avait la plus belle attitude du lot!

À Anylu qui est tombée à genoux, épuisée sans aucun doute par son affrontement avec plus fort qu'elle, Meldril tend une pleine poignée de fruits, sans se départir d'un sourire amusé.
- Et ça te servirait à quoi de t'énerver maintenant? On ne sort pas d'ici, je te l'ai déjà dit. Si Sorcière t'a dit de retrouver quelqu'un, c'est qu'elle compte soit te faire sortir, soit que ce quelqu'un va arriver ici. Te mettre dans tous tes états est inutile, tu vois bien. Et tu devrais demander à Jhalna pour ton fils, c'est son territoire ici.

Un air plus sévère et Meldril se tourne vers Lillie.
- Et toi jeune demoiselle dont la bouche raisonne plus vite que le coeur, va annoncer à ta mère que tu invites Anylu et Aloïs à rester ici un moment, parce que tu es une bonne petite et que tu désires apprendre à les connaître au lieu de les juger.

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Conseiller Message 63 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 06/05/2007 11:33
Aloïs, qui vient de remarquer sa mère, me tend les bras et vient se coller contre moi, me gratifiant d'un câlin apaisant. Meldril a raison. Je ne sers à rien dans cet état d'épuisement. Cajolant mon fils barbouillé de fruits, je ferme les yeux un moment, prenant une grande respiration. Puis, j'accepte les fruits que le druide me tend, partageant ce coloré butin avec Aloïs. Gourmand comme il est, son appétit ne semble pas encore rassasié.

- Ne gronde pas ta fille. Elle ne me connait pas, il est normal qu'elle veuille protéger son territoire des étrangers. J'aurais pu vouloir lui chercher querelle.

Je me relève après avoir grignoté jusqu'au cette collation qui est la bienvenue. Tenant Aloïs par la main, je l'invite à me suivre.

-Je vais suivre tes conseils. Et je vais de ce pas remercier Jhalna d'avoir si gentiment pris soin de moi.

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Conseiller Message 64 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 09/05/2007 12:21
Les sourcils froncés, Lillie se rebiffe. Elle n'aimait vraiment pas cette femme! Qu'est-ce qu'il avait, Druide, à être si gentil avec elle? Normalement, il chassait tous les intrus sans poser de questions. Pourquoi il agissait différemment avec ELLE? Ce n'était pas juste. Elle agissait comme lui le faisait et elle se faisait gronder! De tout son petit être mi-félin mi-elfe, Lillie fait les yeux méchants à Anylu avant de filer à l'intérieur de la maisonnette et sa voix fluette lance aussitôt: "Jhalna, Druide s'est entiché d'une femelle pas de poils! Et il me punit parce que je l'aime pas! Alors tu vas être obligée de la garder ici!"

Un rire accueille cette déclaration incendiaire, ce qui semble avoir le don de mettre Lillie encore plus en rogne. La Félys s'affiche bientôt dans l'embrasure de la porte, et croise ses bras en s'appuyant contre le cadre, sa mimique féline esquissant un sourire.
- (commun) Rrrav-vie de accueillir t-toi en ma demeurrrrre. Si toi amie Druide, toi amie Jhalna.

Apercevant Aloïs, l'anthropomorphe s'accroupie devant lui. Le museau tendu, elle le hume, à distance bien entendu puis approche le dos de sa main pour lui caresser la joue avec une tendresse toute maternelle.
- (commun) Trrrès beau pe-tit loup. Se-ra grand, ch-chef meute!

Mais en relevant la tête et voyant Meldril, assis en indien sur le sol à piger joyeusement dans le panier de fruits, la Félys se renfrogne et se relève d'un bond pour entrer à l'intérieur de sa cabane. Avec un sourire, Jhalna s'empare d'une des couvertures qu'elle a tissées elle-même, teintée de diverses couleurs de vert. Retournant à l'extérieur et glissant ses bras autour de la taille de Meldril, elle noue le tissu sur les hanches de ce dernier et lui donne quelques petits coups de sa langue râpeuse dans le cou en guise de baiser.

- (elfique) La pudeur, tu ne connais pas? Couvre-toi un peu quand tu es chez moi. Tu en as des vêtements, pourtant, pourquoi tu ne les portes jamais tête de mule?

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Conseiller Message 65 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 11/05/2007 17:03
Meldril est ravi que Jhalna ne porte pas plus attention aux médisances de Lillie que lui. Elle était encore une petite fille, et si elle voulait être prise au sérieux, il fallait qu'elle agisse de concert. Les elfes prenaient beaucoup de temps à être matures et il fallait croire que sa fille avait hérité davantage de l'elfe que de la Félys en ce qui avait trait à ce point. Elle avait par contre une bonne maman, qui saurait lui apprendre à être un peu plus tolérante en prêchant par l'exemple. Lui, il n'était pas un modèle à suivre, et il le savait.

Entre deux poignées de baies, le druide sourit des efforts de Jhalna pour communiquer avec Anylu en commun. La Félys tente d'être aimable, car elle déteste les humains et leur langage. Ils étaient en partie responsables de la disparition de son peuple et la petite Félys qu'elle était alors n'avait pas oublié la frayeur que les humains avaient semée. Elle s'entendrait sûrement bien avec la métisse, si ce n'est que parce qu'elles étaient toutes deux des mères attachées à leur progéniture. Ce qu'Anylu pouvait trouver honteux dans le métissage de son fils, Jhalna risquait de le trouver au contraire merveilleux et de s'enticher du bébé loup. Et quelle mère n'aimait pas recevoir de compliments au sujet de son enfant? Ça ferait sans doute du bien à la demi-elfe, surtout avec la sincérité et la spontanéité de Jhalna.

Il ronchonne par contre de l'ordre intimé par la maîtresse des lieux mais la laisse faire à sa guise, se contentant de répliquer:

- Si la Mère avait voulu que je sois davantage couvert, elle m'aurait fait autrement. La pudeur est un concept imaginé par les érudits, qui priorisent leur tête au lieu de leur corps et qui ensuite ont honte lorsqu'ils se retrouvent fort brillants mais incapables de bouger. Quant à mes vêtements, je n'ai aucune envie de porter les habits d'un prince, et ma cape, c'est toi qui l'a si je me souviens bien.

Rassasié par le petit goûter fruité, l'elfe se relève et avec un sourire un peu forcé il prend le temps de bien nouer la grande pièce de tissu vert autour de sa taille, pour satisfaire Jhalna. Un coup d'œil aux deux femelles près de lui et son sourire s'agrandit d'un coup.

- C'est moi qui a la plus longue jupe maintenant, tu es contente de toi?

Sa tirade n'a rien de sérieux, il s'en moquait bien pour dire vrai. Pour laisser les deux femelles un peu tranquilles, l'elfe se dirige vers la chaumière en lançant:

- Lil! Tu veux que je te fasse une balançoire comme la dernière fois?

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Conseiller Message 66 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 16/05/2007 19:28
L'accueil de Jhalna, plus agréable que prévu, me fait du bien. Alors qu'Aloïs trottine à côté de moi, sa menotte dans la mienne, je me rend compte combien il grandit à un rythme fou. La femme-chat accueille également mon fils, malgré sa différence, comme si le mélange des races étaient normal. Je suis tombée sur la bonne personne... sa propre fille est aussi le fruit d'un métissage. Je me sens presque comme chez moi.

Les dernières semaine sont été éprouvantes... et même si une autre menace plane au-dessus de ma tête, je consens dès à présent, à m'accorder un peu de repos... Grâce aux conseils de Meldril.

- J'espère ne pas trop déranger, Jhalna. Ton accueil me fait grand bien. Merci beaucoup.

La petite scène qui se joue ensuite, m'arrache un sourire. Tant d'intimité entre deux être si différents m'intimide un peu. Il parle de cape et de vêtements princiers que veut-il bien dire? N'a-t-il pas toujours vécu dans cette forêt?

Indécise à savoir si j'entre dans la demeure ou non, je reste sur le pas de la porte, avec Aloïs qui s'impatiente un peu. Je le prend dans mes bras, constatant une fois de plus sa lourdeur. Qu'importe, sa présence raffermit ma décision. Je vais me reposer avant de poursuivre ma route.

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Conseiller Message 67 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 18/05/2007 13:27
C'est un sourire au minois de félin qui répond avec gentillesse à Anylu. Dans les prunelles jaunes de Jhalna, il s'y lit un réel plaisir d'avoir la métis parmi eux.
- (commun) P-pas perrrson-ne dep-puis siècles, t-toi et beau pe-tit loup…

Un peu perdue dans le comment formuler sa phrase en langue commune, Jhalna s'interrompt et cherche, visiblement embêtée et un peu gênée de la situation. Elle finit par abandonner en haussant les épaules et fait plutôt un câlin affectueux à Anylu et Aloïs dans les bras de cette dernière en ronronnant. En tendant une main vers sa chaumière, elle invite ses nouveaux amis à y entrer, pour être bousculée par une Lillie boudeuse qui va se jeter dans les bras de son père en pleurant. Haussant les épaules, la Félys laisse au druide le soin de calmer la petite furie, il y réussit mieux qu'elle en général.

L'intérieur de la demeure est modeste, fait à la main de manière plus ou moins grossière, le côté pratique de chaque objet ayant priorité sur son côté esthétique. Une petite table de bois, trois chaises robustes, un lit bas de terre recouvert de fourrures, un autre plus petit dans l'autre coin, deux coffres de bois empilés et une armoire complètent l'ameublement de cette unique pièce ouverte. Au plafond pendent herbes aromatiques et curatives à sécher et quelques minces pièces de viande séchée.

Bien qu'accueillante, la Félys ne semble pas trop savoir comment agir avec ses invités et elle regarde partout, à la recherche d'une idée. Subitement inspirée, elle se dirige vers l'un des coffres, le même où elle farfouillait il y a peu et en sort une pile de vêtements féminins, des plus colorés aux plus sobres, faits de tissu ou de cuir et les pose sur son lit.

- (commun) Ch-choisit! T-toi avoir bes-soin vêt-te-ments. Ai v-vieux vêt-te-ments plus pe-tit Lillie pe-tit loup voul-loir?

Persuadée que son idée est bonne et ne voyant pas si Anylu pourrait être gênée ou fâchée de ses propositions elle continue sur son idée:
- (commun) T-toi voul-loir lav-er t-toi? Étang c-clair p-pour ça, pe-tit sent-tier.

Sa mauvaise diction de la langue commune ennuie visiblement Jhalna mais les efforts qu'elle y met démontrent sa bonne volonté.


Meldril quant à lui a droit à une crise de larmes de la part de Lillie. Incapable d'avoir prise sur ses parents ou sur cette nouvelle arrivante, elle pleure sa colère et sa crainte de cette inconnue qui veut, comme elle l'avait deviné, lui enlever son père et tout venir bouleverser dans le Val. L'hybride cherche tout d'abord à se rapprocher du druide en se blotissant contre lui, puis laisse sortir sa colère et lui lance en s'éloignant brusquement de lui:
- (elfique) J'en veux pas de ta stupide balançoire, c'est pour les bébés! Laisse-moi tranquille!

À toute vitesse et avec une agileté certaine, la gamine grimpe à l'arbre le plus proche et se mets à gronder comme un chat en colère.

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Conseiller Message 68 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 20/05/2007 19:58
La chaleureuse personnalité de Jhalna me désarçonne autant qu'elle me fait chaud au coeur. Comment ne pas fondre en effet lorsqu'elle me prend dans ses bras, moi, une simple inconnue? Honteuse de l'avoir jugée séverement alors que je ne la connaissais pas du tout, je lui rend son câlin et lui suit à l'intérieur de la maison, dont je fais le tour des yeux.

Malgré ses airs frustres, cette petite habitation me semble la plus jolie de toutes. Parce qu'elle y est habitée.. autrement que par des fantômes ou des souvenirs. Je regarde la félys s'activer à chercher quoi faire. Elle m'offre des vêtements et je la regarde sans comprendre...

Je baisse ensuite le yeux vers mes hardes et je comprend son intention. Un sourire gêné est ma réponse.

- (commun) Ces vieux vêtements ont prit la poussière et je m'en déferai avec plaisir. (elfique) Merci Jhalna... merci de... tout... coeur.

Fouillant dans la pile de vêtements, j'essaie de trouver quelque chose à ma taille. Une jupe ou une tunique qui me couvrirait les genoux et peut-être qui m'irait aux chevilles. Et une chemise ou un bustier qui accompagnerait la jupe. Les couleurs m'importe peu, quoi que la sobriété est plutôt dans mon tempérament. Aloïs y trouve son compte aussi. je déniche dans les effets de la petite Lillie un pantalon et un chemisier qui seraient parfaits pour lui.

Ensuite, l'invitation de me baigner dans l'étang est trop tentante pour que je ne m'y attarde un peu. - (elfique) Tu veux me montrer... où?
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Tedjal Djanna

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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 02:59 pm

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Conseiller Message 69 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 27/05/2007 11:17
Ce n'était pas une demi-portion d'elfe qui allait le faire sortir de ses gonds, surtout si cette demi-portion avait moins de dix ans. Ne pas entrer dans son jeu, c'était la meilleure chose à faire avec la gamine.
- Tu as envie de bouder? Alors boudes; je serai heureux de jouer avec toi quand tu seras de meilleure humeur, princesse!

En étouffant un bâillement, le druide jette un regard aux alentours de la petite habitation. Il ne voyait rien qui pourrait requérir ses compétences et qui pourrait être utile à Jhalna. À vrai dire, la Félys se débrouillait très bien toute seule, encore plus depuis la venue au monde de Lillie, à croire qu'elle ne voulait que ça de lui... les femelles étaient des créatures vraiment différentes des mâles, il fallait croire.

Bon c'était pas tout ça d'avoir de grandes pensées philosophiques... il fallait bien les faire taire en s'occuppant un peu. Garder un oeil sur le puceron pendant que Jhalna et Anyly allaient faire connaissance l'empêchait de retourner dans le Val, notamment pour aller demander des comptes à Sorcière. Et après ce qu'elle avait fait à la métisse, il n'avait pas vraiment envie d'aller la déranger aujourd'hui. Après avoir fouillé dans les objets entourant la chaumière, Meldril déniche un petit couteau et un bout de bois inutilisé, parfait pour sculpter... hum... un petit jouet pour Aloïs tiens. Ça rendra Lillie jalouse et ça lui apprendra que tout n'est pas à elle, sur ce territoire. Prenant place au pied de l'arbre où le minet gronde, l'elfe commence à dégrossir lentement la pièce de bois, en s'accompagnant d'une petite chanson elfique pour apaiser Lillie au coeur si troublé.

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Conseiller Message 70 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNGardien-de-la-forêt Envoyé : 03/06/2007 10:28
La Félys dresse les oreilles et remue la queue de contentement alors qu'Anylu s'adresse à elle en elfique. Déjà avenante, l'attitude de Jhalna monte encore d'un cran alors qu'elle regarde Anylu comme si elle était une personne proche et à laquelle elle est attachée. La métis a trouvé ce qu'elle désirait dans les effets de Jhalna et la félys lui tend un panier empli de petites savonettes faites main, huiles et herbes odorantes, peigne et brosse pour les cheveux et peau souple et absorbante pour éponger l'eau.
- (elfique) Tu parles comme Druide, tu viens du même royaume que lui?

D'un geste habitué et maternel, Jhalna prend Aloïs dans ses bras et lui chatouille les oreilles avant de donner un coup de hanches dans la porte de la chaumière pour qu'elle ouvre. à l'extérieur, Meldril est assi paresseusement au pied d'un arbre, occupé à tailler quelque chose dans un morceau de bois et chantant une complainte elfique d'une voix fort juste. Avec un signe de la main, Jhalna lui indique qu'elle se rend à l'étang, puis emprunte un sentier après s'être assurée qu'Anylu la suivait.

Après une courte marche, Anylu découvre un petit joyau à travers le Val: des oiseaux chanteurs lancent des trilles à qui mieux-mieux, les doux rayons du soleil caressent la peau et éblouissent quelque peu. De hautes herbes vertes caressent les mollets du promeneur, les arbres sont hauts et larges, un saule pleureur caresse la surface d'un étang de ses longues branches. L'eau y est claire et son fond est pavé de pierres plates semblant avoir été enlevées à un mur de massonnerie blanc.

Avec un soupir d'apaisement, Jhalna dépose Aloïs près du plan d'eau puis se tourne vers Anylu.
- (elfique) Tu veux que je reste pour t'aider à laver ton petit ou tu préfèrs être seule?

Du côté de Meldril, après le départ des deux femmes et de l'enfant, Lillie se mets à pleurer. De petits pleurs qu'elle essaie de camoufler puis, ne pouvant se contenir, elle bondit en bas de l'arbre avec la souplesse du félin puis court à toute vitesse vers le sentier par où est initialement arrivée Anylu, celui menant à un endroit plus sombre de la forêt. Peu de temps après, un petit cri perçant retenit, appelant désespérément son père à l'aide. Manoeuvre de la petite pour attirer l'attention ou réel danger?

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Conseiller Message 71 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 10/06/2007 22:57
( HJ: Je prend pour acquis que je n'entend pas les cris de Lillie)

La générosité de Jhalna ne se dément pas. Prenant soin d'Aloïs comme s'il était son propre fils, elle nous guide jusqu'au petit étang. Ce paysage enchanteur me fait complètement oublier la raison de ma présence ici. Simplement me laisser envahir par la quiétude des lieux devient ma seule pensée et je m'assied dans l'herbe molle qui borde le plan d'eau, trempant le bout de mes doigts dans sa limpidité.

- (elfique maladroit) Tu peux rester... Non, je ne crois pas venir du même royaume que ton compagnon.

Avec un soupir de contentement, j'ôte mes vêtements poussiéreux et déchirés et j'entre dans l'eau... qui est fraîche juste à souhait. Tendant les bras vers mon fils, je le prend des mains de la félys, baignant sa petite tête et son corps duveteux. J'approche un petit savon de son nez, indécise sur le besoin qu'il aurait de sentir autre chose que ce que la nature lui a donné. Je le laisse ensuite aller dans la partie la moins cruese de l'étang, où il semble avoir plaisir à jouer. S'il n'a pas peur de l'eau, je le laisse s'amuser tout en gardant un oeil maternel sur lui.

Mon tour vient bientôt et je ne me fais pas prier pour utiliser les savons que Jhalna m'offre si généreusement. Plusieurs semaines de crasse se sont accumulées sur ma peau depuis mon départ de la tanière de l'hermite, Erwann.

Les vêtements trouvés chez elle complètent la transformation. Cette petite baignade m'a revigorée.

- J'ai une faim de loup! dis-je à ma nouvelle amie, en pouffant de rire. J'essaie d'habiller Aloïs avec les affaires de Lillie, peu habitué à se sentir à l'étroit dans du linge, celui-ci rouspète un peu, mais finit par accepter le pantalon.

- Nous retournons à la chaumière?

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Conseiller Message 72 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 14/06/2007 21:35
Gamine pourrie-trop-gâtée… et trop orgueilleuse. Par chance qu'elle était sa gamine et qu'il était fou d'elle, parce qu'il occuperait la majorité de son temps à essayer de lui casser le caractère et à lui faire la vie dure. Ce qu'il pouvait être faible, de se laisser attendrir par ce petit puceron, uniquement parce qu'elle était une partie de lui-même. Est-ce que tous les pères étaient aussi permissifs et aveugles vis-à-vis leurs enfants?

La voilà qui, incapable de retenir des larmes, préfère courir se cacher. Et ça serait quoi de présenter des excuses, de dire qu'elle a peut-être eu tort… ou encore de changer pour une attitude moins agressante? Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire d'elle plus tard? Elle ne sortirait probablement jamais du Val mais passer l'éternité avec une telle tête dure n'allait pas être de tout repos. Dommage qu'elle ait prit Anylu en grippe, car il aurait pu tenter de convaincre les trois femmes du coin, à savoir Jhalna, Sorcière et bien entendu Anylu de laisser Lillie aller dans le "monde réel." Le Val n'était pas un endroit très sain pour laisser grandir une enfant comme elle, même si sa situation d'hybride ne serait pas acceptée facilement par les autres.

Au premier cri de Lillie, Meldril interrompt tout, dresse la tête et regarde dans la direction prise par la petite. Il est déjà sur ses pieds au second et est presque rendu au troisième. Jeu ou pas, il ne prendra pas le risque que son bébé soit en danger…

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Conseiller Message 73 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 21/06/2007 21:08
La Félys ne cherche pas à faire la conversation à Anylu, mais le silence qui s'installe lentement n'en est pas un de gêne mais plutôt d'appréciation du calme les entourant. Pendant qu'Anylu se baigne ainsi que son petit, Jhalna défroisse leurs nouveaux habits et vérifie que chaque lacet et bouton de bois ou d'os soit solidement à sa place et fonctionnel. Puis, pendant qu'Anylu s'habille, la femme-chat surveille le petit Aloïs qui se découvre un amour pour l'eau qu'il ne se gêne pas pour faire éclabousser partout en riant. Son humeur se gâte un peu lors de l'habillage et il conserve une mine renfrognée et tire sur ses vêtements de temps à autres.

Jhalna a un rire lorsqu'Anylu évoque la faim de loup qui la tenaille. D'un bond, la Félys est sur ses pattes et tend une patte à la métisse pour l'aider à se relever.

- (elfique) Alors allons relever mes pièges, avec de la chance nous aurons de quoi se faire un festin ce soir!

Joignant le geste à la parole, elle pique à travers les hautes herbes, loin des sentiers et tasse les hautes gerbes vertes et tendres. Elle se penche et Anylu la perd de vue un bref moment, pour la voir se redresser avec un lièvre bien gras dans une main.
- (elfique) J'ai encore trois pièges à lever, le trajet n'est pas long, tu veux venir?

Le sentier obscur où s'est faufilée Lillie est encore plus sombre qu'à l'accoutumée. Ce coin du Val est corrompu depuis qu'un groupe d'elfes noirs y avait percé, il y avait longtemps de cela. Les sortilèges maléfiques que leurs prêtresses avaient alors entamés avaient à jamais fait muter les arbres et plantes de l'endroit. Meldril et Jhalna avaient combattu et tué ces envahisseurs mais ils évitaient maintenant ce lieu, sombre souvenir d'une bataille qui avait été rude. La Félys avait par la suite décidé d'installer sa demeure non loin, pour surveiller si d'autres Étrangers viendraient les envahir. Personne n'était réapparu par cet endroit, la menace était devenue moins importante, puis Lillie était née et tout avait été oublié, même le sentier obscur. Il y avait eu d'autres malheureux à échouer dans le Val, mais Meldril avait toujours vu à ce qu'aucun ne vienne perturber la tranquillité de Jhalna et Lillie, les éliminant promptement ou les livrant à Sorcière pieds et poings liés.

Mais Anylu était entrée, et avait été épargnée, et maintenant, les cris effrayés de Lillie étaient dirigés dans une seule direction. Des odeurs différentes s'infiltraient dans le Val, une odeur poignante de sang surtout, l'odeur de la magie et d'autres odeurs qui n'évoquaient rien aux souvenirs du druide. La foudre semblait avoir frappé un grand arbre, gisant maintenant sur le sol et découvrant un chemin boueux et étroit qui jusqu'à ce jour était resté caché. C'est de là que proviennent ces nouvelles odeurs et la terreur qui frappe Lillie présentement.

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Conseiller Message 74 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 04/07/2007 12:13
Le chemin qu'a prit Lillie n'inspire pas confiance au druide mais, oubliant les mauvais souvenirs et la peur qu'il peut lui-même ressentir, il se précipite pour porter secours à son enfant. Pas d'arme, il avait laissé sa lancé plantée quelque part dans la forêt, pas d'armure ni de sortilèges; l'appel protecteur qu'il avait envers sa petite éloignait vraisemblablement toute pensée logique pour sa propre sécurité.

Sans réfléchir, il prend Lillie dans ses bras et la soutire à cet endroit, la ramenant vers le soleil et la rassurante chaumière de Jhalna. Les effluves d'odeurs différentes, celle du sang surtout n'ont pas passées inaperçues mais c'est le cadet de ses soucis pour l'instant. Déposant la petite hybride sur le sol, Meldril s'assure qu'elle n'a rien, ni blessures physiques ou magiques puis, la serre très fort contre lui.

- (elfique) Ça va aller maintenant, je suis là Trésor.

(désolé du court message, mais je préfère savoir si Lillie est ok avant de décider d'une autre action, merciiiiiiiii)

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Conseiller Message 75 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 06/07/2007 12:58
Le petit intermède terminé, je prend Aloïs à bras le corps, le serrant contre moi, sa petite frimousse chatouillant le creux de mon cou où il a réfugié son petit nez. Jhalna est déjà partie ramasser son butin, le diner du soir me dit-elle.

J'avance de quelques pas dans la direction qu'elle a prise, mais je m'arrête, interdite. Cette partie de la forêt ne me dit rien qui vaille...des odeurs de morts et de magie s'y côtoient. Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici pour que même Aloïs se raidisse dans mes bras?

-(elfique) Jhalna! Revenez! Cet endroit sent la mort.. prenez garde!

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Conseiller Message 76 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 11/07/2007 12:27
Hj: Je crains qu'il n'y ait eu une erreur dans la compréhension de ma réponse. Dans mon précédent message, la première partie s'adressait exclusivement à Anylu et la seconde exclusivement à Meldril. Mon erreur sans doute de ne pas avoir délimité plus clairement les deux parties de ma réponse, je tâcherai d'être plus clair à l'avenir.

Meldril:
Tremblante de tous ses membres mais indemne, Lillie se blottit dans les bras de son père sans émettre un son. Elle qui avait fait sa brave devant une femme et un enfant, elle est terrorisée par ce qui est nouveau et intangible comme ces odeurs, multiples et différentes. Pour la première fois, elle réalise qu'il y a autre chose à l'extérieur du territoire limité qu'elle connaît par cœur, et que ce quelque chose, est effrayant.
- (elfique) Je veux maman!
Bien qu'elle se réfère à l'exemple paternel pour tout, c'est vers Jhalna que la petite hybride cherche le réconfort et la sécurité que seule une mère sait donner.
Pour le moment, hormis un air nouveau qui s'engouffre dans le Val comme par une fenêtre grande ouverte, rien de sort du sentier nouvellement ouvert. Aucune trace de gens ni un son n'en provient, hormis une brume qui s'insinue peu à peu par la nouvelle voie dégagée.

Anylu:
Jhalna a une mine perplexe puis secoue la tête et se rapproche d'Anylu, en lui désignant le discret sentier s'enfonçant entre les hautes herbes.
- (elfique) Ce n'est qu'un marais… bien des créatures y vivent et y meurent mais pour de grandes femelles comme nous, le danger est minime, même pour Petit Loup. Enfin, si tu préfères retourner chez moi, je vous y rejoins dans quelques minutes.

L'une des oreilles de chat de Jhala bouge subitement, stimulée par des sons que son ouïe plus développée de félin lui permet d'entendre. Perplexe un instant, la Félys tourne la tête en direction de sa maisonnette puis son sourire revient sur son visage anthropomorphe.

- (elfique) Chaton fait des misères à Druide. Ce serait peut-être mieux que j'aille arrêter les hostilités. Lillie n'est pas méchante mais lui peut l'être.

En reprenant le chemin du retour, Aloïs se mets à se tortiller entre les bras de sa mère, s'accroche à ses cheveux en tirant de la manière impitoyable dont seuls les enfants en ont le secret et émets de tout petits gémissements, comme un petit chien effrayé. L'affinité magique de sorcière d'Anylu sent un grand déploiement d'énergie, plus grand encore que le phénomène l'ayant amenée ici. Du sentier obscur où elle est arrivée, de minces bandes de brumes qui rampent lentement au sol. Pour le moment, le druide et la petite sont hors de leur champ de vision.
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Tedjal Djanna

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MessageSujet: Re: 2007 - Le Val Perdu   2007 - Le Val Perdu Icon_minitime16/01/09, 03:00 pm

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Conseiller Message 79 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 18/07/2007 09:23

Comme si la vision s'était évaporée dans les hautes herbes, l'impression étouffante s'est évanouie dès que Jhalna s'est approchée de moi.

-(elfique) Je ne sais pas ce qui m'a prit... une intuition, peut-être. Cette forêt est si étrange que je vois du danger partout! Tu as raison, retournons chez toi.

Mais ce repli vers une certaine " sécurité" ne me rend pas moins méfiante. Alors que nous avançons vers la maisonnette, Aloïs se met à gémir et je peine à le retenir dans mes bras. Une autre vague d'inquiétude me chamboule à nouveau. Je presse le pas, regardant par-dessus mon épaule... Du sentier où je suis arrivée, les brumes de la sorcière se déploient à nouveau, rampant sur le sol tels des serpents malicieux.

Je voudrais que Meldril soit près de nous.. près de moi. Où est passé le druide et la petite peste qui lui fait office de fille?

Je marche à la suite de Jhalna, inquiète sur ce qui risque d'advenir de nous et du druide, si la sorcière s'amuse à nouveau à vouloir nous torturer...

- (elfique) Meldril! Meldril! Où es-tu???

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Conseiller Message 80 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 22/07/2007 17:14
La peur panique que ressent Lillie en ce moment rend le druide nerveux à son tour. Il avait oublié cet endroit, ou avait préféré l'oublier. Trop de souvenir y étaient rattachés. Il avait été témoin, à cet endroit, de la cruauté que pouvaient avoir les êtres doués d'intelligence et dits civilisés. Même s'il avait lui-même été autrefois un "civilisé" jamais son imaginaire de petit prince douillet de jadis n'avait pu imaginer une violence aussi gratuite et poignante. Les elfes noirs d'Erdell Montagne étaient des psychopathes, rien de plus, rien de moins. L'aura noire de leur magie teintait encore la nature environnante, malgré les siècles qui étaient passés. Comment ne pas sentir la peur émerger lentement de l'endroit clos où il l'avait enfermé en sentant celle de sa petite blottie entre ses bras?

Pour elle, pour la protéger, par pur esprit paternel et protecteur, il ne devait pas partager cette peur, ni lui montrer la sienne. C'était elle l'enfant et elle seule avait le droit d'exprimer sa peur aussi fort.
- (elfique) Ce n'est rien Lillie, je vais t'emmener à Jhalna. Tu resteras avec elle le temps que papa va aller chasser ce qui te fait peur, d'accord? Viens...

La brume qui se déploie fait hésiter l'elfe un bref instant mais, changeant sa peur pour de la colère, il traverse les serpents banchâtres, émergeant lentement du boisé pour approcher de la chaumière. Encore un tour de sorcière, il n'y avait aucun doute. Qu'elle s'amuse avec lui, avec Jhalna à la rigueur ça pouvait toujours passer. Mais terroriser une enfant si jeune, il n'allait pas rester sans réagir. Ses yeux et ses oreilles le renseignent bien rapidement de la présence de Jhalna, Anylu et son petit. De retour de l'étang, les deux femelles et Aloïs semblent tout aussi perturbées que lui et Lillie. Elles auraient également ressenti le trouble dans le Val? Sans hésiter, il approche de la Félys et remets la petite hybride entre les bras sécurisants de sa mère puis il s'entend dire d'une voix où perce la colère:

- (elfique) Jhalna je prend ton épieu le mieux affûté. Le passage des Étrangers est ouvert et je dois aller voir s'il n'y en a pas d'autres qui arrivent. Si j'échoue à les tuer, protège Lillie, Aloïs et Anylu...

Sans attendre de réponses, Meldril se dirige vers le côté de la chaumière où les lances de Jhalna sont alignées. Il en sélectionne une qui lui semble de bonne facture. Le long tissu vert lui ceignant les hanches, tentative de Jhalna de lui enseigner la décence en publique, ne lui sera pas utile pour courir et se dissimuler dans la forêt et, trop heureux de s'en débarasser, le druide l'abandonne vite fait avant de reprendre la direction du sentier obscur.

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Conseiller Message 81 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 22/07/2007 22:51
Le druide s'en va vers la forêt, sans qu'aucune de nous deux n'aie le temps de réagir. Des femelles sans défense.. il nous prend pour des femelles... La colère de me sentir à la merci de ce qui menance la forêt m'empêche d'être prudente. C'est sans y réfléchir trop que je prend une lance à mon tour et que je marche dans les traces de Meldril, confiant à Jhalna Aloïs qui se sépare de moi avec difficulté

Il ne sera pas dit que j'aurai laissé cet elfe risquer sa vie pour notre sécurité, sans y mettre un peu de ma magie. ( Ai-je pris assez de repos pour me permettre d'avoir mémoriser quelques sorts, ô Grand MD?)

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Conseiller Message 82 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 23/07/2007 22:14
(3 sortilèges)

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Conseiller Message 83 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 29/07/2007 21:49
(Anylu avait prit une petite demi-heure pour étudier au matin, avant que l'impatience de Meldril lui fasse fermer son grimoire, je t'accorde donc deux sortilèges puis plus tard à la pause elle avait réétudié un peu, je t'accorde un autre sortilège pour un total de trois)

Les oreilles de la Félys se rabattent sur sa tête à la mention d'Étrangers. Peur ou haine? Difficile de juger par elle s'empresse d'emmener Lillie et Aloïs dans le désiroise abri de sa chaumière.

Ratrappant rapidement Meldril, une lance également à la main, Anylu s'enfonce à sa suite dans le boisé sombre. De retour là où elle était arrivée à cet endroit si étrange que Meldril et Jhalna nomment le Val Perdu.

L'odeur de la magie est prenante et la désagréable impression d'être en terrain hostile, surveillés de près tenaille les deux aventureux. Le sol devient rapidement spongieux, boueux même, comme s'il avait plut à verse récemment. L'air est lourd et humide et pour le nez peut-être moins affiné d'Anylu, l'air sent la décompisition, l'humus fraîchement retourné. Pour Meldril, une claire odeur de sang lui trace le chemin, plusieurs odeurs différentes s'entremêlent, toutes lourdes de l'effluve ferreuse du sang qui a fraîchement coulé.

Là où un grand arbre est tombé, scindé en deux par la foudre, le sentier sinueux s'étale. De loin, très loin et porté par l'éco, des éclats de voix, trop indistincts pour être identifiés à une personne ou même à un genre, mais prémice à une rencontre ou un danger.

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Conseiller Message 84 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNMeldril Envoyé : 04/08/2007 09:09
Meldril est un peu surprit qu'Anylu le suive, après avoir délaissé son enfant entre els mains plus que capables de Jhalna. Des deux, il aurait pourtant cru que la chasseresse lui aurait emboîté le pas, était plus expériment que l'instable demi-elfe qui ne comptait que sur sa magie. Il n'a même pas l'envie de la dissuader de l'accompagner par contre, qu'elle fasse à sa tête, si elle fait une erreur, elle s'en rendra bien compte par elle-même. Il est clair dans la tête du druide qu'il n'ira pas se placer entre elle et l'ennemi, sauver sa propre peau sera déjà une lourde tâche.

Il sent le changement d'environnement par la texture de la terre sous ses pieds, et toutes ces odeurs, écoeurantes, qui lui parviennent. Il aimerait mieux être à l'autre bout du Val en ce moment, mais il devait écarter tout danger de Lillie. Qui sait comment des Étrangers pourraient percevoir la petite hybride? Qui sait quel Mal des Étrangers pourraient amener dans le paisible Val?

Sautant agilement par-dessus l'arbre frappé par la foudre, Meldril oublie peu à peu qu'Anylu le suit de près et entre en chasse. Adoptant un profil plus bas, il quitte le sentier pour se faufiler à travers la végétation aussi silencieusement que possible. Se guidant de son nez et son ouïe pour le moment, il tente de détecter d'où proviennent ces odeurs différentes, et de voir à combien se chiffrent ses ennemis. Il est clair dans sa tête que tout être qui envahit son territoire est, à la base, un ennemi à éliminer. S'il en est autrement, il en jugera bien en temps et lieux...

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Conseiller Message 85 sur 86 dans la discussion
De : Anylu MyFel Envoyé : 04/08/2007 11:53
(HJ- Mes 3 sorts: Projectile magique,vapeur colorée et glisse)

L'attitude corporelle de Meldril a changé. Adoptant une position plus proche du loup chasseur que de l'elfe, il semble glisser dans la forêt comme sur la surface glacée d'un lac... Le danger se sent partout. L'humidité des lieux, en plus de la matière en décompostion rend la respiration ardue. Cet air vicié se faufile dans mes poumons, accrochant chacun de mes muscles aux passage... C'est comme si une chappe de plomb venait de s'abattre sur moi, ralentissant mes pas, elle m'intime l'extrème prudence... Ne souhaitant pas anéantir les efforts du druide par maladresse, je contourne le grand arbre vers la gauche, m'éloignant du tracé de ses pas.

La lance fermement tenue dans ma main droite, j'adopte moi aussi, la lenteur de la marche silencieuse... Mais, au loin, des bruits qu'on pourrait attribuer à des voix retentissent. La sorcière ferait encore des siennes? Selon Meldril, personne n'a réussit depuis des lunes à se faufiler dans ce Val... D'autres aventuriers auraient-ils suivit, comme moi, les brumes magiques de la forêt? Mon coeur bondit dans ma poitrine... je les avais oublié... Astrid, Sidhe et les autres... Ou des elfes noirs en fuite? Ou pire... Sandryma et les adeptes du mal...

L'anxiété monte d'un cran, tous mes sens sont aux aguets... Avançant à quelques mêtres à gauche de Meldril, je me dirige vers ces voix, en espérant le meilleur.

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Conseiller Message 86 sur 86 dans la discussion
De : Surnom MSNStockage Envoyé : 04/08/2007 17:20
(On se dirige dans la conversation: Alliances et mésententes)
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